Il est possible de guérir de la sclérose en plaques
Ces textes et images sont extraits d'ouvrages et de conférence filmée des Dr Pierre-Jean Thomas-Lamotte, Olivier Soulier, Salomon Sellam. Et du Livre Voyage en Sclérose de Dominique Auger. Ils sont la synthèse de tout ce que j'ai trouvé de pertinent sur la compréhension de la SEP et des analyses et des solutions pour sortir de la SEP et en guérir. Je vous recommande également de visionner le DVD de Willy Barral, psychanalyste, qui s'est auto-guéri d'une SEP : https://www.passeportsante.net/fr/Actualites/Nouvelles/Fiche.aspx?doc=journee-sclerose_20120525
Une partie de ces contenus et de cette compréhension m'a aidé à ne pas subir de poussée pendant 20 ans, jusqu'à ce que je justifie mes choix de vie, à 45 ans, à mon père. Vous lirez ci-après comment je me suis piégé.
Une partie de moi n'est pas moi. Mon système immunitaire tente de la détruire.
Je ne suis pas entier et je me sens amoindri, dénaturé, dépassé par la vie des autres. Quand ils me parlent, je dois faire un effort pour les comprendre, je vis à un autre rythme. Mes objectifs sont peu ambitieux, je pense être quelqu'un de très adaptable. Je crois que la charisme est équivalent à la capacité d'écraser les autres. La fatigue et l'épuisement neurologique sont un effet d'une contrainte invisible permanente et les bénéfices secondaires que sont l'attention que l'on me porte et autres avantages (comme la carte d'invalidité) fait une seconde entrave à l'affirmation de soi. Il faut se questionner seul, en se faisant aider si besoin par des professionnels extérieurs à la famille, capables d'entendre notre souffrance intérieure (médecin, psychologue, magnétiseur...).
Il est beaucoup question de tutelle et de soumission, et les parents des patients SEP sont vus comme parfaits, supérieurs à leurs enfants. Ou ils sont idéalisés et en tous cas, pas remis en cause ni questionnés, ils restent une référence après l'enfance. L'adolescence même rebelle, n'ayant pas fait son travail d'épuration essentiel : individuation et appropriation des choix propres.
Certains diront : moi, je ne suis pas soumis, au contraire, je suis très opposé à mes parents. C'est ce que le Dr Soulier appelait "une SEP en opposition", précision faite que quand on s'oppose on n'est pas autonome. De même que l'estime de soi ne dépend pas du regard de l'autre, quand je m'oppose je ne réalise pas qui je suis. En tant qu'adulte, quand je m'oppose à mes parents je suis en position d'enfant adapté rebelle qui cherche l'attention, selon l'analyse transactionnelle : https://www.insightdeveloppement.fr/article/11/l-rsquo-analyse-transactionnelle-une-approche-pour-ameliorer-la-communication-interpersonnelle
Que je sois dominé et soumis, que je me justifie ou que je sois en opposition, je suis sous tutelle et je n'ai pas ma vie pleinement en main. Je ne vis pas ma vie.
Important : la non-conscience de la réalité de ce qui est décrit ici est une condition de la SEP. Pas de sclérose en plaques sans ignorance de notre responsabilité. Car les facteurs exogènes ne sont que des condition collatérales. La cause de la SEP, elle, est intérieure.
Ne prenez pas tout comme une vérité mais pour ne pas vous placer sous tutelle, appropriez-le vous si et seulement si cela correspond pas à vos ressentis et votre pensée. Sinon, rejetez-le. Quitte à relire plus tard pour réévaluer.
Je vous souhaite une bonne lecture.
Mon histoire : mon ressenti avant mes premiers symptômes : je ne suis pas entier. Je n'arrive pas à décider où aller. Je me laisse porter dans une vie au fil de l'eau, que je ne bâtis pas.
Quand en 2004 j’ai lu « sclérose en plaques » sur Internet comme une cause possible de mes pertes de sensibilité survenues depuis fin 2002, je considérais que j’en étais le créateur et depuis ce jour je n’ai jamais pensé à une maladie qui m’était « tombé dessus ». Je n'ai donc pas subi l'"effet couperet" du diagnostic, qui ne m'a pas choqué ni terrifié. Je l'ai accueilli non avec joie mais avec l'idée que c'était une chance de guérir un mauvais fonctionnement et que j'allais devoir y travailler.
Je me suis dit que si j’avais permis à cette maladie d’exister en moi, j’avais le pouvoir de la défaire. J’imaginais très concrètement les rouages des Temps Modernes de Chaplin : si j’ai pu créer cela par un certain mécanisme (paroles, actions, pensées), je peux défaire cela par un mécanisme inverse. J’en étais et j’en suis toujours convaincu.
Durant 22 ans j’ai beaucoup cherché et trouvé. D’abord en 2003 je rencontre une femme, une « chamane » guérisseuse qui d’abord me libère d’un sortilège subis 7 ans plus tôt le 20 août 1996 avec une poupée ensorcelée, par une femme envoûtée que j’ai sauvée de la noyade.
Le choc : alors que j’essayais de raisonner ses angoisses, elle a retourné cette poupée vers moi et je suis sorti de la pièce en hurlant pour m’aplatir au sol dans un cri primal. Ceux présents ont dit qu’ils avaient vu du feu et de la fumée. Mon annulaire gauche garda la marque d’une brûlure pendant des années. J’avais voulu être rationnel, l’irrationnel s’est imposé à moi. Immédiatement je crus en Dieu et j’ouvris un placard pour chercher une Bible. Que je trouvai du premier coup et je lis « Je vous salue Marie ».
Second choc : Nov. 1996, une femme me priva d’être père en avortant, ce qu’elle regrettera toujours. Elle avait peur qu’on n'assume pas et je lui dis que mes parents seraient là. J’ai compris ensuite qu’elle avait peur qu’on lui prenne son enfant après que sa tante lui dit « je vais m’en occuper ».
Je rencontre Christine la guérisseuse qui me nettoya de ce mal le 11 nov. 2003 en l’église de Guerche de Bretagne. Jour de la libération ! Christine prit une douche abondante en vocalisant pour expulser définitivement d’elle le mal. Ce mal qui m’avait emprisonné pendant 7 ans car ma conscience était entravée et mon existence bien difficile, comme si j’avais tout à recommencer alors que je n’étais pas fini et que mes bases étaient fragiles. Le mythe de Sisyphe. Et Christine m’a inondé d’énergie et c’est ce qui m’a permis ensuite de ne pas vivre la SEP comme une malédiction. La malédiction, j’en étais sorti, il fallait à présent que je trouve comment sortir de la SEP.
Vous lirez dans ces pages la compilation de tout ce qui est selon moi essentiel à la compréhension psychologique de la SEP. A ce en quoi j’ai une responsabilité ou un pouvoir.
Pour être fort, il faut être soi mais pour être soi, il faut parfois être aidé. Par la compréhension de ces textes et par des compléments alimentaires. Les pré et probiotiques, les Oméga 3, antioxydants, la vitamine D sont très utiles, c'est comme de l'encre dans le stylo pour récrire sa propre vie. Pour les crises, bien-sûr la cortisone, qui met dans un état de soumission et répare la myéline est nécessaire. Les interférons m’ont aidé au début pour moduler mon système immunitaire et éviter les réactions auto-immunes.
A 25 ans j'étais comme un enfant soumis, je n'étais pas d'une nature très décidée. Je voyais mes amis devenir avocat, ingénieur, décider de leur vie. J'étais dépassé. Mais comment font-ils ? Je commençais une licence en Langues. Et ma mère me disait depuis toujours qu'il était difficile d'apprendre les langues, alors que le langage sert à exprimer le soi, je l'appris après. Les langues sont faciles, n'importe qui apprend en quelques mois seulement une nouvelle langue après l'avoir utilisée pour s'exprimer dans un lieu où sa langue maternelle n'est pas parlée. Mais après être parti en Espagne 8 mois faire le "garçon au pair", je rentrais vivre dans un appartement familial d'héritage en région parisienne puis je partis faire des études d'informatique et jouer au grand dans un appartement loué par mes parents, à l'autre bout de la France.
Ce qui a fait que de 2005 à 2024 je n’ai pas eu de poussée est que j’étais rempli de lumière. En 2008 je rencontre Dr Maschi, un charlatan sincère qui disait à ses patients deux choses : vous pouvez vous en sortir par vous-même et partez vivre au bord de la mer. Sa compréhension de la maladie était erronée mais l’idée de « partir », de couper était intéressante. En 2010 je rencontre le guérisseur Pascal Mahious qui me fait lire le texte d’Albert Jacquart (voir page d'accueil) et qui me dit sans que je parle en me touchant : vous avez été le parent de vos parents, qui sont restés des enfants ; vous avez été infantilisé pour qu'ils gardent l'illusion qu'ils sont pleinement adultes. En 2013 je rencontre Dr Soulier qui me parle du mammouth qui se prend pour un opossum (vous lirez après). On parle 1 heure de l’individuation, de l’adolescence pas finie - de la non projection dans le monde et du fait que sur les images qui parlent de la recherche sur la SEP on voit toujours un enfant porté par un parent, alors que la SEP est une maladie d’adulte.
Puis en 2024, poussée après que mes parents m'ont reproché d'avoir acheté une maison avec ma femme sans leur avoir demandé conseil au préalable. Mon voisin de chambre alors que j’étais sous cortisone allongé et ravi (ah la cortisone dans mes veines, encore) était un sensuel, signe du Taureau, qui réclamait du pain et des avantages. J’ai ris. Oui il faut exister physiquement, ressentir est essentiel, sinon pas de vie. Je pensais à mes hypoesthésies des mains. Pour lui le bien suprême était la gentillesse. Je lui appris que c’était la justice et la fraternité après la vérité ; mes voisins sont gentils avant de rayer ma voiture par jalousie… Deuxième voisin, en rééducation, signe du Bélier. Lui est brut, il s’impose et parle de danse, son art. Je l’ai observé pour me dire voilà, il faut savoir qui on est et ce qu’on aime.
Ressentir, Assumer et ne pas se justifier. Renoncer aux bénéfices secondaires comme la carte d’invalidité. Reprendre la bonne direction. Retrouver ma puissance. M'accomplir.
















Les syncytines sont des protéines qui permettent le développement du placenta des mammifères. Elles ont permis le passage du stade ovipare à celui de mammifère en permettant de fusionner le fœtus grâce à une immunotolérance du fœtus avec la mère dont elle est à 50% différente immunitairement.
Les êtres humains ne peuvent exister que s’ils fusionnent avec la mère à leur création puis ils ne peuvent exister ensuite que s’ils défusionnent à partir de l’âge de 3 mois à 7 mois.
Le taux des syncytine est élevée chez les patients SEP, les schizophrènes et les anorexiques, dans la situations de non diffusion.
6 fois plus de schizophrènes chez les garçons que chez les fille et 6 fois plus de SEP et d’anorexie chez les filles que chez les garçons.
Schizophrénie, SEP et anorexie sont des équivalents, de non diffusion.
COMPRENDRE LA SCLEROSE EN PLAQUES
Dr P-J Thomas-Lamotte, neurologue à Lisieux
Pourquoi cette personne et pas une autre ? Pourquoi cette maladie et pas une autre ? Pourquoi à ce moment de la vie ? Pourquoi ces symptômes ? En regardant la sclérose en plaques comme la compensation symbolique d’une souffrance qui n’a pas été exprimée, on se donne progressivement les moyens d’esquisser des réponses à ces questions et de proposer des moyens d’action sur l’évolution de la maladie.
A/ SEP ET PSYCHISME
a) Etat des lieux
Il semble maintenant bien admis que les stress, les difficultés psychiques ont un impact sur la santé de l’homme. Cela est valable pour toute pathologie et donc en particulier pour la sclérose en plaques. Il existe peu d’études qui cherchent à préciser l’existence d’un lien direct entre la survenue de cette maladie et le vécu psychoaffectif du malade. Pourtant, certaines études ont déjà montré le rôle essentiel des traumatismes psychiques dans la survenue des poussées de sclérose en plaques.
Prenons en deux.
1/ Dans une étude récente portant sur un groupe de patientes atteintes de SEP et présentant des grossesses à risque (fécondation in vitro), le seul facteur de risque statistiquement corrélé aux risques de poussées de la maladie concerne un facteur psychoaffectif majeur : l’interruption spontanée de la grossesse au troisième mois (FC spontanées). C’est seulement chez les femmes qui font cet avortement précoce, qui réactive de façon intense leur douloureux problème de stérilité que l’on observe une augmentation significative des poussées.
2/ Une étude plus ancienne a été menée, il y a plus de dix ans, par Dragan Buljevac et ses collaborateurs au Pays-Bas. Malheureusement, les résultats n’ont été publiés que sous forme de poster au cours d’une réunion de Neurologie Européenne, et elle est passée presque inaperçue. Ces auteurs ont eu l’idée de remettre à leurs patients atteints de SEP, un petit carnet pour recueillir au jour le jour les événements marquants de leur vie et les ressentis. Dans cette étude tout à fait exceptionnelle, les résultats apparaissaient clairement. Chez 75% des malades, les poussées de la maladie surviennent de 7 à 12 mois après un choc psychique important. La nature de ces traumatismes psychiques n’a pas été détaillée.
b) Pourquoi la vie psychique des malades qui vont faire ou qui font une sclérose en plaques intéresse-t-elle si peu les neurologues ?
Par contre, ils se passionnent aujourd’hui pour le déficit en vitamine D, pour l’excès cérébral de fer ou pour les sténoses veineuses des gros troncs veineux drainant le cerveau, anomalies qui n’ont rien de spécifique de la SEP ?
Plusieurs réponses se conjuguent. Tout d’abord, une évidence :
- Ce sont les laboratoires pharmaceutiques qui financent la recherche thérapeutique sur la SEP. Ils n’ont aucun intérêt à faire des études qui risquent de montrer que le travail au niveau psychique est éventuellement plus efficace que leur produit chimique à commercialiser. C’est d’ailleurs pour cette raison que les études se font contre un placebo « dégonflé » (le malade n’est pas persuadé qu’il va guérir avec le placebo) et qu’on se permet d’affirmer qu’on a réalisé une étude en double aveugle quand les deux tiers des malades ont une réaction locale ou générale à l’injection d’interféron, contre un nombre infime sous placebo.
- Il n’y a pas d’expérimentation possible en matière de psychisme. Il est impossible pour un même individu de renouveler les expériences de traumatismes psychique. Chaque humain est unique, son cerveau s’est construit selon l’histoire de la personne.
- Parmi les chercheurs et les médecins, rares ceux qui ont une approche empathique du malade. Seuls les praticiens qui ont eu à résoudre pour eux-mêmes, le problème de graves difficultés psychologiques et qui sont parvenus à un certain équilibre, ont spontanément un attrait pour l’écoute de leurs patients.
- Un autre point paraît capital : pour étudier le lien entre une pathologie et le vécu psychoaffectif du patient, il faut une technique de recherche très particulière qui s’appelle la méthode des cas uniques.
B/ UNE METHODE DE RECHERCHE ADAPTEE
a) Bien distinguer Cause et facteur de risque
Actuellement, les chercheurs n’utilisent pas une méthode adaptée à l’étude des facteurs psychoaffectifs. A la suite des études faites à partir de 1948 dans la ville de Framingham au Massachussetts, ils ont pris l’habitude de travailler sur des groupes énormes de patients, les résultats étant analysés au moyen de statistiques sophistiquées. Ces études ne donnent que des résultats statistiques, en terme de pourcentage, permettant de différentier de multiples sous-groupes, permettant de mettre en évidence des facteurs de risque. Ces techniques ne permettent pas de retrouver la cause du déclenchement d’une maladie : pour qu’il y ait cause, il faut qu’il y ait l’effet dans la totalité des cas et inversement, s’il y a effet, on retrouve la cause unique dans tous les cas.
Le grand âge est un facteur de risque de la maladie d’Alzheimer, mais ce n’en est pas la cause. La Sclérose en plaques survient plus souvent chez des jeunes femmes. C’est le terrain de prédilection mais ce n’est pas la cause. Les facteurs de risque ne sont pas des causes. Pour un lien de causalité il faut du 100%. Si et seulement Si.
b) Seule une étude au cas par cas permet d’inclure les facteurs psychoaffectifs de façon exhaustive chez les patients présentant telle ou telle maladie, un peu à l’instar de ce qui a été fait par Buljevac avec ses carnets de ressentis au jour le jour. Cas après cas, on peut voir se détacher un plus petit dénominateur commun de nature psychoaffective. Si on le retrouve dans 100% des cas, un lien de causalité peut être suspecté.
c) Difficultés particulières de la méthode des cas uniques pour la SEP
Il n’y a pas de superposition anatomo clinique stricte entre la clinique et les lésions anatomiques, ou les lésions visibles à l’IRM.
- Les signes cliniques n’apparaissent que secondairement par rapport au processus auto-immun. Il faut trois semaines chez l’animal pour qu’apparaissent les premiers signes cliniques d’encéphalopathie allergique expérimentale après la mise en route du processus auto-immun. Dans les résultats présentés par D.Buljevac, nous avons vu que le délai observé entre choc psychique et les signes cliniques de poussées était de 7 à 12 mois. C’est sans doute en raison du caractère imprévu du conflit que l’organisme ne réagit qu’après six mois, dans un contexte de syndrome d’épuisement avec comme symptôme majeur la fatigue.
- Il existe des poussées infra cliniques de la maladie qui ne sont découvertes qu’a posteriori à l’imagerie (IRM).
- Inversement, chez un malade atteint de sclérose en plaques, la survenue de vertiges, de troubles sensitifs voire de troubles moteurs ou l’aggravation de l’état antérieur n’est pas forcément le synonyme de poussées de la maladie. Il peut y avoir l’influence de la température avec une aggravation des signes neurologiques lors d’une élévation thermique (grippe ou canicule). Il peut également y avoir des affections intercurrentes, comme chez tout un chacun. Un malade atteint de SEP peut faire en même temps des migraines, un vertige de Ménière ou une paralysie faciale a frigore qui n’ont rien à voir avec sa maladie démyélinisante.
C/ LE DECRYPTAGE SYMBOLIQUE
a) Une maladie auto-immune est une destruction symbolique d’un organe quand l’utilisation de cet organe est dangereuse pour le sujet.
Prenons une métaphore pour bien comprendre l’importance majeure du symbolisme dans la vie humaine : Mettre un drapeau de la France à sa grille ou à sa fenêtre, c’est faire un signe de patriotisme. A l’inverse, si pour des raisons personnelles un extrémiste en veut à la France, il ne va pas à lui tout seul lui déclarer la guerre. Il n’en a pas les moyens. Par contre, il va s’attaquer à un symbole de la France. Par exemple, il va brûler le drapeau bleu-blanc-rouge sur une place publique ou s’il en a les moyens, il va organiser un attentat au niveau de l’ambassade.
Un sujet qui est en conflit avec l’autorité familiale ne va pas détruire sa famille. Il va détruire le tissu symbolique qui représente cette protection indispensable pour vivre en bonne relation. Dans la sclérose en plaques, le malade détruit ses oligodendrocytes parce que ces cellules symbolisent la protection et l’autorité parentale en matière de projet. L’oligodendrocyte, en fabriquant la gaine de myéline, vient protéger et entourer l’axone, pour lui permettre de bien amorcer la réalisation de projets. Cette protection « parentale » symbolique est supprimée quand le malade est en conflit de projets avec un ou des parents qu’il ne peut attaquer de front et dont il est obligé de supporter la tutelle. Ici, le mot parent est pris au sens restrictif de père ou de mère, mais aussi au sens hiérarchique de l’analyse transactionnelle. Une personne peut avoir un parent intérieur qui protège et dirige l’enfant intérieur.
Une maman de la noblesse interdit à sa fille de regarder un garçon parce qu’il est roturier : la jeune fille ravale ses sentiments puis elle va déclencher une névrite optique de l’oeil gauche les semaines suivantes.
Autoriser la transgression de l’interdit familial.
Pour les SEP ce n’est pas un interdit, c’est une évidence. La tutelle est habituelle. Elle fait partie de leur mode de vie.
b) Décryptage de la chronologie
Le conflit programmant est à rechercher dans la petite enfance. Pour qu’il y ait maladie, il faut qu’il y ait un premier événement sensibilisant.
La tutelle familiale.
Le conflit déclenchant de la SEP est souvent lié à un imprévu.
Est-ce que l’imprévu n’est pas un incompréhensible. C’est un désaccord avec lui.
Dans ces cas-là, la réaction de l’organisme est retardée de six mois complets. Le tableau du syndrome d’épuisement comporte une fatigue même après un long temps de sommeil, des réveils nocturnes, une baisse de la tension artérielle, des troubles fonctionnels variés (troubles digestifs, douleurs, instabilité).
c) Décrypter le sens du symptôme.
Les signes neurologiques ont un sens adapté au ressenti. Un contact désagréable ou dangereux est compensé par une anesthésie. Une séparation est compensée par une douleur. Une atteinte motrice empêche d’être en relation (membres inférieurs) ou de faire (membres supérieurs). Les troubles sphinctériens permettent de compenser un mauvais accueil ou un manque d’autonomie pour se faire respecter. La névrite optique empêche de voir.
Une femme aimerait voir naître une fille. Elle ne fait pas une sclérose en plaques classique mais quatre névrites optiques successives, chaque fois qu’elle perd une chance de faire une fille (quand son compagnon lui dit qu’il ne veut pas d’enfant, quand elle se sépare, quand elle met au monde un fils, quand son second compagnon décide qu’avec ce fils et ses deux enfants, ils ne doivent pas en avoir d’autres).
Névrite Optique = je veux voir....
On l’empêche de voir.
Une femme reçoit un coup de téléphone de sa demi-soeur qui demande à la connaître. C’est un drame et elle refuse, car elle ne veut pas briser la loi du silence et réveiller chez sa mère une blessure ancienne. Elle « anesthésie » son hémicorps gauche et lorsque les symptômes régressent seuls les trois derniers doigts de la main sont engourdis : doigt de la sexualité (majeur) secrète (auriculaire) qui propose l’alliance (annulaire). Après la rencontre, la main devient hypersensible.
D/ QUESTIONS SUBSIDIAIRES
1) Prédominance féminine : la sclérose en plaques touche préférentiellement la femme.
Pourquoi ? Psychologiquement, la femme est dans une position d’accueil et il n’est pas étonnant que les propositions qu’elle reçoit ne soient pas toujours à son goût. De même ses projets ne sont pas toujours accueillis par l’autorité mâle. Le cerveau féminin soumis aux variations hormonales, ne fonctionne pas comme celui de l’homme, sauf au moment des règles.
La piste qui me paraît la plus vraisemblable, c’est que les hommes qui font une sclérose en plaques sont des hommes « féminins ». Le plus souvent, cette « féminité » de l’homme se met en place à la fin du 3° mois de la grossesse. Un conflit maternel (danger ou séparation : le mari qui s’en va, une menace de fausse couche) va retentir sur le foetus mâle et bloquer la sécrétion de testostérone qui est maximale à ce moment. L’enfant à naître va présenter un morphotype particulier au niveau de ses mains (« mains de la séparation »). Ses index auront tendance à être beaucoup plus longs que les annulaires, ce qui est le morphotype féminin.
Bien souvent, ces hommes féminins sont également longilignes.
2) Rôle du soleil, de la vitamine D. A creuser. Le soleil est symbole du père. La sclérose en plaques survient plus dans les régions nordiques, là où le soleil est le moins rayonnant (père moins entreprenant). Les sujets qui font une SEP ne sont pas des adeptes du bronzage dans mon expérience.
3) Formes cliniques : par poussées, secondairement progressive, progressive d’emblée, SEP bénigne.
Les différents aspects évolutifs de la SEP amènent les experts à se poser la question : s’agit-il toujours bien de la même maladie ? Que nous dit le microscope ? Il existe deux types de lésions dans la sclérose en plaques : les lésions inflammatoires en rapport avec un processus auto-immun qui sont en grande partie réversible, et une mort progressive des neurones par apoptose réalisant un tableau d’affection dégénérative du système nerveux central irréversible. Les études expérimentales confortent ces deux mécanismes : processus auto-immun que l’on reproduit chez l’animal par l’injection de la protéine basique de la myéline, et destruction neuronales liée à une inhibition de l’action (Henri Laborit). Des jeunes animaux d’expérience qui ne peuvent répliquer à des stress (par exemple fuite d’une zone dangereuse où ils reçoivent des stimulations électriques) détruisent leurs neurones cérébraux à grande vitesse. En quelques semaines, ils ont un cerveau de vieux.
Inflammation = protection.
Destruction = inhibition de l’action selon Laborit.
Dans l’hypothèse d’une maladie liée des projets irréalisables, on peut imaginer plusieurs cas de figure selon le ressenti de la situation conflictuelle par le sujet. Si c’est la tutelle qui lui est insupportable, c’est le processus auto-immun qui va prédominer. Si c’est la perte de possibilités de stratégies, en général, et la perte de projets liée au handicap, en particulier, qui prédomine (inhibition de l’action par la tutelle, inhibition de l’action liée au handicap) c’est la dégénérescence neuronale qui va se développer en priorité. Dans la forme classique évoluant par poussées puis devenant secondairement progressive, c’est la soumission à la tutelle qui pose problème initialement. Dans un second temps, c’est l’évolution de la maladie avec la réduction des possibilités de projets du fait d’un handicap progressif qui devient le problème prédominant. C’est alors que se met en place le processus dégénératif.
E/ SEP ET PSYCHOTHERAPIE BREVE
1) Primum non nocere
Le médecin ne doit pas mettre le patient sous tutelle.
a) SEP et vaccination contre l’hépatite B :
Plusieurs hypothèses peuvent être formulées.
- Celle d’une simple coïncidence étant donné le grand nombre de sujets vaccinés ;
- Celle d’un mécanisme immuno-allergique mais on comprend mal pourquoi il y a eu si peu de cas de SEP après vaccin contre l’hépatite B.
- Celle d’une mise sous tutelle par une obligation de vaccination qui vient réveiller chez le sujet un vieux souvenir de tutelle enfoui dans son inconscient. La maladie se déclenche rapidement.
- Choc vaccinal ?
b) Prise en charge par le médecin.
La mise en route de traitements contraignants et d’efficacité relative sur l’état clinique et sur l’évolution, ne doit pas mettre le patient en conflit avec le médecin qui impose son projet thérapeutique.
2) Tenter de cerner le pronostic pour mettre en route la bonne stratégie thérapeutique.
C’est tout l’intérêt du décryptage de la maladie de pouvoir émettre un pronostic selon l’anamnèse psychoaffective retrouvée. Par exemple, si on découvre un conflit de couple liée à la vie sexuelle et à la procréation qui ne sera pas résolu, le risque de paraplégie est majeur. C’est le cas si un mari interdit définitivement à sa femme d’avoir le troisième enfant qu’elle désire tant. C’est le cas si après le troisième enfant, la femme décide de cesser définitivement tout rapport sexuel avec son mari.
A l’inverse, un problème « ponctuel » lié au service militaire, à une jalousie familiale entre frère et soeur, ou un conflit lié à une grossesse non désirée est un gage de sclérose en plaques dite bénigne.
Dans ces cas, le sujet est « répondeur » au traitement par interféron : le conflit n’est que passager.
3) Intervention psychothérapeutique
Elle peut se situer à plusieurs niveaux.
a) Le terrain pré-morbide : une mise sous tutelle injustifiée
Les manifestations de sclérose en plaques surviennent chez des personnes qui ont un profil particulier. Elles acceptent de vivre sous la tutelle familiale. Les manifestations de la maladie surviennent le plus souvent lorsque la personne ne s’autorise pas à transgresser l’interdit (par exemple, une femme qui continue sa contraception alors qu’elle désire un autre enfant). Plus rarement, la maladie survient parce que la personne a été poussée à transgresser l’interdit parental contre son désir de loyauté familiale.
C’est le cas d’un jeune garçon qui vit des relations très conflictuelles avec son père. Il a une vie spirituelle riche et il se soumet à l’avis d’un père spirituel qui est le supérieur d’une communauté monastique. A deux reprises, cet accompagnateur spirituel le pousse à transgresser l’interdit du père. Une première fois, à 17 ans, il abandonne ses études en cours pour changer d’orientation professionnelle. Un peu plus tard, à 18 ans et demi, il abandonne toute formation en cours d’année scolaire, sans avoir passé de diplôme, pour rentrer au monastère que dirige son père spirituel alors qu’il n’a pas l’âge requis par la règle pour le faire (il faut avoir 21 ans). Deux lourdes décisions contraires aux volontés paternelles sont prises sous l’influence d’un père spirituel : les deux épisodes sont suivis de manifestations cliniques de SEP.
b) Dédramatiser la transgression. Revoir les émotions au moment du conflit déclenchant, au moment où l’interdit se présente et retrouver l’indicible, l’inavouable de la situation : peur d’affronter le tuteur ce qui peut créer une rupture définitive. Ce simple retour en arrière avec mise en conscience et découverte du ressenti vécu lors du choc psychique peut suffire à interrompre la poussée.
c) Résoudre le problème dans la réalité : un homme qui a un conflit avec son partenaire homosexuel et qui finit par vivre avec une femme. Le problème est définitivement « résolu ». Sa SEP n’évolue pas. Une femme qui accepte de rencontrer sa demi-soeur sans que cela ne trouble la paix de la famille : ses symptômes sensitifs disparaissent totalement. Un homme qui accepte de temporiser son désir d’enfant alors qu’il a perdu son père lorsqu’il avait treize ans.
d) Le conflit de diagnostic
L’annonce du diagnostic de sclérose en plaques est souvent un choc violent pour le patient, une véritable catastrophe. Le malade risque de sombrer dans plus de dépendance, dans une inhibition de l’action liée à son handicap qui va aggraver sa maladie. Autrefois, on ne donnait que rarement le diagnostic au malade. Il faisait une myélite, une inflammation du système nerveux et bien des fois la maladie restait bénigne.
e) Les thérapies adjuvantes
Agissent-elles sur les mécanismes biologiques de la SEP ou sont-elles symboliquement adaptées à la situation du malade ? Exemple d’Edith Piaf qui guérit à 7 ans d’une double kératite grâce à de la terre de Lisieux. Sa maladie était liée à l’absence de contact visuel avec sa mère. La terre lui a donné ce contact symbolique. Le traitement n’aurait pas marché si Edith Piaf avait fait sa maladie à cause de l’absence de contact visuel avec son père.
Les sténoses veineuses des gros troncs cérébraux provoquent symboliquement un ralentissement et une résistance aux échanges avec la famille. La cure chirurgicale des sténoses proposée par le Pr ZAMBONI améliorerait symboliquement les échanges intrafamiliaux et les problèmes de tutelle
LA COMPENSATION SYMBOLIQUE INCONSCIENTE
Par Pierre-Jean Thomas Lamotte & Patrick Obissier, chercheurs au CRIDHOM
Métiers, hobbies, façon de s’habiller, accidents, agressions, maladies : selon les chercheurs indépendants du CRIDHOM, tout ce qui fait la trame d’une existence humaine est une compensation symbolique mise en place par le « cerveau stratégique » pour faire contrepoids à des souffrances inavouées ou refoulées. Rien n’est donc le fait du hasard, et chacun peut retrouver l’équilibre psychosomatique en mettant en conscience son vécu émotionnel non exprimé. Pour Néosanté, le neurologue Pierre-Jean Thomas Lamotte et le thérapeute en bio-généalogie Patrick Obissier présentent la démarche de l’association et nous résument les premiers fruits de ses travaux : la mise en lumière de cette omniprésente compensation symbolique inconsciente.
L’inconscient manipule en permanence chaque être humain sans jamais se démasquer : il met en scène nos maladies, nos accidents, nos goûts, nos choix, nos conflits, nos performances, nos préférences, dans le seul but de compenser une souffrance singulière qui n’a jamais été exprimée du fait d’une culpabilité. G. W. Groddeck a été le pionnier de cette lecture symbolique de la vie humaine mais il n’a pas fait beaucoup d’émules dans le monde médical, pas plus chez les psychologues. Sigmund Freud nous a montré que les symptômes de conversion avaient pour bénéfice primaire l’évacuation de l’angoisse, la diminution de la culpabilité mais il ne s’est pas beaucoup intéressé aux pathologies organiques. Il ne faudrait pas oublier Ian Pavlov et son chien, Watson et son « petit Albert » qui nous ont appris que le symptôme est issu d’un conditionnement et qu’il peut disparaître par déconditionnement. Henri Laborit a démontré l’effet délétère de l’inhibition de l’action. Marc Fréchet nous a ouvert les yeux sur les répétitions cycliques d’événements non analysés, non acceptés. R. G. Hamer a brillamment remis en selle le « tout psychosomatique », il nous a fait découvrir le rôle singulier du cerveau stratégique. Si nous voulons harmoniser ces nombreuses données, il faut encore faire un bond en avant vers la notion de compensation symbolique inconsciente qui permet la rigueur et l’unification du raisonnement, et une écoute fructueuse des souffrants aboutissant souvent à leur libération.
Définitions
Le mot latin Compensare veut dire contrebalancer. La compensation symbolique inconsciente est un processus automatique de maintien de l’équilibre de l’être humain, il se déclenche lorsque ses stratégies d’adaptation aux difficultés sont dépassées. C’est un processus dont on n’a pas conscience qui va produire a posteriori un alibi symbolique pour décharger la mauvaise conscience du sujet. Ce qu’il n’a pu avouer, confier, lui a donné « mauvaise conscience » et a été « refoulé » dans l’inconscient. Seul l’aveu aurait pu le décharger de son fardeau. Et seul l’aveu permettra d’arrêter les rouages de la machination (souvent) infernale.
En effet, l’inconscient n’est pas une prison étanche où les mauvais souvenirs seraient isolés à tout jamais. Il faut plutôt le concevoir comme un poste de radio trop bruyant dont on a baissé le son pendant une conversation téléphonique. Il continue à capter une station et à émettre des ondes sonores qui peuvent être captées dans l’environnement.
Historique
On peut déjà distinguer le phénomène de la compensation à caractère symbolique dans les mythes anciens ou les contes.
Dans le livre de la Genèse, Eve se laisse détourner de sa vocation initiale (ne pas manger du fruit de la connaissance du bien et du mal, le rôle de la conscience). Elle se laisse séduire par le serpent et elle séduit Adam pour l’entraîner dans la désobéissance par orgueil (« Vous serez comme des dieux »). Le couple se trouve alors plongé dans la honte et la culpabilité d’être mis à nu. La culpabilité les pousse à se cacher. Malgré cette stratégie, Dieu les découvre et il vient raviver le souvenir de leur désobéissance. Complètement démunis, Adam et Eve compensent alors en se tressant un pagne de figuier. En cachant leur sexe, ils ne risquent plus de jouer à la séduction, donc ils ne risquent plus de désobéir. Mais le mal est fait. Au lieu d’avouer leur culpabilité, chacun d’eux va accuser l’autre : « C’est la femme que tu m’as donnée ». « C’est le serpent qui … ». La suite du récit nous montre qu’en l’absence d’aveu, la culpabilité se transmet à la génération suivante. Caïn et Abel sont obligés de compenser symboliquement pour soulager la culpabilité de leurs parents. Ils ne deviennent pas forgeron, pêcheur ou bucheron. C’est au niveau de la végétation qu’ils doivent compenser le fruit défendu. Caïn, le masculin passe à l’action. Il cultivera les plantes qu’il pourra manger sans restriction. Abel, le féminin compense dans l’accueil : il devient nomade, recueillant les fruits et l’herbe de la nature à sa disposition.
On peut également évoquer l’histoire de Pinocchio. La marionnette qui rêvait de devenir la plus célèbre du monde, fuit sa culpabilité d’avoir fait l’école buissonnière malgré les recommandations de sa conscience (Gemini Cricket). Plus elle ment, plus son nez s’allonge, ce qui la rend symboliquement capable de flairer le piège que lui ont tendu les deux compères, le renard et le chat. Devenu humble et obéissant, Pinocchio deviendra un petit garçon. Nous sommes tous des marionnettes soumises aux compensations symboliques tant que nous ne sommes pas humbles et sincères, responsables de ce qui nous arrive.
Expérimentation
La compensation à caractère symbolique peut faire l’objet d’expériences. C’est sur elle que repose la magie dite par mentalisation dont nous reprenons maintenant un exemple bien connu.
Faites le test suivant, c’est vraiment impressionnant. Promis, ce n’est pas une attrape.
SVP faites-le bien et jusqu’au bout, ce n’est pas long. Vous-êtes vous jamais demandé si votre esprit est normal ou s’il est différent?
Bon, faites sérieusement l’exercice de réflexion et trouvez la réponse !!!!!! Suivez juste les instructions, et répondez aux questions une par une et aussi vite que possible, mais n’avancez pas avant d’avoir terminé la précédente. Vous n’êtes pas obligé d’écrire vos réponses. Vous serez étonné du résultat, c’est garanti ! Combien font ?
15+6
3+56
89+2
12+53
75+26
25+52
63+32
Eh oui, c’est plus dur les calculs mais c’est le vrai exercice! Alors courage…
123+5
117+20
123+23
Vite! Pensez à un OUTIL et à une COULEUR. Ça y est ?
Vous pensez à un marteau rouge, pas vrai ???
Quelle que soit votre réponse, vous venez de faire une compensation symbolique inconsciente. Le baratin est fait pour créer un challenge : vais-je réussir ? Sinon, j’aurai la honte. Puis arrivant à la fin des additions vous vous interrogez sur la façon dont va finir le test. La demande du choix d’un outil et d’une couleur vient exacerber ce besoin d’en finir. Mais si vous voulez aller jusqu’au bout, vous êtes obligé de vous laisser conduire. Il faut compenser votre impatience et votre crainte de vous faire avoir. Avec un marteau, symboliquement, vous avez le pouvoir d’arrêter les enchères. Si ce marteau est rouge (couleur symbolique de puissance et d’intensité comme celle du muscle), vous reprenez définitivement la maîtrise et vous êtes capable « d’enfoncer le clou » définitivement. Conditionnées par la mise en scène, la plupart des personnes ont le même ressenti et leur compensation est alors identique.
Le symptôme expérimental
N’est-il pas étrange qu’un chien se mette à baver parce qu’il vient seulement d’entendre une clochette ? Si on ne connaît pas le processus de conditionnement sous-jacent, il y a effectivement de quoi se poser des questions face à un symptôme clinique. Pavlov nous a appris que le tintement de la cloche ramène le chien à un autre souvenir et à une émotion agréable : la pâtée qu’il attend avec impatience. La réaction physiologique du corps vient alors faciliter l’intégration du plaisir attendu. Un symptôme pathologique est au contraire lié à un mauvais souvenir, une expérience désagréable « conditionnante ». Le réveil de ce souvenir est le facteur déclenchant qui va provoquer une réaction pathologique d’ordre symbolique qui compense le déplaisir et la culpabilité éventuellement ressentie. Un nourrisson qui perd le contact de sa mère le retrouve symboliquement en portant son pouce (doigt symbole de protection et d’encouragement) à la bouche (organe du tact à cet âge). Une femme très « touchée » par un contact sexuel déplaisant peut créer une anesthésie du majeur droit (doigt de la sexualité) pour se rendre insensible à la sexualité qu’on lui a proposée …
Henri Laborit a montré que des souris confinées et soumises à des stimulations électriques alors qu’elles ne peuvent plus fuir ou agresser (inhibition de l’action) font une atrophie cérébrale rapide. N’ayant plus un cerveau capable de stratégie d’action, elles ne souffrent plus de ne pouvoir réagir !
John Broadus Watson, lui, a eu l’idée de conditionner des petits enfants. Au petit Albert, un nourrisson, il présentait des souris ou des rats blancs, ce qui intéressait l’enfant et semblait lui donner du plaisir. Puis pendant la présentation des animaux, il produisait un bruit effrayant dans le dos de l’enfant, provoquant ses pleurs et ses hurlements. Bientôt, souris et rats blancs sont devenus une source de peur et d’aversion pour le bambin, au point que n’importe quel animal de couleur blanche devint pour lui objet de terreur. Une phobie de l’animal blanc était ainsi créée de toute pièce pour le protéger de la peur des bruits effrayants insupportables.
La conversion du symptôme
En pratique, lorsqu’on dispose de données cliniques complètes, il est possible de convertir le symptôme en souffrance non exprimée. Dans un premier temps, il convient de faire la liste exhaustive des éléments du tableau clinique. Par exemple : un index, droit, insensible. Dans un second temps, il faut trouver le contraire des éléments listés, lorsqu’il existe. Index et droit n’ont pas de contraire. Insensible va pouvoir être converti en hypersensible. Dans le troisième temps, on passe du symbole à la réalité en balayant les hypothèses possibles. L’index est entre autres, le doigt de l’accusation : « C’est toi qui ». Le sujet a pu être accusé à tort et il en a été très affecté car le symptôme est à droite. A gauche, il pourrait s’agir d’une accusation que le sujet a portée, accusation qui n’a pas été prise au sérieux.
Mais l’index, c’est aussi le doigt du père qui donne la direction à suivre et les limites à ne pas dépasser « non, non, non ». Il existe aussi des pères symboliques : patron, parrain, prêtre … Enfin, on peut imaginer que le sujet a été déçu, car l’autre ne lui a pas dit où il allait alors qu’il aurait aimé le savoir. Il faut donc attendre que le sujet confie « ce qu’il n’a jamais dit à personne » car il n’y a jamais de situation unique pour expliquer un symptôme et il serait dangereux d’en faire une interprétation sauvage. Deux situations contraires peuvent effectivement donner le même symptôme : il m’a imposé de faire comme ça ou elle a fait comme ça sans m’en parler. Il n’y a pas d’invariant ! Il faut attendre la confidence pour vérifier la concordance du symptôme avec les hypothèses issues de la conversion.
Compensation transgénérationnelle
Nous passons notre vie à compenser avec des symboles les frustrations non dites et les culpabilités de nos parents. Quelque part, nous sommes obligés de les « consoler » tant qu’ils ne les ont pas confiées. Ainsi, les malformations congénitales compensent une souffrance non exprimée de la maman en rapport avec sa grossesse. Par exemple, dans le syndrome de Poland, il y a toujours au moins une atrophie d’un pectoral, le muscle symbolique du parent (il sert à tenir dans les bras). Il n’est pas étonnant de constater sur le site internet d’une association dédiée à cette affection que souvent, cette malformation survient chez des femmes qui ne voulaient pas être « parent » : l’atrophie musculaire est à gauche chez les enfants nés après un échec de l’IVG. Pour une jeune femme qui fait des études et qui ne doit faire que ça aux yeux de ses parents, l’enfant aura son atrophie pectorale et mammaire au côté droit (on impose à la mère de ne pas être parent).
Mais une fois né, le bébé, en symbiose avec sa mère, peut encore compenser une frustration maternelle. Une jeune femme téléphone à son père médecin pour demander un avis. Sa petite fille de dix mois vient de faire une forte fièvre à 39°-40° pendant cinq jours. Les examens ont permis de conclure à une pyélonéphrite droite à colibacilles. Elle veut savoir s’il faut faire d’autres examens pour rechercher une malformation. Son père lui répond : « Mais tu ne m’avais jamais dit que tu voulais avoir un petit garçon ! » Effectivement, le colibacille est le microbe qui interagit après une « plaie identitaire ». La pyélonéphrite droite signifie que la petite fille s’est enfin sentie accueillie pour ce qu’elle est. Elle n’a plus à se retenir d’uriner. La page est tournée. La maman a effectivement confirmé qu’elle avait changé d’avis la veille de l’infection de sa fille. Elle avait médité sur les dix mois passés depuis la naissance en faisant son repassage et elle avait terminé son soliloque par cette réflexion : « Dans le fond, une petite fille, ce n’est pas si mal. Pourquoi est-ce que je n’en aurais pas deux ? ». Sa fille avait bien reçu le message et cette infection pyélique droite venait clore cet épisode douloureux.
Le rail de la compensation et les cycles « mémorisés »
Dans la pratique de l’anamnèse des événements cliniques et/ou psychoaffectifs, il est habituel de remonter le temps pour découvrir l’enchaînement et la succession des instants de souffrance – frustration, pour remonter de l’événement déclenchant aux conditionnements préalables dans la vie personnelle et dans l’arbre généalogique.
Une femme de 56 ans fait une gingivo-stomatite. A 28 ans, elle avait appris d’un ami, Mr T. que son mari la trompait. A 14 ans, elle avait eu un petit flirt dont elle n’avait pas parlé à ses parents : le garçon l’avait plaquée pour une autre et c’est elle qui l’avait constaté de visu. Sa fille a la même mésaventure à 14 ans mais elle confie sa détresse (sans le savoir, pour « consoler la maman » !) et par la suite, elle n’aura pas de relation stable avec un homme. Elle ne peut donc pas souffrir d’une rupture de couple puisqu’elle ne s’attache pas (comportement qui compense la souffrance de la maman). L’affection buccale s’est produite juste après que la maman (qui a alors 56 ans) rencontre Mr T. (celui qui lui avait appris l’infidélité de son mari), cet rencontre fortuite réveillant son mauvais souvenir. On voit avec ces dates et délais que l’inconscient sait parfaitement compter.
Pour comprendre la mise en place des cycles, il faut revenir à la période infantile pour voir se succéder dans le temps les compensations, l’une appelant l’autre. Gaspard, un nourrisson est très perturbé par la dépression de sa maman qui vient de perdre son père de façon accidentelle imprévue. A dix ans et demi, Gaspard joue au football sur la route. Il tombe sur le sol au moment où une voiture arrive. Il se voit écrasé et mort. La voiture l’évite et il se relève tout penaud d’avoir imaginé sa mort alors qu’il est indemne (une mort prévue qui ne se réalise pas). Il faut que dix ans et demi plus tard, un événement compense cette honte dont il n’a parlé à personne. A 21 ans, une histoire de football va compenser sa honte au football : il gagne avec un cousin un tournoi de sixte. Ils arrosent leur victoire mais le cousin refuse de se laisser conduire chez lui malgré son ébriété. Trois minutes plus tard, Gaspard ne peut que constater la mort prévisible de son cousin qui a encastré sa voiture dans un platane. Cet événement est bien plus fort que le précédent : le jeune homme n’a pas empêché une mort prévisible. Une compensation sera nécessaire 21 ans plus tard car il a gardé secrète sa culpabilité. A 42 ans, Gaspard a son beau-frère qui se tue en hélicoptère dans des lignes à haute tension. Juste compensation : il n’a rien à se reprocher dans cette mort imprévisible. Dans les mois qui suivent, on lui découvre un cancer primitif du cerveau dans la zone postérieure de l’hémisphère droit qui gère la qualité de la prévision.
Mais le « rail » n’a pas toujours de répercussions cycliques basées sur le temps écoulé. Une jeune fille est très liée à son parrain. Comme il est en mauvaise posture du fait d’une SEP évoluée, ses parents lui refusent l’autorisation d’aller le voir. Elle ne transgresse pas cet interdit car elle n’a que 12 ans. Son parrain décède peu après, et il est interdit à la fillette de voir sa dépouille déformée par la maladie. Devenue adulte, cette jeune femme va faire une SEP. Les poussées de sa sclérose en plaques vont être en résonance avec cet interdit des parents qu’elle n’a pas osé transgresser. A son mariage, le parrain n’est pas là : première poussée. Récidive lorsque sa sœur lui demande d’être marraine de sa fille. Récidive encore lorsqu’elle demande à sa sœur d’être la marraine de son premier enfant. Ici, le réveil du « mauvais souvenir » est provoqué par la tradition du parrain/marraine pour le baptême. D’ailleurs, elle est contre le baptême : ainsi, on n’a pas besoin de parrain, source de conflit.
Le décryptage de la frustration en cause dans une pathologie peut souvent se limiter à l’événement déclenchant lorsqu’il s’agit d’une pathologie bénigne, à condition de retrouver une culpabilité. Sinon, et surtout s’il s’agit d’une pathologie au pronostic grave, il faut remonter le temps pour parvenir à la mauvaise expérience conditionnante et au rail infantile.
Le syndrome d’épuisement
C’est l’un des motifs les plus fréquents de consultation en pratique médicale, mais il est méconnu ou baptisé dépression atypique, dépression masquée, ce qui n’est pas complètement exact. Ce syndrome survient exactement six mois après un événement perturbant imprévu. En effet, la compensation d’une souffrance – frustration vécue à l’occasion d’un événement imprévu survient à un moment parfaitement prévisible (le contraire). Comme c’est la position de la terre qui marque le temps, la compensation se fera lorsque la terre aura une position contraire, c’est-à-dire diamétralement opposée à celle qu’elle avait au moment de l’événement imprévu. La compensation débute donc six mois jour pour jour après l’imprévu (le 3 mars pour un imprévu survenu l’année précédente au 1° septembre).
Les symptômes du syndrome d’épuisement comportent souvent outre la fatigue et les troubles du sommeil, des douleurs, une hypotension, des difficultés de concentration, des troubles de l’équilibre. Ce sont les signes physiques qui accompagnent une dépression réactionnelle sans la note dépressive : Syndrome Polyalgique Idiopathique Diffus, fibromyalgie, syndrome de fatigue chronique, Yupie’s syndrom devenu Burn-out …
Une pathologie d’un organe peut apparaître dans ce contexte soit immédiatement au bout des six mois (cas récent d’un infarctus du myocarde d’un homme, exactement six mois après, jour pour jour, l’enterrement de sa femme), soit un peu plus de six mois s’il s’agit d’une maladie auto-immune (par exemple une SEP) ou d’un processus tumoral qui prennent du temps pour se développer et qui sont donc diagnostiqués plus tard. Une sclérose en plaques (SEP), fortuite ou expérimentale, se constitue toujours en plusieurs semaines, contrairement à ce que l’on peut lire çà et là. Eventuellement, la grenouille du bocal, la souris prisonnière dans un seau à la plage mais surtout le porc à l’abattoir peut faire des nécroses musculaires aiguës appelées Pale Soft Exsudative Myopathy (PSEM). Adieu les jambons !
Une dame fait un malaise dans un contexte d’hypotension artérielle, de fatigue matinale et d’insomnie. C’est le tableau typique d’un syndrome d’épuisement. Lors de la consultation, son mari lui rappelle sa venue sur son lieu de travail, six mois plus tôt, pour lui annoncer le décès brutal d’une nièce survenu à 42 ans. 42 ans, c’est l’âge qu’avait son père quand celui-ci se suicide. Pourtant, cette femme travaille depuis cinq ans avec un psychiatre sur le décès de son père, et elle est aidée par des médicaments. Elle se croyait tirée d’affaire. Mais la bombe n’était pas désamorcée : le suicide du papa est une chose bien douloureuse, mais la réflexion insupportable d’une camarade de sa classe à ce moment « Ton père, c’était un soulard ! » fut oubliée et refoulée dans l’inconscient. Le suicide d’un agriculteur jeune est en effet considéré dans les campagnes comme la conséquence d’un alcoolisme chronique. Quelle insulte quand on avait un père dépressif mais sobre ! Le décès imprévu de la nièce âgée de 42 ans avait réveillé ce mauvais souvenir, et la compensation se mit en place 6 mois après. La mise de conscience ou la confession de la frustration vécue lors de l’imprévu ainsi qu’une faible dose de tricyclique sédatif pour corriger la vagotonie sont suffisants pour faire disparaître les symptômes définitivement.
Compensation symbolique collective
Le même mécanisme de compensation symbolique inconscient est à l’œuvre dans notre monde qui a un inconscient collectif très actif. Le 17 octobre 2010, il n’y a plus de carburant à la pompe en France. Les raffineries sont à l’arrêt. Le 18 octobre, le gouvernement français se réunit en urgence, pendant cette période de morosité épuisante, pour autoriser l’utilisation des réserves. Six mois plus tôt, que s’est-il passé ? Convertissons le symptôme : du pétrole raffiné ne coule plus à la pompe (fin de la chaîne). Le contraire est : du pétrole brut s’écoule à l’extraction (origine de la chaîne). L’événement imprévu s’avère être l’accident de la plate-forme pétrolière au golfe du Mexique survenu le 20 avril 2010 : six mois ! Le 21 avril, les ouvriers du pétrole ont honte de polluer la planète. S’il n’y a plus de distribution, il n’y a plus besoin d’extraire ; il n’y a donc plus d’accident d’extraction. Mais pourquoi cette grève sévit-elle seulement en France ? Le mauvais souvenir conditionnant est celui de l’Erika : un pétrolier français (Total) transportant du fioul (raffiné) a pollué les côtes de la Bretagne. Si il n’y a pas de distribution à la pompe, pas besoin de transport, pas d’Erika. Cet événement français avait bien besoin d’une compensation symbolique à l’étranger par une compagnie étrangère (BP). Si le pétrole s’écoule dans la mer, il ne peut plus être raffiné et transporté en bateau. Pas d’Erika, CQFD. Malheureusement, on ne pratique pas l’écoute de l’inavouable chez Total.
Pour résumer
Rappelons les points clefs de la compensation inconsciente à caractère symbolique qui régit notre univers : Déclenchement lors du rappel d’un mauvais souvenir « culpabilisant ». Absurdité : elle survient a posteriori, après la souffrance déjà vécue et souvent elle en rajoute. Rouage infernal automatique qui ne s’interrompt définitivement qu’avec l’aveu de ce qui n’a jamais été avoué (avec culpabilité souvent). Diffusion à l’entourage familial, social, et de façon transgénérationnelle. Alibi symbolique qui peut être décrypté de façon précise quand on connaît le symbolisme. Ecoute indispensable de « l’inavoué » dans tous les cas pour libérer le sujet de sa compensation.
Rencontres du CRIDOMH à Lyon Ste FOY
les 1et 2 juin 2013
« SE LIBÉRER DES DOULEURS »
La médecine combat la douleur avec des médicaments, des physiothérapies, des neurostimulations, de l’acupuncture, des soutiens psychologiques divers (psychologue, hypnose, sophrologie) . Dans cette session réservée aux soignants, une autre approche CLINIQUE de la douleur sera proposée par l’équipe de chercheurs du Cridomh animée par Pierre-Jean Thomas-Lamotte (neurologue).
Toute douleur a un rôle compensateur. Selon le modèle du réflexe conditionnel pavlovien, il est possible de trouver un lien de causalité entre un événement ayant réveillé un mauvais souvenir de frustration (expérience conditionnante) et une douleur. La réponse pathologique produite (liée au symbolisme du corps) compense un manque, une frustration jamais exprimée avec des mots. Une écoute spécifique de la souffrance cachée derrière chaque douleur est donc possible, aboutissant à une libération et constituant un outil complémentaire précieux de l’approche médicale classique. Strictement réservé aux soignants (médecins, infirmières, kinésithérapeutes, psychologues et thérapeutes). Nombre de places limité.
Renseignements pratiques et formulaire d’inscription à télécharger sur le site http://www.cridomh.com
Ce centre de recherche (association sans but lucratif 1901) a été créé en 2011 par quelques chercheurs indépendants afin de permettre l’étude approfondie du phénomène de la compensation symbolique dans toutes ses implications (santé, vie quotidienne, politique, socioculturelle) et d’assurer la diffusion des connaissances acquises auprès de tous. Vous pouvez soutenir cette association en tant que membre bienfaiteur par votre cotisation, par un don ou par des propositions de soutien concret : aide à l’organisation de conférences et d’ateliers de partage, soutien médiatique, en faisant connaître le phénomène de la compensation symbolique et l’existence du CRIDOMH autour de vous.
Site internet : http://www.cridomh.com
Dr OLIVIER SOULIER : « Oui, la sclérose en plaques est guérissable ».
Double DVD de la conférence "Sortir de la Sclérose en Plaques" de Mars 2012 :
https://editions.lessymboles.com/produit/dvd-la-sclerose-en-plaque/
En pathologie, on dira que la SEP, maladie auto-immune où des anticorps se liguent contre la gaine de myéline qui entoure les axones nerveux, est significative d’un problème entre le soi et le non-soi, définition du conflit immunitaire, d’acceptation en soi de ce qui n’est pas soi.
Evénement : à l’initiative du Dr Olivier Soulier, se tient à Paris un congrès intitulé « Sclérose en plaques : comprendre pour guérir ». Après avoir suivi plus de 300 patients atteints de cette maladie, le médecin homéopathe lillois s’est en effet décidé à partager son expérience de la SEP et de sa causalité psycho-émotionnelle.
Grâce à une approche pluridisplinaire qui tient compte également de la santé intestinale et des carences
vitaminiques, il obtient de nombreuses rémissions durables.
Plusieurs personnes viendront témoigner de leur parcours de guérison.
Olivier Soulier, comment avez-vous commencé à travailler sur la sclérose en plaques (SEP) ?
Il y a 25 ans, j’étais installé depuis peu de temps et une de mes amies m’a demandé si j’acceptais de recevoir une jeune fille qui venait de Bretagne et qui avait une sclérose en plaques. Connaissant le pronostic difficile de la SEP et l’absence de traitement par la médecine à cette époque, je lui ai dit que je voulais bien la recevoir, mais plutôt pour l’aider, pour l’accompagner. Par empathie, mais sans lui faire miroiter une espérance de guérison. Nous avons beaucoup discuté. Je lui ai donné un remède homéopathique et nous avons surtout abordé beaucoup de sujets dans notre discussion à bâtons rompus.. Je n’ai pas de souvenir précis de notre dialogue, mais le fait est, que dans les jours qui ont suivi, ça a commencé à aller mieux. Et puis les symptômes, les signes de SEP, ont complètement disparu et il n’y a plus eu de poussées.
Et vous ne vous souvenez pas de ce que vous avez dit de si important durant cet échange?
Il y avait un certain nombre de thèmes présents dans son histoire personnelle, mais rien qui m’ait particulièrement frappé. Après ça, j’ai eu l’occasion de soigner une autre personne qui avait une SEP. Une SEP avec une poussée d’emblée assez grave avec troubles urinaires, troubles visuels et paralysie. Une première poussée aussi importante est relativement rare chez un adulte jeune. Nous avons discuté et, dans les semaines qui ont suivi, son état s’est nettement amélioré. Et depuis 23 ans, cet homme n’a plus connu de poussée. Je l’ai revu il n’y a pas longtemps et il va très bien. Il est en pleine forme. La SEP a une évolution imprévisible. Une amélioration n’est donc pas significative, surtout dans un petit nombre de cas. Mais les améliorations que j’ai obtenues dépassent largement celles connues par la médecine, sur des durées extrêmement longues. La SEP reste imprévisible tant qu’on n’en a pas compris les mécanismes. Quand on comprend le processus, le caractère imprévisible de cette maladie disparait. Le lien de cause à effet devient évident, le patient ne vit plus les choses comme une fatalité, mais comme la conséquence logique d’une dynamique sur laquelle il retrouve une possibilité d’action. Pour vous donner une image, ce serait un peu comme des livres sur les étagères d’une bibliothèque. Ces livres sont abimés. Tant qu’on n’en connait pas la cause, la détérioration est imprévisible. Si on prend en compte le facteur humidité, la détérioration des livres devient prévisible. Je me suis donc mis à réfléchir à la sclérose en plaques . Et ma patientèle atteinte de SEP a explosé…
Les nouveaux patients sont venus spontanément ?
Oui, par le bouche-à-oreille. J’en ai eu 1, 2, 10, 20 puis 50. Et j’ai commencé à obtenir un certain nombre de résultats. Pas systématiquement, pas toujours, mais j’ai cherché, j’ai tâtonné. J’ai mis une dizaine d’années avant de conceptualiser un mode de traitement. Ça a d’abord été au coup par coup. Puis j’ai commencé à voir des points communs entre les situations, des schémas psychologiques particuliers et récurrents. Peu à peu, il s’est dégagé un schéma psychologique de la SEP, des circonstances particulières qui précèdent son apparition. Mais il y avait aussi des aspects alimentaires et toxicologiques qui revenaient régulièrement. A l’époque, on a aussi beaucoup parlé du vaccin hépatite B. Avec toute l’expérience accumulée, j’ai assemblé un tas d’éléments qui m’ont permis d’élaborer une théorie générale multifactorielle de la SEP, son mécanisme, ses facteurs psychologiques déclenchants et ses cofacteurs biologiques d’ordre immunitaire et nutritionnel. Il m’a fallu entre 100 et 150 cas de SEP pour commencer à conceptualiser précisément ce qu’est la SEP. La théorisation est toujours difficile et risquée. Mais en même temps, pour transmettre, c’est une nécessité .
Il y a donc des caractéristiques qu’on retrouve dans les scléroses en plaques ?
Oui, il y a des caractéristiques, des spécificités qui reviennent régulièrement. Aujourd’hui, je pense qu’il faut pouvoir transmettre des schémas de travail aux professionnels de la santé, de façon à ce que, quand ils se trouvent en présence d’une SEP, ils aient la possibilité d’avoir des systèmes de compréhension pour pouvoir aider leurs patients. Bien sûr, on ne peut jamais généraliser, et un thérapeute compétent devra toujours adapter ce schéma de compréhension au ressenti particulier de chaque malade. Si la « musique » d’une maladie est universelle, ses paroles appartiennent à chacun. Toute situation est différente. Il y a cependant des thématiques et des modes de fonctionnement qui reviennent quasi systématiquement, tant au niveau psychologique qu’au niveau organique. Parmi les désordres biologiques favorisant la SEP, la carence en vitamine D et les troubles de la perméabilité intestinale sont sans doute les plus fréquents. .
Pourquoi est-ce important aujourd’hui de partager vos découvertes ?
Je me suis beaucoup posé la question : faut-il diffuser ce genre d’information ? Ou faut-il me taire et attendre que la science avance ? J’ai eu l’occasion d’écrire quelques articles sur la sclérose en plaques. Et régulièrement, des gens m’ont écrit en me disant : « Vous parlez de moi. Comment se fait-il que vous connaissiez mon histoire ? » Je leur ai répondu : « Mais je ne connais pas votre histoire. Je parle seulement des SEP que je connais. Mais si vous me dites que ça correspond tout à fait à votre ressenti de la maladie, vous m’encouragez à continuer. » C’est pourquoi je pense aujourd’hui qu’il est important de communiquer ce que j’ai appris.
Et le meilleur moyen, c’est un congrès ?
Oui, pour pouvoir expliquer la SEP à la fois aux professionnels et aux particuliers. Pour que les personnes avec un profil à risque, les médecins qui les soignent, les psychothérapeutes et les psychologues, aient en main des éléments pour aider à guérir.
Il y a 30 ans, Catherine Kousmine (2) – médecin suisse remarquable – a révolutionné notre diététique. Elle obtenait d’excellents résultats dans la SEP. Elle a d’ailleurs écrit un livre « La sclérose en plaques est guérissable – le choix de vivre » (éd. Delachaux et Niestlé – 1983) où elle relate les résultats très intéressants qu’elle obtenait uniquement par la réforme alimentaire. D’après les gens qui l’ont connue, Catherine Kousmine n’était absolument pas orientée vers le versant psychologique des maladies. Au contraire, elle y était même presque allergique. Mais elle obtenait de très bons résultats. Son travail témoigne bien du versant biologique, sous ce terme j’entends auto-immun et diététique, de la SEP. Aujourd’hui, je pense qu’en utilisant l’approche diététique de Catherine Kousmine et l’approche immunologique du docteur Michel Geffard , de L’I.D.R.P.H.T (3), ainsi qu’une approche de type psychothérapeutique, on aborde la maladie dans ses trois aspects principaux. La SEP n’est pas une fatalité incurable, on peut faire beaucoup de choses. Et le moment idéal pour agir, c’est la phase initiale de sclérose.
Justement, quelles sont les différentes phases ?
La SEP est une maladie considérée comme auto-immune. Elle attaque la gaine de myéline qui protège les fibres nerveuses, ce qui va entraîner des paralysies, par phases successives. Il y aura d’abord une première poussée, puis ça va régresser, puis ça va revenir. Au début, les poussées ne laisseront pas de séquelles, les suivantes laisseront des séquelles et celles-ci vont se cumuler jusqu’à amener un handicap majeur. C’est une maladie chronique qui peut être, dans certains cas, très invalidante. Des gens vivent avec des SEP pendant 20 à 30 ans. Elle représente souvent, pour ceux qui l’ont, une sorte « d’arrêt de vie » programmé. C’est une maladie qui est surtout vécue par les gens comme quelque chose de sournois et d’incompréhensible. Or, les gens qui ont eu l’occasion de lire mes articles sur la psychologie de la SEP me disent : « Je me retrouve complètement là-dedans. J’avais bien senti que quelque chose n’allait pas, mais personne ne me l’avait jamais dit et je ne comprenais pas vraiment bien ce qui se passait. Maintenant, je vois mieux.»
Vous insistez beaucoup sur la première étape de la maladie.
Oui, car c’est au tout début qu’il est important d’agir. Quand il y a encore des phases avec des rémissions. Lorsque les lésions neurologiques s’accumulent, elles entraînent des processus qui vont verrouiller les possibilités de guérison. Selon mon expérience, les handicaps qui s‘ensuivent sont relativement irréversibles. Sur l’échelle de cotation de la SEP, qui va de 1 à 10, Catherine Kousmine disait – et je pense qu’elle a raison – qu’on pouvait remonter de 2 points. Quand on est au stade 2, on peut revenir au stade 0. Mais quand on est au stade 6, on remonte seulement au stade 4. C’est donc en la prenant à temps qu’on peut obtenir de très bons résultats. La SEP est une maladie avec un schéma psychologique très particulier. Et il y a des bénéfices secondaires à être enfermé dans le schéma de la maladie. Plus on attend, plus ceux qui en souffrent se retrouvent bloqués dans cet état. On peut toujours obtenir des améliorations, freiner l’évolution à n’importe quel stade, mais c’est surtout aux premiers signes de sclérose qu’il est urgent d’intervenir. Malheureusement, la médecine tarde souvent à émettre le diagnostic de SEP, de peur de se tromper et… de faire peur aux gens. D’un côté, cela se comprend dans la mesure où elle n’envisage pas de réelle possibilité d’en guérir. Mais dans une perspective de guérison, c’est très dommage car cela compromet les chances de s’en sortir.
À quoi ressemblent ces profils psychologiques typiques de la SEP ?
La phrase qui pourrait résumer la sclérose en plaques serait : «prendre une direction qui n’est pas la sienne.» Pour en guérir et surtout pour prévenir l’apparition de cette maladie, on pourrait dire :«Echappez à cette vie sclérosante qui vous rend malade !
Changez de direction et retrouvez la forme de vie qui vous convient.»
Il y a une très belle métaphore de la SEP dans le film d’animation « L’âge de glaces 2 ». C’est l’histoire d’une femelle mammouth qui se prend pour un opossum et qui dort accrochée dans les arbres par la queue. Elle dit à un autre mammouth qu’elle rencontre : «Tu sais, nous, les opossums nous dormons accrochés par la queue… mais pour certains opossums, c’est plus difficile que pour d’autres. » En fait, dans l’ histoire, elle perd sa maman et se retrouve toute seule. Elle marche perdue dans la neige. Elle voit un arbre couvert de glace qui ressemble de loin à un profil de mammouth. Elle va se coucher en dessous et elle s’endort. Le lendemain, au réveil, elle voit des opossums qui descendent de l’arbre et elle s’identifie à eux. Elle va vivre avec eux pour survivre. Sa solution de survie, c’est donc de s’adapter à un fonctionnement qui n’est pas le sien. Très humoristiquement, ce film est une allégorie assez précise de la SEP : « Je vis une vie qui n’est pas la mienne ». Voir : https://youtu.be/XqeIzGSXYRo?si=r8qBkR0QjL3H5HA-&t=1172
Le grand décodage de la SCLÉROSE EN PLAQUE
Par Salomon Sellam
Que fait une grenouille bloquée dans un bocal et qui ne parvient pas à en sauter malgré de nombreuses tentatives ? Elle déclenche une sclérose en plaques ! Grâce à cette maladie auto-immune qui le paralyse, le batracien évite la mort par épuisement et récupére des forces pour effectuer plus tard le bond qui va lui permettre de s’échapper.
Chez l’animal, le sens biologique de la SEP et le mécanisme de sa guérison naturelle sont donc facilement compréhensibles. Chez l’être humain, c’est évidemment un peu plus compliqué. On y retrouve les mêmes invariants conflictuels que chez l’animal ( la peur d’une chute verticale dans un ressenti de dévalorisation), mais les facteurs déclencheurs ne sont pas toujours très clairs. Et malgré d’indéniables succès thérapeutiques, les praticiens en décodage n’ont pas encore élucidé tous les aspects psychosomatiques de cette pathologie. Dans un précédent numéro (Néosanté N° 9), le Dr Olivier Soulier nous avait confié sa lecture de la SEP, qui frapperait selon lui les personnes enfermées dans un schéma sclérosant, contraintes de “vivre une vie qui n’est pas la leur”. Cette fois, c’est le Dr Salomon Sellam qui nous fait partager les découvertes issues de sa longue pratique clinique. Il apporte de nombreux éléments neufs et les illustre par des cas éloquents. Oui, on peut guérir de la sclérose en plaques ! (YR)
Je viens de publier le volume 5 de l’encyclopédie Bérangel, “ Lorsque l’esprit influence le corps ”, entièrement dédié à la Sclérose en Plaques (*). Evidemment, le rédacteur en chef de Néosanté n’a pas manqué de réagir à cette publication et m’ a posé la question: Y a-t-il quelque chose de nouveau dans la compréhension de cette maladie neurologique ? Ma réponse est nette : oui, et à plusieurs titres.
Physiopathologie de la SEP
La démyélinisation
Le rôle de la myéline est de protéger, d’isoler et de nourrir le nerf. Dans la SEP, cette gaine fait l’objet de processus inflammatoires en relation avec des phénomènes auto-immuns, aboutissant à sa fragilisation, voire à sa destruction. Posons-nous donc la question suivante : qu’est-ce qu’une maladie auto-immune ? Dans le phénomène auto-immun, la personne produit des anticorps contre elle-même, ou plutôt, contre un tissu particulier ou un type de cellules. Par exemple, dans la thyroïdite d’Hashimoto, les anticorps se dirigent vers la thyroïde et provoquent une hypothyroïdie par atteinte des cellules productrices d’hormones. Lors d’une poussée de SEP, les anticorps sont dirigés contre la gaine de myéline et provoquent une inflammation localisée à leurs divers points d’impact. Il en résulte une fragilisation également localisée de la gaine avec une diminution de la qualité de l’influx nerveux. Ce dernier passe moins bien, voire pas du tout dans le cas d’une destruction totale. Après la poussée, il existe une remyélinisation partielle mais jamais complète, expliquant les séquelles évolutives de cette maladie. Quelquefois, il y a une régression complète et les symptômes disparaissent, surtout lors des premières poussées. D’ailleurs, elles passent souvent assez inaperçues dans certains cas. Ainsi, la fréquence des poussées devient un élément primordial dans l’évolution clinique de la maladie.
L’inflammation
Cette inflammation serait à l’origine du processus auto-immun qui, lui-même, serait à l’origine de la démyélinisation. Pour cela, plusieurs pistes infectieuses sont classiquement évoquées, sans oublier le choc vaccinal. Pour nous, cette inflammation est synonyme d’une grande colère intérieure, rentrée, voire d’une véritable rage impossible à extérioriser et à exprimer. Je l’avoue, au début de ma carrière de médecin généraliste en 1983, et ensuite, de psychosomaticien à partir de 1992, je ne pensais vraiment pas que cette maladie, réputée incurable, pouvait être accessible à cette discipline… jusqu’à la première amélioration clinique, jusqu’à la première guérison clinique. J’insiste sur le mot clinique – d’amélioration ou de guérison – car je sais au fond de moi que les lésions anatomiques décrites par d’innombrables médecins anatomopathologistes ne peuvent régresser au même rythme que ces mêmes améliorations. D’ailleurs, même les spécialistes de la question n’arrivent pas à expliquer la discordance entre l’importance des plaques de démyélinisation et le véritable degré d’atteinte clinique. Voici quelques exemples :
Une jeune femme de vingt-cinq ans présente une très forte poussée, la cinquième en un an – une névrite rétrobulbaire et un important déficit moteur des deux membres inférieurs – sans atteinte neurologique notable à l’IRM !
Un homme de trente-cinq ans, atteint depuis l’âge de vingt-trois ans et alternant actuellement entre son fauteuil roulant et ses béquilles, s’est considérablement amélioré en peu de temps : disparition de l’amaurose et mobilité partiellement retrouvée.
Une femme de trente-neuf ans, en fauteuil roulant depuis trois ans, s’est levée toute seule et a fait quelques pas à la fin d’un stage thérapeutique de cinq jours.
Dans ces deux derniers cas, les plaques n’ont certainement pas bougé alors que la clinique s’est modifiée dans le bon sens. Ainsi et en résumé, même si je n’ai pas de réponse précise à formuler, je me permets d’émettre quelques doutes sur la physiopathologie classique. L’esprit serait-il plus fort que la matière ?
A dire vrai, j’avais déjà perçu ce type de discordance dans le domaine ostéo-articulaire, à propos des épaules dites gelées, soi-disant provoquées par un processus de calcification tendineuse. Pour tout le monde, une telle atteinte parfaitement visible à la radio, expliquait parfaitement et très logiquement l’impossibilité pour ces personnes de lever leurs bras. Force est de constater que dans certains cas, la rapide amélioration clinique, matérialisée par une mobilité retrouvée de l’épaule, n’était vraisemblablement pas due à la disparition synchrone des calcifications, mais à un tout autre phénomène, celui des tensions musculaires et tendineuses, à l’origine, elles, des douleurs et de la gêne. Pour cette raison, j’aime à rappeler le célèbre slogan psychosomatique suivant : les tensions psychiques se convertissent toujours en tensions physiques. Mettre en évidence ces premières et aider la personne à les résoudre représentent le meilleur chemin qui mène à l’amélioration et à la guérison cliniques. Logiquement, vous me poserez immédiatement la question suivante : et pour la SEP, qu’en est-il exactement ? En fait, je ne le sais pas vraiment.
De 2 à 5 invariants
Mes idées sur la SEP ont évolué au fil de ma pratique clinique quotidienne, depuis mon installation en tant que psychosomaticien en 1997. Voici mon parcours dans le domaine de la SEP.
– En 1997, j’apprends trois points importants. :
La SEP correspond à l’interaction de plusieurs activités conflictuelles précises, trois exactement, à l’origine de ce que nous nommons déclenchement de la maladie : la dévalorisation, le déplacement et la verticalité. En langage technique, nous les nommons invariants car nous les retrouvons pour chaque cas clinique étudié.
Le thème du conflit de diagnostic. Il représente un frein non négligeable à l’amélioration clinique.
L’analyse de la dynamique d’installation, essentiellement centrée sur l’étude des poussées successives.
– En 2001, s’amorcent cinq virages théoriques et pratiques.
Le virage 1, dès le début de mon expérience dans ce domaine, m’a poussé à ajouter trois autres activités conflictuelles, trois autres invariants : la séparation, la thyroïde et la peur frontale.
La séparation
La SEP touche le tissu nerveux, d’origine ectodermique. Par principe, ce feuillet embryologique étant également à l’origine de l’épiderme, je cherche toujours s’il n’y a pas des événements particuliers, ayant un lien étroit avec une problématique centrée sur les activités conflictuelles en lien avec la peau, qui peuvent aisément se résumer par le mot séparation. En fait, séparation ne représente que la partie émergée de l’iceberg cutané, fait de contact, de rupture de contact, de sensation d’être protégé, d’être aimé, entre autres. Cette séparation est souvent réelle, comme dans un divorce par exemple. Quelquefois, elle est définitive et difficile à admettre et à intégrer, comme dans un décès. Aujourd’hui, je ne compte plus le nombre de divorces, de séparations réelles ou symboliques, passagères ou définitives, en lien avec une SEP. Voici la réflexion d’une femme atteinte de la SEP : je me suis beaucoup améliorée mais c’est le thème de la séparation qui m’a permis de finaliser ma guérison. Cette notion a donc déjà favorisé au moins une personne !
La peur frontale et la thyroïde
Une remarque d’abord. J’ai progressivement inclus ces deux facteurs dans l’étude générale de la SEP grâce à l’analyse des cas cliniques, alors qu’ils ne figuraient pas dans la liste de départ. Ils interviennent essentiellement lorsque les signes cliniques s’installent, notamment les signes moteurs et oculaires. Ainsi, ils sont rarement à l’origine des toutes premières poussées. De plus, ils interviennent simultanément, comme nous allons le voir. La problématique est toujours identique pour la SEP, une fois que certains signes se sont installés, lorsque la personne se sent dépendante pour se mouvoir ou ne voit plus très bien. Instinctivement, ces deux thèmes s’activent et participent davantage à la notion de dépendance pour son autonomie et sa survie. En effet, lorsqu’une personne ne peut plus se déplacer ou voir correctement, inconsciemment, elle court un réel danger, car elle n’est plus maîtresse de ses gestes ou de ses évaluations visuelles. A tout moment, un prédateur peut surgir. Cet état de fait était valable pour nos lointains ancêtres préhistoriques, mais il l’est tout autant aujourd’hui, même si nous avons la nette impression que rien ne peut nous arriver, calfeutrés que nous sommes dans notre appartement sécurisé. Il s’agit donc d’une sorte de réflexe archaïque, inconscient. Lorsque nous ne pouvons plus nous déplacer aisément, nous courrons un risque d’être confrontés (peur frontale) à une problématique très difficile à résoudre et, au même instant, nous savons bien que nous risquons de ne pas avoir le temps de réagir (thyroïde). Détaillons ces deux notions.
Tout d’abord, et je le répète, elles s’installent inconsciemment et automatiquement, car elles appartiennent aux réflexes archaïques de survie, comme la fuite par exemple. Ensuite, ces deux notions sont assez novatrices et un peu moins faciles à mettre en évidence d’emblée, car, de manière générale, elles s’activent en même temps.
La notion de peur frontale signifie simplement l’existence d’un sentiment de peur en rapport avec un éventuel danger se situant en face de nous. Pour ressentir une peur frontale, il suffit de s’imaginer en train de marcher seul dans la rue à minuit dans un quartier difficile. A chaque instant, je peux être confronté à un agresseur. C’est une crainte permanente et ma vigilance doit être élevée afin de repérer ce danger le plus vite possible. Un autre exemple plus frappant : la peur frontale peut se ressentir lorsque nous sommes en voiture. Nous roulons sur notre file et, brusquement, nous voyons arriver un camion juste en face, sur la même voie. Je vous laisse deviner ce ressenti. Automatiquement, la thyroïde est également sollicitée. En effet, cette glande est la spécialiste des problématiques de temps : aurai-je assez de temps pour m’enfuir en cas d’agression ?
Voici un exemple très démonstratif, issu du transgénérationnel : je suis dans une tranchée de la guerre 14-18 et je dois sortir pour attaquer une position. Imaginez ce qui se passe dans la tête de ce fantassin ! Maintenant et de manière très pratique, mettons-nous à la place d’une personne en mobilité réduite. Elles me disent toutes, ou presque, qu’elles sont régulièrement envahies par un sentiment d’insécurité dans leur vie quotidienne. Elles ne se sentent pas capables de faire face à la plupart des situations, surtout si elles deviennent progressivement dépendantes d’une tierce personne : se déplacer, faire les courses, sortir, vivre tout simplement. Une patiente me disait ceci : depuis que je suis en fauteuil roulant, je ne sors plus du tout. Quelquefois, ces deux invariants sont à l’origine directe d’un symptôme en particulier, notamment oculaire. En pratique, nous chercherons des situations conflictuelles où la confrontation, quelle qu’elle soit, se positionne au premier plan : réprimandes parentales, à l’école, accident de voiture, choc frontal, traverser une route, voir une image ou une scène déstabilisante, etc.
Voici quelques exemples en lien avec la SEP :
Un incendie : j’ai toujours peur que le feu prenne chez moi. Le temps d’appeler les pompiers et qu’ils viennent, je serai certainement parti en fumée.
Risque de noyade lors d’activités aquatiques ou pendant les vacances : heureusement qu’il y avait mon grand frère qui me surveillait. Je ne pouvais plus avancer dans l’eau, contre le courant qui me tirait vers le large. J’ai eu la peur de ma vie.
Cambriolage éventuel : vous savez, je suis une proie facile pour les cambrioleurs !
Risque d’accident : je conduis encore et je fais extrêmement attention. Si j’avais un accident, je ne saurais pas quoi faire pour me défendre, sortir de la voiture, faire le constat – confrontation -, etc.
Ajoutons à cela les confrontations psychiques, comme cette demoiselle (« mademoiselle Je veux partir », voir plus loin) qui redoutait de croiser le regard de sa mère dans le couloir ou à table.
Pour terminer le chapitre sur les différents invariants de la SEP, j’aimerais insister sur un point particulier : quelquefois, un même événement peut être à l’origine de l’activation de plusieurs invariants en même temps. Voici quelques exemples :
– La prison, que ce soit une mémoire transgénérationnelle ou réelle : déplacement (coincé, incarcéré…), verticalité et dévalorisation (impuissance, déchu, dévalorisé….)
– Faillite, qu’elle soit transgénérationnelle ou réelle : dévalorisation avant tout, verticalité et peur frontale (confrontation avec les autres, avec la réalité.)
– Divorce ou séparation, non désirés : séparation avant tout, déplacement (problèmes avec la garde des enfants ), peur frontale (confrontation ), verticalité (se sentir être rabaissé par exemple).
La double contrainte
Le virage 2, c’est l’importance des répercussions de notre manière de penser et d’agir de manière masculine ou féminine sur notre fonctionnement général. Il existe ainsi des SEP plutôt féminines et des SEP plutôt masculines. Un exemple typique vous sera donné un plus bas.
Le virage 3 décrit le phénomène de la double contrainte, très actif dans la SEP. A la suite d’une problématique quelconque, la personne doit résoudre la quadrature d’un cercle dans un même laps de temps : réagir ou ne pas réagir, voilà la question. Elle se trouve entre deux feux, comme écartelée entre deux possibilités opposées. Si elle réagit – si elle s’exprime -, elle s’expose à une éventuelle explosion des relations. Si elle ne réagit pas, elle ronge son frein et rumine ses pensées – l’énergie s’imprime. En fait, se trouver en double contrainte représente une sorte de lutte intérieure, plus ou moins forte, en lien avec la qualité des rapports entretenus avec l’entourage. De plus, dans la SEP, cette double contrainte se met en place dans un contexte conflictuel neuromoteur, comme le sentiment d’être coincé ou de ne pas vouloir partir, par exemple. Si le contexte est autre – neurohormonal, neurovégétatif ou neuro-immunitaire -, le tissu ou l’organe sollicité par les processus de conversion est différent.
Deux exemples
Voici deux exemples, avec une problématique inverse, relatant les circonstances déclenchantes typiques d’une poussée de SEP. De plus, ces deux exemples illustrent la SEP masculine ou féminine.
Mademoiselle Je Veux Partir
Une jeune femme, fille unique, désire partir en voyage dans un pays réputé dangereux, contre l’avis de ses parents, logiquement très inquiets. Partir à l’aventure est une évidence pour elle, car elle s’en sent tout à fait capable, puisqu’elle est âgée de 21 ans, donc majeure aux yeux de la loi. De nombreuses discussions plus ou moins houleuses s’établissent au sein de la famille. D’un côté, elle veut réellement partir – c’est son intention, sa volonté. De l’autre, elle hésite à faire marche arrière car elle voit bien que ses parents – et surtout sa mère – sont de plus en plus tristes et très préoccupés à son sujet. Après quelques mois passés à vivre et à subir cette double contrainte, une magnifique SEP se déclare, avec une forte poussée à dominante motrice. Un matin au réveil, je ne sentais plus mes jambes. Elles ne répondaient plus à mes ordres. Elle aurait pu agir et partir coûte que coûte. Elle aurait pu également se résigner et accepter l’avis de ses parents. Non, elle a hésité en tentant de trouver une solution, la meilleure possible pour ménager toutes les susceptibilités de son entourage immédiat, pour arranger tout le monde, en vain. Comme toujours, et encore une fois ici, le Surmoi a gagné, semble-t-il. En effet, son intention était de partir mais le résultat s’est inversé, à cause de la SEP – ou grâce à elle !
Mademoiselle Je Veux Rester
Elle a vingt-deux ans et, malheureusement, elle ne trouve pas de travail, malgré les promesses d’attribution d’un poste par son employeur lors de son stage pratique de fin d’études. Elle se retrouve donc à vivre chez ses parents en attendant de trouver un job. Et le temps passe… plusieurs mois. Alors que son père ne semblait pas incommodé par la présence de sa fille – au contraire ! -, sa mère ne l’entendait pas du tout de cette oreille. Régulièrement, cette dernière le faisait bien sentir à sa fille, sous forme d’allusions, de moqueries et même avec un certain degré de mesquinerie, mais sans jamais le formuler clairement, surtout devant son mari.
Au bout de quelques mois, j’avais peur d’elle. Elle voulait que je parte et moi, je ne m’en sentais pas capable mentalement et surtout financièrement. Je ne lui demandais jamais d’argent pour sortir avec mes amies, c’était impossible pour moi. Je préférais nettement m’adresser à mon père, beaucoup plus compréhensif. Quelquefois, je redoutais de la croiser dans la maison et j’évitais le plus possible son regard inquisiteur. Progressivement, je me sentais littéralement tiraillée. Un véritable supplice pendant les repas, par exemple, lors desquels je devais encaisser sans broncher ses piques enrobées de miel frelaté. Puis un jour, vers quatre heures de l’après-midi, ma vue s’est troublée et je ne voyais plus de l’œil droit. Je n’osais même pas en parler à ma mère. Quelques jours plus tard, je ne sentais plus mes deux jambes, mais je pouvais quand même marcher en me tenant au mur. Là, mon père s’est immédiatement occupé de moi en m’emmenant aux urgences à l’hôpital. Diagnostic : première poussée de SEP avec névrite oculaire et déficit moteur modéré.
Ce récit met en avant la soumission forcée, à l’origine d’une magnifique double contrainte, résolue biologiquement par une poussée de SEP. Ici, son intention était de rester chez ses parents, le temps de trouver un travail et ensuite partir dans les meilleures conditions matérielles possibles.
Personnalité féminine, comme pour Mlle Je Veux Rester : le déplacement est ressenti comme étant dangereux et peut revêtir plusieurs aspects :
Je ne veux pas me déplacer, je veux rester.
On m’oblige à me déplacer alors que je veux rester.
On ne veut pas que je reste.
Je ne m’autorise pas consciemment à rester – ou inconsciemment.
Personnalité masculine, comme pour Mlle Je Veux Partir : rester à l’intérieur et être empêchée de partir est ressenti comme étant dangereux et peut revêtir également plusieurs aspects :
Je ne veux pas rester, je me sens coincé.
On m’oblige à rester, on me coince.
On ne veut pas que je parte.
Je ne m’autorise pas consciemment à partir – ou inconsciemment.
Dans les deux cas de figure :
De cette double contrainte, naît une colère intérieure qui concerne tout mon être – atteinte centrale – en lien avec l’incompréhension de l’entourage qui empêche de rester et pousse à partir pour la version féminine et qui pousse à rester et empêche de partir pour la version masculine.
Cette colère intérieure, voire cette rage intérieure, se convertit en inflammation au niveau de la gaine de myéline, retardant ou arrêtant le passage de l’influx nerveux, à l’origine de l’atteinte motrice des membres inférieurs.
Syndrome du Gisant & Projet-Sens gestationnel
Le virage 4, le plus important pour moi, est en relation étroite avec ce que nous nommons programmation d’une maladie. Deux thèmes dominent les débats, plus particulièrement le premier :
Le Syndrome du Gisant, dont une première édition a été publiée en 2003, suivie rapidement d’une seconde édition publiée en 2004. Depuis, pas un seul cas de SEP n’y échappe ! C’est dire son importance. Quelquefois, sa seule exploration a permis à certains patients de débuter leur chemin vers l’amélioration, sans même avoir évoqué les autres points théoriques.
La notion de Projet Sens Gestationnel ou, très schématiquement, les influences de l’histoire familiale pendant la gestation, la naissance et la toute petite enfance.
Voyons les relations entre le Syndrome du Gisant et les invariants de la SEP.
Relations psychosomatiques entre les invariants de la SEP et le Syndrome du Gisant
Avec une SEP, l’individu va tenter de respecter le rôle qui lui a été inconsciemment donné : prendre la place d’un défunt, le faire revivre en imitant sa vie.
– Déplacement : il ne faut pas bouger pour mimer le mort. Je n’ai pas le droit de bouger, je ne m’autorise pas à bouger, on ne m’autorise pas à bouger, je veux partir de chez moi mais je ne le peux pas, car je dois rester pour mimer le mort. Mes propres projets de vie sont relégués au second plan.
– Verticalité : il ne faut pas se lever pour mimer le mort. Je n’ai pas le droit de me lever, je ne m’autorise pas à me lever, on ne m’autorise pas à me lever, je veux me lever mais je ne le peux pas, car je dois rester pour mimer le mort. Le muscle quadriceps, celui de la jambe, est directement concerné par cet invariant. Il sert à se lever de la position assise.
– Dévalorisation : double contrainte avec impuissance et se sentir incapable de franchir le pas pour savourer normalement la vie.
– Séparation : je dois rester auprès de ma famille et je n’ai pas le droit de la quitter.
-Non-plaisir de vivre/Inversion : je ne vis pas la vie que j’aimerais vivre, j’ai l’impression de ne pas vivre ma vie, je me sens freiné, entravé, etc. Je suis triste. Je ne m’autorise pas à prendre du plaisir. Nous rejoignons le fameux je ne peux pas me réaliser. L’Inversion représente un élément important pouvant expliquer les difficultés à s’engager sur le chemin d’évolution personnelle afin de retrouver une joie de vie naturelle.
Le virage 5, qui découle du précédent, concerne l’aspect structurel de cette pathologie et non pas une unique succession d’événements conjoncturels indépendants les uns des autres, chacun à l’origine de sa propre poussée. En d’autres termes, les problématiques sont profondément enfouies dans le fonctionnement général de l’individu et la maladie ne représente que l’aboutissement de toute une histoire, débutant bien avant sa naissance.
Contrairement à la médecine classique qui nous apprend à gérer le symptôme en priorité, nous, de notre côté, cherchons à mettre en avant une sorte de logique générale, incluant à la fois le symptôme lui-même et son pourquoi psychique. Ce point primordial représente la pierre angulaire de la guérison psychosomatique. Ici, la réponse est dominée par le Syndrome du Gisant dans la majorité des cas. Une fois mis en place, tous les signes cliniques s’expliquent naturellement dans cette logique primaire. Pour terminer, j’aimerais vous présenter un cas assez démonstratif, celui de Monsieur Virtuose.
Monsieur Virtuose
Sa guérison instantanée
Depuis plusieurs jours, je lisais votre livre et je n’arrêtais pas de me poser des questions. D’ailleurs, je m’en pose toujours depuis cette première poussée. En haut de la page 33, il y a une phrase qui m’a fait une sorte d’électrochoc … trouble du comportement permettant à la gazelle « déséquilibrée » d’attirer le lion sur elle pour sauver ses copines. Vous évoquiez l’existence de solutions de survie de l’individu et du clan, cette dernière passant largement en priorité. Ainsi, lorsque les gazelles sont prises en tenailles par les lionnes, l’une d’entre elles va se sacrifier pour sauver le troupeau. Cette phrase a résonné très fort en moi car j’étais persuadé que j’étais moi aussi une sorte de gazelle qui, avec cette SEP, se sacrifiait pour sauver sa famille. Il était dix- huit heures et je devais descendre faire quelques courses. J’ai senti une sorte de déclic au niveau de mon front à droite d’abord, puis derrière le crâne, également à droite. J’étais certain que quelque chose s’était passé en moi à cet instant. Je suis descendu sans mes cannes, car le magasin était proche et, d’habitude, je pouvais bien me débrouiller seul en m’appuyant sur le mur pour avancer, doucement mais sûrement. Arrivé au rez-de-chaussée, je sentais déjà mieux mes jambes. En sortant, sur le milieu du trottoir, une sensation étrange au niveau de la vision : je commençais à mieux voir de l’œil gauche qui ne voyait pas grand chose depuis longtemps. Bref, en quelques dizaines de minutes, je marchais assez bien et voyais également bien. Cette amélioration quasi instantanée a duré depuis et je ne voulais pas vous téléphoner de suite. J’ai attendu trois mois avant de me décider.
Au total : une grande prise de conscience qui a dépassé le niveau habituel de l’analyse psychosomatique d’une SEP. En d’autres termes, il a touché le cœur de la logique générale de la SEP, grâce à cette phrase anodine pour la plupart d’entre nous, mais d’une importance capitale pour lui. Elle lui a permis de rencontrer sa profonde vérité viscérale, centrée autour de cette idée de sacrifice individuel pour sauver le clan. Ce n’est qu’ensuite que j’ai pu l’interviewer et mettre en évidence tous les ingrédients psychosomatiques théoriques de sa SEP.
Mode de déclenchement
Je suis pianiste sur la Côte d’Azur, à Cannes exactement. En 1995, j’avais 23 ans et je rencontre un grand saxophoniste américain, de New York exactement. Nous nous sommes liés d’amitié à l’occasion de plusieurs bœufs en fin de soirée et c’est tout naturellement qu’il m’a invité à participer à l’enregistrement de son nouvel album qui devait commencer mi-septembre. Je connaissais les thèmes par cœur et me voilà fin prêt à embarquer sur le vol Nice-Paris-New York en ce début septembre. La veille, je ne me sentais pas très bien et je n’ai pratiquement pas dormi. Je mettais cela sur le fait que c’était la première fois de ma vie que j’allais prendre l’avion. En fait, j’avais une grosse trouille. Le voyage pour Paris ne m’a pas posé trop de problème car cela ne durait qu’un peu plus d’une heure. Ma tension interne a débuté à Roissy Charles De Gaulle, dans la salle de transit. Mes jambes commençaient à trembler et je ne pouvais absolument pas les contrôler. Tant bien que mal, j’ai réussi à prendre l’avion et ce n’est qu’à l’arrivée que tout s’est emballé. Une grosse confusion a eu lieu entre les pm et les am et la personne qui devait venir me chercher à trois heures du matin, avait prévu de venir me prendre à trois heures de l’après-midi mais je n’étais pas au courant. Au total, je suis seul à JFK Airport et j’attends pendant plus d’une heure. Finalement, une hôtesse d’accueil me propose de me trouver un hôtel et j’ai accepté car j’étais en plein désarroi. Mes jambes tremblaient de plus en plus et, arrivé dans ma chambre, je m’écroulais sur le lit. Je n’ai pas pu dormir et au petit matin je désirais me lever : impossible. Mes jambes ne répondaient plus… et je voyais moins de l’œil gauche. Hospitalisation en urgence et traitement de la crise de SEP. Je ne savais pas ce que cela signifiait exactement mais tout était rentré dans l’ordre au bout d’une semaine environ et j’ai quand même pu enregistrer les derniers morceaux fin septembre. Naturellement, je redoutais le voyage retour. Une nouvelle poussée en arrivant chez moi m’a permis de comprendre ce qu’était une SEP. Le médecin m’a tout de suite mis au courant de l’évolution de cette maladie à moyen et long terme et c’est là que j’ai commencé à gamberger. Au fond de moi, je me disais que c’était injuste. Moi, jeune pianiste plein d’avenir, qui commençait à être demandé un peu partout. Non, ce n’était pas possible. J’ai continué mon métier avec difficultés mais j’y suis arrivé à force de ruses pour ne pas choquer mes partenaires et le public.
Les autres poussées possèderont toujours un lien avec des déplacements problématiques et une peur irraisonnée.
Programmation de la SEP
L’étude de la dynamique familiale a mis en évidence un drame familial marquant. Ses arrière-grands-parents du côté du père de son père ont été dénoncés à la gestapo et ils ont été emmenés en camp de concentration en cette année 1944. Leurs trois enfants étaient à l’école à ce moment-là et ils ont été récupérés grâce à un réseau de Justes parisiens. Dirigés et cachés rapidement en province, ils n’ont plus jamais revu leurs parents. D’ailleurs, le fils aîné a développé une maladie neurologique quelques années après la libération et ne pouvait plus marcher normalement et est décédé assez tôt. Monsieur Virtuose est transgénérationnellement relié à son arrière-grand-père et à ce fils aîné, tous les deux décédés trop tôt et injustement. Par définition, il est le Gisant de ces deux personnages. Nous noterons aussi que le thème conflictuel transgénérationnel est concentré sur un déplacement définitif vers les camps de la mort.
Cet exemple est intéressant à plus d’un titre. Tout d’abord, nous retrouvons, a posteriori, les différents points théoriques concernant le déclenchement, l’évolution et la programmation transgénérationnelle de sa SEP. Ensuite, sa guérison est passée par dessus cette théorie car, à mon sens, il a « percuté » sur l’essentiel : la logique générale de sa SEP, en lien étroit avec le Syndrome du Gisant. Enfin, j’ai confié ce monsieur à un correspondant thérapeute de sa région. Trois ans plus tard, je reçois un coup de fil de ce dernier : il a refait une crise, contre toute attente ! Ma réponse a été claire : la Psychosomatique Clinique ne vaccine pas contre les récidives, donc il faudrait encore chercher dans le même sens, le déplacement problématique en ce qui le concerne.
Encore une fois, cette maxime de la psychosomatique s’est avérée vraie. La mise en évidence de cet ingrédient – déplacement problématique, source d’inquiétude ou de peur -, lui a permis de guérir de cette nouvelle crise en quelques semaines, sans traitements particuliers.
Très courte conclusion : la SEP devient de plus en plus accessible à la Psychosomatique Clinique. Alors, pourquoi s’en priver ?
A lire
“La sclérose en plaques, une veritable arnaque transgénérationnelle ”
Dr Salomon Sellam, Editions Bérangel
Docteur en médecine depuis 1983, Salomon Sellam est psychosomaticien, conférencier, formateur en Psychosomatique Clinique et auteur de 25 ouvrages. Parmi ses best-sellers: « Origines et prévention des maladies » (Ed. Quintessence), « Le syndrome du gisant », « Boulimie-Anorexie », « Le sens caché des désordres amoureux » et l’encyclopédie Bérangel « Lorsque l’esprit influence le corps. » (Ed. Bérangel).
www. salomon-sellam.org
Une interprétation du Magicien d’Oz voit le film comme une allégorie du chemin intérieur vers l’éveil et la découverte de son soi authentique.
Voici les principaux symboles dans cette lecture :
Dorothy : l’âme en quête de vérité
Elle incarne l’individu perdu dans un monde de confusion (Kansas = monde terne, matériel) qui cherche à revenir à son essence véritable (chez elle = son soi intérieur).
Le cyclone : l’éveil ou la crise spirituelle. Il représente le choc ou le bouleversement nécessaire pour sortir de la routine inconsciente. C’est souvent une épreuve (souffrance, questionnement, rupture) qui pousse à la quête intérieure.
Oz : le monde des illusions
Le monde coloré d’Oz symbolise la projection de l’ego et les illusions du mental. Tout semble magique, mais est en fait gouverné par un imposteur (le magicien), ce qui reflète l’illusion des apparences et du pouvoir extérieur.
Les compagnons : les qualités intérieures oubliées de Dorothy. Ce qu’elle est vraiment.
- L’Épouvantail (l’intelligence) : Dorothy croit ne pas savoir, mais elle découvre que la sagesse est déjà en elle.
- Le Bûcheron en fer-blanc (le cœur) : représente la capacité d’aimer et de choisir avec son coeur, même dans un monde matérialiste qui lui dit quoi aimer et choisir.
- Le Lion poltron (le courage) : la force intérieure que Dorothy a oublié et redécouvre face aux épreuves.
La route de briques jaunes : le chemin vers soi.
C’est le parcours de retour vers le soi — long, semé d’embûches, mais guidé. Chaque étape rapproche d’une forme d’éveil.
Le Magicien : le faux guide tutélaire.
Il semble tout-puissant mais n’est qu’un illusionniste. Cela reflète comment les illusions de contrôle et de pouvoir sont vides car le vrai pouvoir est intérieur.
Glinda (la bonne sorcière) : la sagesse ou l’intuition.
Dorothy réalise que « tout ce dont elle avait besoin était déjà en elle ».
C’est le cœur de cette lecture. "Chez soi" signifie ici le retour à la connaissance de soi, bien au-delà de tout ce qu’Oz (le monde extérieur) peut offrir.
La SEP vue comme l'expression d’un conflit intérieur lié à l'autonomie, à la liberté de mouvement, de choix et du ressenti — autant physique que psychique ou existentielle.
Dans Le Magicien d’Oz, Dorothy est emportée loin de chez elle (elle prend un chemin qui n’est pas le sien, elle vit une vie qui n’est pas la sienne), plongée dans un monde où elle cherche à retrouver sa voie, son pouvoir personnel, et à rentrer "chez elle" (à vivre sa propre vie), ce qui peut symboliser un retour à soi, à son axe, à sa vérité profonde.
En ce sens, on pourrait voir dans la SEP une métaphore du blocage sur ce chemin personnel, comme si la personne n’était pas libre de suivre sa propre voie, retenue par des injonctions extérieures ou des croyances limitantes faites siennes et parfaitement intégrées comme siennes.
Le chemin de Dorothy est celui de la libération : elle rencontre des archétypes (cœur, courage, intelligence) qui l’aident à se retrouver.
Ce parcours symbolique peut être vu, dans une lecture psychosomatique, comme une invitation à réintégrer toutes ces dimensions pour se guérir de ce qui nous empêche d’avancer, de choisir et de ressentir.
1. Dorothy : la quête d’un retour à soi
Dorothy est arrachée à sa vie ordinaire par une tornade (un choc, une rupture), et projetée dans un monde étranger. Cela peut symboliser un évènement de vie déclencheur (choc émotionnel, perte de repères) qui survient souvent avant l’apparition des premiers symptômes de la SEP. Elle cherche à rentrer "chez elle", ce qui peut être vu comme le désir inconscient de retrouver un alignement intérieur, sa propre vérité, son autonomie, sa liberté d’être.
2. Le chemin de briques jaunes : le parcours initiatique
Le chemin vers le Magicien (le "sauveur", le pouvoir extérieur) passe par une série de rencontres initiatiques : l’Épouvantail sans cerveau, le Bûcheron sans cœur, le Lion sans courage. Ces trois personnages incarnent des parties de Dorothy — et symboliquement de tout être humain — qu’elle doit réintégrer.
Symboles et SEP :
- Cerveau (Épouvantail) : intelligence, compréhension de soi. La SEP affecte le système nerveux central. Il peut y avoir une perte symbolique de "contrôle", de capacité à penser et décider pour soi.
- Cœur (Bûcheron) : émotion, amour, capacité à ressentir. Le Bûcheron est figé tant qu’il n’a pas retrouvé son cœur, son unité.
- Courage (Lion) : capacité à s’affirmer, à dire non, à sortir du rôle d’enfant ou de soumis.
3. Le Magicien d’Oz : la tutelle.
Dorothy croit que le Magicien détient la solution à son mal. Finalement, elle découvre que le Magicien est un imposteur, et qu'elle avait le pouvoir en elle depuis le début — il suffisait d’y croire et de l’activer.
En lien avec la SEP :
Selon une lecture symbolique, la guérison passe par une reprise de pouvoir intérieur, une transformation profonde du mode de vie, des croyances, de la relation à soi et aux autres.
4. La "tutelle symbolique" et la SEP
La SEP pourrait être interprétée comme la conséquence d’une tutelle symbolique : on vit une vie où les choix profonds ne nous appartiennent pas, dictés par une autorité (familiale, sociale, religieuse...) sans que l’on en ait conscience et alors qu’on est persuadé du contraire à cause de l’illusion que créé cette tutelle. D’où une double contrainte du type "je dois rester" et "je veux partir", entre l’obligation de conformité, la fidélité à une croyance, à une autorité extérieure et l’appel de l’âme et du soi véritable. Quand ce conflit est trop intense et refoulé, le corps peut l’exprimer par des symptômes.
Dans le cas de la SEP le corps détruit le non soi qui est un danger pour le vrai soi. Or, ce non soi est interne et la myéline du patient est atteinte par l’immunité qui défend le soi.
Le Magicien d’Oz est un conte initiatique : il invite Dorothy à quitter l’illusion, à la construction d’un "moi souverain", à se réapproprier un espace intérieur où ses ressentis, intuitions et décisions sont pleinement légitimes et assumés.
1. Dorothy et la soumission à une autorité extérieure
Dorothy est une jeune fille orpheline, prise en charge par sa tante et son oncle — des figures d'autorité qui la protègent mais la contraignent. Lorsqu’elle est projetée au pays d’Oz, elle cherche d’abord un guide extérieur (le Magicien) pour lui indiquer quoi faire. Elle grandit dans un cadre où ses ressentis ne sont pas pleinement accueillis ou respectés. Et elle doit se conformer à ce que l’adulte pense être bon pour elle.
2. Le corps comme dernier lieu d’expression du conflit
Lorsque depuis l’enfance on ne peut pas faire reconnaître ses ressentis, ni affirmer son autonomie, un conflit intérieur profond s’installe : "Je sais ce qui est juste pour moi, mais on m'impose autre chose." Ce conflit entre soumission inconsciente et affirmation, entre dépendance et souveraineté, si non exprimé ou étouffé, peut se manifester dans le corps.
La SEP exprime une forme d’impuissance chronique à dire "non", à couper les liens de domination, à se vivre pleinement libre, c'est à dire à être véritablement soi et à s'affirmer.
3. Le chemin de guérison : comme Dorothy, reprendre le pouvoir intérieur
À la fin du film, Dorothy comprend qu’elle n’a jamais eu besoin du Magicien. Elle pouvait rentrer chez elle par elle-même, en reprenant le pouvoir de son cœur, de sa volonté, et de sa conscience. Symboliquement, elle redevient auteure de sa vie.
De la même manière, sortir de la tutelle symbolique, c’est se reconnaître enfin comme sa propre autorité, et affirmer : "Mon ressenti est valable, mes choix sont légitimes, même s’ils ne plaisent pas."
4. Ce que votre histoire révèle profondément
Votre corps vous alerte, vous parle depuis longtemps.
Le chemin n’est pas de "lutter contre" la maladie, mais de l’écouter, de voir ce qu’elle vous pousse à changer, à affirmer, à couper.
Voir le film Le Magicien d'Oz de 1939 :
https://www.tokyvideo.com/fr/video/le-magicien-d-oz-vf
Il existe une version en dessin animé du film de 1939 :
https://www.youtube.com/watch?v=L9HbsUKHAkM
Lettre à ma mère
Maman,
Il me semble que tu ne vois pas encore ce que je suis devenu. Tu croyais que quelques jours à l’hôpital pouvaient ruiner une entreprise que j’ai bâtie depuis 12 ans. Sans doute parce que tu parles de ma vie avec la peur, comme si j’étais encore à la merci de tout. Peur du monde et des gens.
Tu voulais un petit brun. Tu voulais un petit.
Et c’est peut-être ce que je suis resté pour toi inconsciemment. Un petit garçon, fragile, dépendant, inabouti.
Ce n’est pas une accusation. Je pense que tu as voulu que je reste un enfant parce que nous avons trop fusionné (la syncytine, voir plus haut). Peut-être as-tu eu peur de me perdre en couche. Un bio-energéticien m’a dit que tu avais perdu mon jumeau ou ma jumelle en création ; peut-être n’en as-tu pas eu conscience. Peut-être était-ce très tôt et tu as seulement saigné.
Maman aujourd’hui, je choisis de ne plus porter ton besoin que je reste petit.
Mon corps, mon nom, ma voix et mon avenir ne reviendront plus jamais qu’à moi. Je laisse derrière moi l’ombre de cet enfant que j’ai été. Je reste ton enfant mais je ne suis plus un enfant.
Ce n’est pas un manque d’amour, c’est un acte de vérité. Le corps dans son intelligence détruit ce qui n’accomplit pas le soi. Et être soi, s’aimer soi, c’est parfois couper avec ceux qui ne peuvent pas — ou ne veulent pas — nous voir pour ce que nous sommes devenus. Couper d’abord pour se retrouver.
En 2024 lors de ma poussée tu as dit qu'il serait inconvenant que je ne fasse pas répondre ma femme au message WhatsApp de mon oncle, qui avait mon numéro et aurait pu m'envoyer un SMS. Pourquoi être toujours dans la représentation et les apparences.
Ma femme qui sait ce qu’elle veut, et qui est un peu menaçante pour vous je le sens, que tu as du mal à admirer alors qu'elle est si admirable. Pourtant aujourd’hui je vois qu’en plus d’apprécier ma femme tu commences à la considérer vraiment pour ce qu’elle est, à l’aimer. Mais qu'elle fasse cette activité qui la mettrait en valeur à tes yeux ou qu’elle reste assise à tricoter, elle est une super nana, j’espère que tu le vois.
Et tu vois qu’elle et moi sommes complémentaires, qu’il n’y a aucune soumission ni sacrifice. Nous n’avons pas eu d’enfant parce que quand c'était possible nous ne l’avons pas voulu ni l’un ni l’autre. Même si cela n’a pas été évident. Ce n’est pas elle qui me l’a imposé.
C’est la vie. C’est ma vie.
Lettre à mon père
Papa,
Quand maman était enceinte de moi, je n’étais pas prévu, vous aviez prévu de me concevoir un an ou deux plus tard. Bien-sûr vous m’avez accueilli avec joie et amour mais j’ai toujours ressenti à mes tréfonds que l’on me demandait de me justifier à cause de cette arrivée impromptue. Attention, tout cela est totalement in-con-scient.
Cela ne retire rien à votre tendresse et à votre amour mais pose une question, inconsciente, de ma légitimité.
Or, je comprends aujourd’hui qu’il t’a été difficile de me porter — peut-être parce que personne n’a porté l’adolescent que tu étais. Tu as perdu ton père comme maman avant l'adolescence, tu as été privé d’appui, tu n’as pas eu de modèle d’adulte pour t’aider à devenir père. Et moi, dans un retournement étrange, j’ai été amené à porter un rôle de père pour mes propres parents. Symboliquement. Ce désordre dans les générations m’a enfermé dans une loyauté qui m’a étouffé.
Car alors que j’étais adolescent à mon tour, tu n’as pas su me projeter dans la vie. Tu ne m’as pas élevé. Un père, pourtant, est celui qui soutient, qui soulève, qui pousse dans le monde — même au prix de sa propre invisibilité.
Un père est celui qui accepte de n’être qu’une base solide, un socle à partir duquel l’enfant peut s’élancer. Mais tu as souvent remis en question mes ressentis, mes choix, mes décisions comme si je ne pouvais pas décider seul et que je devais être conseillé - par toi. En revanche, quand j'évoquais un ami que je jugeais éclairé en une certaine matière, et que je témoignais de mon admiration pour elle ou pour lui, c'était trop. Ton fils n'avait plus de colonne vertébrale. Mais que va-t-il se laisser guider aveuglément ? Je n'étais pas aveugle et j'ai passé ma vie à retrouver la vue, à écouter ceux que j'avais choisis sur le chemin de mon accomplissement.
Même adulte, tu as continué à me suggérer comment vivre et tu t’es permis de commenter mes ruptures d'amitiés, comme si tu savais mieux que moi qui devait rester dans ma vie ; tu m’as parlé d’amis d’enfance que je ne veux plus voir depuis plus de 20 ans, sans jamais te demander pourquoi. Tu as parlé sans écouter. Ou pire pour moi, tu m'as écouté me justifier !
Tu ne t’en souviendras probablement pas mais je me souviens nettement de ces moments où tu étais jaloux des figures paternelles de substitution que j’avais choisies à l’adolescence comme Patrice, qui est pour moi aujourd’hui un connard, pourtant. Car je suis adulte et je considère que d’avoir fait avorter ma sœur par égoïsme c’est ce que fait un connard. Au lieu d’être satisfait de me voir grandir et de respecter cela, tu t’es imposé, comme par rivalité.
Plutôt que de voir en ces hommes des appuis pour moi, tu as vu une menace pour toi. Tu voulais être le seul repère mais ce repère, je ne pouvais pas m’y fier. Il ne me reconnaissait pas : il invalidait mes ressentis. Tu as continué à faire ça tout le temps.
Et j’ai fini, sans le comprendre, par devenir ton soutien, ton miroir, ton « père » à toi. Car j’ai porté ton insécurité, ton besoin de reconnaissance, ta fragilité cachée. C’est moi qui ai inconsciemment accepté de rester petit pour que tu ne te sentes pas effacé. Je croyais devoir te ménager, te justifier mes choix, t’épargner. J’avais peur de te décevoir, d’être trop libre, trop vivant, trop moi. Cela m’a enfermé dans une loyauté invisible.
Tu ne m’as pas donné un socle. Tu m’as donné un plafond.
Et je suis resté plié, réduit, fragmenté.
Le corps "plaque", fige, sclérose là où la personne voudrait avancer, bouger, s’autonomiser — mais ne s’y autorise pas, souvent à cause d’un interdit intériorisé. Deux réalités coexistent mais ne sont pas réconciliées : "Ma vision du monde (ou de moi-même) est différente de celle qu’on m’impose."
Cet interdit est la loyauté inconsciente envers mes parents : "Je ne peux pas me libérer sans le trahir", ou encore "Si je vis ma vie, je l’abandonne." Ou bien : « je dois rester dans un rôle d’enfant".
Braver la tutelle, dans ce contexte, ce n’est pas seulement dire non à quelqu’un d’extérieur. C’est rompre intérieurement avec une injonction passée : "Reste petit", "Sois loyal", "Ne dépasse pas".
Il y a longtemps que je porte en silence ce que j’aurais voulu vous dire. Aujourd’hui, je me donne le droit de parler.
J’ai vécu trop longtemps sous une tutelle qui me volait ma légitimité, qui m’a coupé de mes ressentis véritables et de mes repères profonds. Je n’arrivais plus à me projeter dans un avenir qui m’élève. Et mon corps, lui, a fini par parler à ma place. Ma sclérose en plaques est le résultat de cette guerre silencieuse : celle entre la nécessité de m’accomplir et d’être moi-même et votre emprise déguisée en protection. Avec l’interdiction de choisir pleinement ma propre voie.
Mon immunité a attaqué ce faux soi intérieur qui avait pris ma place, en grignotant ma myéline, protection grasse et symbole de l’amour parental. Car cette emprise - protection devait être détruite pour que mon vrai soi existe et que je retrouve le pouvoir d’agir dans le monde, de créer, de prendre ma vie en main et d’agir librement dans ma vie, sans être maintenu dans une position infantilisée.
Je ne vous en veux pas de ne pas avoir su aimer autrement. Mais je reprends aujourd’hui ce qui m’a été confisqué : ma parole, mon espace, ma souveraineté intérieure.
Je n’ai plus besoin d’être validé. Je ne suis plus un enfant.
Je suis un homme libre, responsable de ses choix et de sa vie.
Et à partir d’aujourd’hui, je m’autorise à vivre en dehors de votre regard et de votre assentiment.
Quand en janvier 2024 vous m’avez écrit pour me dire que notre achat de notre maison vous avait surpris et attristés, vous qui étiez de bon conseil avant achat, j’aurais dû poser ma légitimité d’adulte libre. Mon corps a réagi en me montrant à quel point cette soumission me coûtait cher. Trois mois après j’étais à l’hôpital avec une poussée. J’ai perdu l’alignement de mon regard (diplopie), mon équilibre et ma capacité à parler clair (dysarthrie). Mon corps a crié ce que ma voix n’a pas osé dire : « Je suis libre, je n’ai plus besoin de vous obéir. » Ce n’est pas à vous de décider si ma maison est trop grande ou trop risquée : c’est à moi d’en habiter les étages, de monter les marches, de porter mes désirs à son sommet.
Quand j'étais à l'hôpital tu m'as conseillé de partager mon répondeur avec ma femme en me disant qu'on ne cache rien à sa femme. Mais ça, c'est mon problème, pas le tien ; je n'ai pas à prendre exemple sur toi, le comprends-tu ?
Vous m’avez appris certaines choses, vous m’avez transmis une partie de votre histoire. Pour cela, je vous remercie. Mais aujourd’hui, je reprends ce qui m’appartient, loin de l’enfermement, loin de l’obligation de me justifier. Vers ma propre maison intérieure.
Je suis né pour être moi-même, pour être librement ce que je suis. Et aujourd’hui, je le choisis.
J’ai renié des parts de moi pour m’adapter, m’hyper-adapter. J’ai intégré une identité qui n’était pas la mienne. Et la SEP qui est auto-immune rejette cette couche de faux-soi que j’ai dû adopter pour survivre.
Le sens de la maladie avec le Dr Olivier Soulier
Les maladies ont un sens. Elles ont pour nous une intention positive, c'est la manière qu’a le corps de survivre et de s'adapter, sa solution face à la vie. Le Dr. Olivier Soulier nous décrypte ici quelques clés.
Les maladies répondent à des codes qui sont pressentis depuis la nuit des temps dans tous les grands mythes et les grandes symboliques. Les recherches psychologiques récentes font qu'ils sont de mieux en mieux connus. Les dernières découvertes scientifiques viennent confirmer chaque jour ces compréhensions.
Nous vivons dans un 'système de croyances', qui est propre à chacun et qui forme notre 'vision du monde'. Ce système est différent du réel, mais nous pensons que c'est la réalité. C'est notre bocal de croyances.
La maladie peut aujourd'hui se concevoir comme la conjonction d'un code de survie d'espèce et de la conséquence d'une croyance. MALADIE = UN CODE + UNE CROYANCE.
La maladie, c'est positif
Pendant longtemps, on nous a dit que les maladies n'avaient pas de sens. Que leur origine venait d'éléments extérieurs ou de dysfonctionnements, d'anomalies internes, sans aucune logique. Sans parler du mythe des méchants microbes qui seraient responsables des maladies alors que pour nous tout va bien. Une vision bien manichéenne de la vie. Le "bien" et le "mal".
Et bien non les choses sont différentes, la maladie a un sens et en plus il est positif. Cette idée fait son chemin depuis des années. Plus l'on travaille sur cet aspect, plus on réalise que cette nouvelle vision est juste. Même la fatalité prend un sens avec la découverte de la psychogénéalogie, c'est-à-dire l'étude des origines familiales des maladies. De très nombreux et excellents ouvrages récents abordent ce sujet. Nous découvrons qu'il s'agit de problèmes et de croyances héritées, de valises qui ne nous appartiennent pas et que nous pouvons poser pour vivre notre vie.
La richesse des symboles
Annick De Souzenelle, dans son livre "Le symbolisme du corps humain", aborde un grand nombre de ces codes symboliques du corps. Certes, c'est un livre pas toujours facile à lire, mais c'est une mine et un monument. Tout se passe comme si cette connaissance existait depuis la nuit des temps et que l'homme la faisait transpirer dans son livre d'histoire. Quoi de plus logique que ce qui constitue notre corps puisse inspirer notre pensée ! Les chromosomes sont probablement le support le plus concret de cette connaissance.
Les noms du corps
Les Anciens (on appelle comme cela les premiers médecins), ont donné les noms du corps comme s'ils connaissaient le sens et la fonction de chaque organe. Cela est particulièrement visible dans notre langue, car le français est une langue porteuse du verbe, où chaque tournure de mot à un sens.
Les trois méninges se nomment pie-mère ("pieuse mère"), dure-mère ("dure mère") et arachnoïde ("araignée"), les trois aspects de notre mère qu'il nous faut intégrer et dépasser.
Les zones cérébrales visuelles se nomment "couches nuptiales" c'est-à-dire là où le cerveau reçoit et intègre les informations visuelles qui viennent de l'œil. Relié à l'histoire de Tobie, que vous pourrez relire dans le symbolisme du corps humain, de De Souzenelle, cela montre que pour rencontrer son âme-sœur, et l'épouser, il faut avoir guéri la cécité familiale. Guérir la vision du monde dont nous avons hérité, pour rencontrer l'autre et soi même. Les Anciens l'avaient compris en donnant ces noms à ces régions du cerveau.
La membrane qui lie le tube digestif à l'abdomen se nomme mésentère, "mise en terre" , à la terre.
De même que la hanche porte sur le fémur (fait mur), le grand trochanter (troc en terre), la hanche est le lieu de résistance, l'articulation sur laquelle on s'appuie pour pousser et pour se battre comme des animaux. L'histoire de Jacob nous montre que nous avons à dépasser ce stade animal.
Que dire enfin du genou, avec le facile mais vrai : " je - nous" ?
Nous vivons dans un monde rempli de codes et de symboles. Nous découvrons aujourd'hui qu'ils s'appliquent au corps et aux maladies de façon globalement assez juste.
La lumière de l'embryologie
Les codes dits biologiques sont une des grandes découvertes de ces dernières années. La lecture des scanners et le décryptage des zones cérébrales, la compréhension des maladies en trois étages, sont un maillon essentiel du puzzle.
Les analogies animales, surtout mammifères, ont été essentielles dans la compréhension de nos fonctionnements. Cela se comprend parfaitement par l'embryologie.
Au tout début de la vie, quand il n'y a que quelques dizaines de cellules dans le tout début d'embryon, tous les êtres de la terre sont morphologiquement identiques.
Nous nous différencions des paramécies presque dès la conception, et de l'étoile de mer vers le 14e jour. Des poissons quelques jours plus tard et des mammifères vers le 19e jour. Comme si toute l'histoire de l'humanité et de la différenciation vers l'homme se rejouait à chaque grossesse.
Chaque grossesse, pour prendre des termes scientifiques, résume l'ontogenèse (la genèse de l'homme et de ses organes) et la phylogenèse (la genèse des espèces les unes par rapport aux autres, la filiation des espèces). Nous gardons de cela des codes communs.
La fonction est fortement liée au code
Cela a une base symbolique et un aspect fonctionnel. Plus un organe est sollicité, plus il risque de porter la somatisation.
L'estomac est l'organe qui absorbe en premier ce qui nous nourrit et qui vient de l'extérieur. L'estomac est touché par des problèmes physiques de vomissement en cas de surplus et d'ingestion de toxique. Il est aussi touché dans des situations où nous ne pouvons accepter une situation et cherchons à la rejeter. L'acupuncture nous a appris que c'est le méridien des mutations, celui de l'intendance (qui doit suivre selon Napoléon qui a passé sa vie avec la main sur l'estomac). Il est très sollicité face à l'adaptation et au nouveau.
Des codes communs aux humains et aux animaux
Les animaux utilisent leur vessie pour marquer leur territoire sexué et nos cystites traduisent bien une difficulté à se positionner vis-à-vis d'un partenaire.
Les mâles dominants qui ne peuvent garder le contrôle de leur territoire femelle meurent d'un infarctus : Nous humains faisons des infarctus quand notre territoire est envahi et que nous en sommes chassés.
Le sein sert à nourrir notre progéniture, quitte à se sacrifier pour elle. Une maman chien qui perd son petit chiot sait qu'il ne peut manger et donc survivre, et que sa survie, si elle le retrouve dépend du fait qu'elle pourra lui donner assez à manger pour rattraper son retard. Elle se met à fabriquer des cellules mammaires. Si elle le retrouve, tout rentre dans l'ordre, mais nous avons tous vu des petites chiennes faire des tumeurs du sein quand on leur enlève leur petit.
Chez les humains le même code s'applique, la maman qui se fait du souci pour ses petits fera facilement une mastose ou un fibrome du sein. Mais il y a quelque chose de fondamentalement différent entre ces deux situations. Pour l'animal l'application du code biologique est une obligation de survie. Les animaux sont en général assez peu malades et les animaux sauvages font très rarement des maladies graves. Les seules situations où cela se produit, c'est quand les animaux sont en contact avec les humains et font la "maladie de leur maître".
Le propre de l'homme, c'est de gagner sa liberté de choix
Pour les êtres humains le problème est différent. Quand Maman se fait du souci pour ses enfants au point de somatiser sur son sein, il ne saurait être question de risquer de mourir de faim. C'est symboliquement que le sein réagit. On peut comprendre deux choses :
L'organisme ne fait pas la différence entre le réel et la crainte, entre le physique et le psychique ; il somatise de la même manière.
La question est "pourquoi je pense que je dois me faire du souci à ce point pour mon petit ?" (qui souvent est déjà très grand...). Pourquoi je pense que je dois toujours donner la gougoutte à tout le monde. Pourquoi je pense que je n'existe que comme cela. Pourquoi je crois... Et nous voilà dans le domaine des croyances... Rappel : la maladie c'est un code + une croyance.
Imaginez une femme qui dans son enfance a connu la souffrance et la maladie de sa mère sans pouvoir rien y faire. Cela a été totalement insupportable, et elle s'est sentie totalement impuissante. Elle s'est dit : "plus jamais je ne laisserai souffrir les gens que j'aime". Elle met en place cette croyance, car cette croyance c'est son salut, elle la protège de la souffrance à venir. La croyance protège avant tout d'une souffrance supérieure, c'est son intention positive, la condition de survie à ce moment-là... même si quarante ans plus tard elle risque de le payer cher en maladie. La liberté comme la guérison sont des chemins à parcourir.
LES CROYANCES
Je voudrais commencer par une petite histoire, une vieille légende, que j'aime beaucoup. Cette histoire parle de cette petite fossette que nous avons tous au milieu de la lèvre supérieure, juste en dessous du nez.
Imaginez un petit enfant au ciel, qui vient d'être façonné dans l'argile. De là où il est, il sait tout : le fonctionnement du monde et de l'univers, le sens et le but de la vie et de sa vie, sa famille, son histoire. Il sait tout. Un ange passe et lui dit : "voilà, tu sais tout, mais tu ne dois rien dire, mieux encore que cela, tu vas tout oublier pour pouvoir faire le travail de te construire en te retrouvant". Et d'un geste tendre, il met son doigt sur la lèvre supérieure de l'enfant tout en disant "chut ". Et l'argile encore fraîche prend l'empreinte du doigt et de la mémoire perdue. Annick De Souzenelle nous dit : "l'enfant met longtemps à comprendre que ce qui lui reste entre les mains, c'est le symbole, c'est-à-dire la promesse de l'archétype entrevu, et que toute sa vie consistera à parcourir le chemin qui mène de la semence au fruit".
Les chromosomes ont de la mémoire
Où se trouve donc cette connaissance éternelle immuable ? Je propose de dire qu'elle se trouve dans les chromosomes. Les chromosomes sont les résumés des solutions gagnantes de la vie, celles qui nous ont permis d'évoluer tout au long de l'humanité et d'être là aujourd'hui. Ces connaissances, nous les partageons avec toute l'humanité car nous avons un programme commun qui nous permet de nous construire. Dans ces programmes se trouvent tous nos réflexes de survie.
Toutes ces réactions instinctives. C'est peut-être dans ce programme que les mythes ont vu le jour, ou plutôt les mythes sont inspirés au sens littéral de cette connaissance. Mais en même temps nous sommes tous différents. Comme si nous avions chacun un peu notre programme...
Pendant longtemps on a pensé que l'évolution chromosomique se faisait lentement, et de toute façon pas dans l'ordre de grandeur d'une vie. Les pattes avant du kangourou ont mis des milliers de générations avant de devenir ce qu'elles sont.
Très scientifiquement, on sait maintenant que dans le cours d'une vie, nos expériences peuvent s'incorporer aux chromosomes (l’épigénétique). Par exemple, les informations sont portées par des anticorps, nommés Ig G, qui correspondent au résultat stable et acquis de nos expériences immunitaires. Nous savons maintenant que ces données peuvent s'intégrer dans les chromosomes et seront transmises à notre descendance.
Revenons à notre petit enfant qui "sait". Son savoir est probablement porté par les chromosomes qui le constituent et dont il hérite de ses deux parents.
Cette connaissance est une connaissance de résultat, dans le sens où il sait et a mémorisé ce qui marche. C'est aussi une connaissance finale. Une connaissance qui dit : au vu de ce que toute l'humanité a engrangé avant, cet enfant va être construit comme cela. Dans le début de la vie, le fœtus, puis l'enfant, se trouve confronté à son environnement qui lui est totalement inconnu. Ce qu'il a à l'intérieur de lui, ce sont des modes de fonctionnement, des mémoires et des programmes de solution. Chaque situation de vie est nouvelle. Et c'est ça l'aventure de la vie. Il va chercher à faire correspondre, dans le sens faire un lien, un rapport, entre ce qu'il sait et ce qu'il rencontre.
Face à cet inconnu, et devant la nécessité d'exister, l'enfant va interpréter le monde pour tenter de le stabiliser. Il met en place ses croyances.
Prenons l'exemple d'un enfant de trois mois qui pleure dans son lit :
Dans un premier cas ses parents viennent le voir rapidement, il se dit : "la vie est formidable, quand je demande je reçois". C'est une croyance. Et il va utiliser ce processus toute sa vie. Mais en même temps il pourra penser qu'il n'a pas à se débrouiller seul. Enfin globalement, c'est un optimiste. C'est une croyance fortement génératrice.
Dans un deuxième cas ses parents ne se dérangent pas, soit qu'ils ne sont pas là, soit que dans leurs croyances à eux un enfant doit "se faire les poumons" et que c'est bon pour lui. L'enfant se dit : "quand je demande, je ne reçois pas, dans la vie on doit toujours se débrouiller seul". C'est sa croyance. Son tempérament sera plutôt pessimiste, mais en même temps il apprend très vite à se débrouiller seul.
Eviter la souffrance
L'intention positive de la croyance est d'éviter la souffrance et, surtout, une souffrance encore plus forte. Ce qui n'est pas acceptable, ce serait de dire : "on ne vient pas me voir car on ne m'aime pas, je ne vaux rien". Il vaut mieux se dire : "c'est normal que cela se passe comme cela".
La croyance évite la souffrance et, ici, protège le principe de l'amour, en attendant des jours meilleurs...
Un petit enfant, par exemple, sent vite qu'il déplaît quand il est actif et indépendant, et il sent vite qu'il est aimé quand il est gentil est docile. Il décide d'être docile pour être aimé. Il pourra même penser qu'au fond il est comme cela. Il pourra oublier sa vraie nature qui reparlera un jour par des symptômes. Il pourra enfin participer au système en tentant de faire rentrer ses petits frères et sœurs dans le moule. L'enfant va mettre en place tout un système de croyances.
La croyance fait partie de l'apprentissage
"Je crois que cette chaise peut me porter, et je ne vérifie pas à chaque fois". Cette croyance est un acquis. Mais une parole peut me donner une croyance négative : « tu fais tomber tout ce que tu touches » et, du coup, je ne serai pas bricoleur. Ces croyances, comme on le voit, ne sont pas toujours vraiment le reflet du réel.
Certaines sont génératrices : « je suis bon, on m'aime, je peux arriver à ce que je veux, on tient vraiment compte de moi, je peux faire confiance...».
D'autres sont inhibitrices : « je ne vaux rien, je loupe toujours, je dois me méfier, si je dis ce que je pense je risque de ne plus être aimé(e), je fais tomber toutes les choses, je ne serai jamais bricoleur...».
Certaines sont réelles et objectives : « le feu brûle, les couteaux coupent...».
D'autres, totalement déplacées, sont des projections de craintes des parents qui s'intègrent chez les enfants comme des croyances.
L'ancienneté des croyances
Les croyances ont de multiples origines. Elles peuvent se mettre en place à toutes périodes de la vie, mais ce sont les plus précoces qui ont les effets les plus dévastateurs, l'empreinte la plus forte. Janof pense que celles in-utero nous marquent à vie, mais parallèlement il propose de nombreuses solutions.
Les croyances des enfants peuvent se bâtir dans leur tout jeune âge, même dans l'utérus. Très tôt un enfant ressent s'il est attendu ou pas, si sa mère est gaie et accueille sa vitalité, ou si elle est triste. Une tendance dépressive peut être ressentie comme un véritable abandon qui crée une tendance au vide émotionnel.
L'enfant peut chercher dès sa plus petite vie in utero à s'adapter. Une épreuve qui a trouvé sa solution devient une richesse supplémentaire. Le vécu de l'accouchement est aussi essentiel et a été très bien étudié par Groofdans les matrices périnatales.
Les mémoires et la roue poquée : les dates anniversaires
Imaginez que vous roulez en voiture, à un moment, vous roulez sur une pierre, dans un nid de poule, ou vous heurtez une bordure de trottoir : La voiture, c'est votre corps, et la bordure, ce sont les événements de la vie. Si les événements sont modérés, c'est-à-dire si le pneu est en bon état, il absorbe le choc et la roue reste intacte. Si le choc est trop violent et que le pneu ne parvient pas à absorber, il y a un poque dans la roue, une déformation.
A chaque tour de roue, la déformation est ressentie par l'organisme. Soit la roue n'est plus équilibrée, soit on ressent un coup à chaque tour de roue. C'est le syndrome d'anniversaire d'un événement douloureux. Le syndrome est proportionné à l'importance du choc.
Le tour de roue, c'est le plus souvent une année. Mais cela peut aussi être plus court, un mois et dans ce cas cela est gouverné, soit par la lune, soit par les hormones et le cycle féminin. Cela peut aussi être plus long : plusieurs années.
Ex : Un événement douloureux survient dans une vie à l'âge de cinq ans. L'organisme de cet enfant mémorise ce cycle dans ses programmes. Cinq ans après, quand la roue repasse, l'anniversaire peut se marquer par une période difficile, une maladie, des angoisses.
Il existe aussi une tendance par affinité, poussant à rechercher, à se remettre dans une situation semblable. Comme si tout se passait comme au cirque où l'on recommence jusqu'à réussir le numéro loupé. Parfois c'est réussi, parfois pas. Dans ce cas cela ne fait que renforcer la mémoire, jusqu'au prochain tour...
Les cycles biologiques mémorisés de Marc Fréchet
Une petite fille qui vit à 5 ans une séparation sera vulnérable à toute séparation survenant vers l'âge de 10 ans. Elle pourrait, par crainte de l'abandon, mal vivre une première relation amoureuse vers 15 ans, ou 20, ou 25 ans... Ce calcul peut se faire de plusieurs manières :
en additionnant : 5,10, 15, 20, 25...
en doublant : 5, 10, 20, 40, 80...
en multipliant par 2, 3, 4, 5...
Il est toujours intéressant, face à un événement, de se demander : "Que m'est-il arrivé à la moitié de cet âge, et à la moitié de la moitié de cet âge ? »...
Vous pourrez être frappé par le fait qu'à chacune de ces dates se sont produits des événements certes différents, mais qui ont un sacré air de famille.
La petite fille, devenue grande, peut aussi provoquer un événement semblable à l'arrivée de la date anniversaire, pour éviter d'avoir à le subir.
Recommencer pour réussir
L'organisme a cette particularité qu'il cherche à revivre les événements traumatisants qu'il ne peut éliminer, en se les réappropriant. Déclencher soi- même la séparation et la contrôler est un moyen de se la réapproprier. Même si dans le même temps on souffre beaucoup et que l'on crie que l'on a encore été abandonné(e). L'organisme s'est protégé d'une souffrance encore pire : subir. "Chaque être humain est à la recherche d'une liturgie qui le délivre". La conscience de ce processus est d'une grande aide, parfois même elle est ressentie comme une illumination, un "Bon Dieu, mais c'est bien sûr..." du commissaire Maigret. Comprendre enfin ce dans quoi on est pris, réaliser que ce qui semblait une fatalité n'est qu'un cycle et qu'il nous appartient de prendre notre vie en main en abandonnant les choses du passé et ce qui ne nous appartiennent pas.
Des événements importants peuvent aussi avoir un effet de création d'un cycle qui va se reproduire. L'âge d'autonomie est le plus important. "A quel âge ai-je été autonome, c'est-à-dire quand je gagne ma vie et que je me débrouille seul ", mémoire de l'âge où l'enfant devenait guerrier, et où le jeune animal pouvait trouver seul sa nourriture.
Il faut aborder les maladies et les événements de la vie de cette manière :
quand survient un événement à répétition, sans qu'il semble y avoir de raison et de façon incompréhensive,
quand il y a une disproportion entre un événement mineur et l'importance de ses conséquences. Ces tours de roue ont tendance à se potentialiser à chaque fois, jusqu'à ce que la petite goutte finale, la dernière poussée sur la balançoire qui passe sur la énième fois, fasse tout exploser,
enfin quand un élément peut apparaître totalement sans cause. Souvenons-nous des régiments qui peuvent détruire un pont suspendu en marchant au pas, quand ils rentrent en relation de fréquence avec le pont et que chaque pas augmente la vibration en balancier du pont. La solution est de rompre le pas...
Dans tous les cas la croyance a une intention positive. Mais elle crée une distorsion avec le réel et de cette distorsion naît le germe de la maladie. Ainsi, si je marche pied nu sur un sol rugueux, je vais me faire de la corne aux pieds. Mais si je me fais de la corne aux pieds sans marcher sur un sol agressif, c'est peut-être que je crois que mes pieds sont agressés et que j'ai besoin de les protéger.
La structure d'une croyance
La croyance préexiste au réel, elle date de l'époque de sa création et elle conditionne la manière dont nous l'abordons.
Elle agit comme un filtre en déformant notre environnement, comme une suggestion presque hypnotique.
Elle stabilise notre environnement en donnant un sens aux événements. Le sens a plus de valeur que le chaos.
Au départ d'un événement les croyances sont généralisantes (toutes les personnes qui ont cette attitude sont des...) et ne se soucient plus du réel.
Elles sont auto-vérifiées, auto-validées. Entre le réel et la croyance se crée un espace : c'est le lieu de la maladie.
LA MALADIE
La maladie combine un code plus une croyance et elle représente la meilleure solution que l'organisme a trouvée pour s'adapter à la situation qui nous est présentée. Les maladies peuvent se regrouper en deux catégories : les maladies aiguës et les maladies graves.
Dans la maladie aiguë, l'organisme réagit face à une difficulté dans l'objectif de trouver une solution immédiate ou pour le moins rapide.
Dans les maladies chroniques, l'organisme n'a pas pu trouver une solution immédiate à la difficulté et va mettre en place un système, en attendant de trouver une solution. Il va faire survivre l'essentiel, en sacrifiant l'accessoire, en espérant un accomplissement ultérieur.
Parmi les maladies aiguës il y a deux aspects :
Les maladies aiguës de l'enfance qui ont un rôle de structuration et de maturation de l'enfant. Elles initient la croissance et vérifient en permanence la cohérence de notre structure. Nous trouvons là toutes les maladies obligatoires des enfants, et toutes les maladies bénignes (comme les rhinopharyngites).
De même chez l'adulte, la maladie aiguë apparaît chaque fois que l'être s'éloigne trop de ce qu'il est vraiment et de ce que son organisme peut supporter.
Cependant, pendant longtemps un être peut vivre et très bien supporter une situation erronée, sous-tendue par ses croyances. Longtemps jusqu'à ce qu'un jour un événement rende cette croyance superflue, ou son application impossible. L'économie (dans le sens système économique) de cette croyance est alors mise en échec.
Par exemple un homme qui a pu survivre dans son enfance grâce à la capacité combative de celui qui ne renonce jamais. Deux possibilités de mise en échec :
soit il se trouve dans une situation où il serait préférable de renoncer, mais il s'acharne et cumule les soucis et les maladies
soit il n'a plus de combats à livrer et son énergie se retourne contre lui, par exemple sous forme d'hypertension artérielle.
Après nous avoir sauvés la vie pendant longtemps, la croyance casse et nous rend malade. C'est le renversement. Changer ou casser. Le rôle avertisseur du symptôme ou de la maladie.
Le processus de somatisation
Face à une difficulté, l'organisme réagit en mobilisant ses moyens de défense : c'est le stress, dans son aspect le plus positif. L'objectif étant d'arriver à dépasser rapidement la difficulté, qui peut être physique ou psychologique. Mais ce stress ne peut durer éternellement et les capacités de résistance de l'organisme au stress sont limitées. Nous savons qu'un organisme qui resterait plus de sept jours sans dormir à aucun moment décéderait. Pour résoudre ce problème, l'organisme va somatiser, c'est-à-dire qu'il va focaliser la tension sur une zone de son corps qui va absorber la plus grande partie du stress.
La zone qui va absorber cette tension est celle qui est la plus mobilisée par cette tension, et dont la fonction correspond de façon psychologique, physiologique et symbolique au problème rencontré. Cette prise en charge va permettre au reste de l'organisme de continuer son chemin. Et l'organisme va chercher à résoudre le problème dans sa localisation.
Un problème de colère met en tension tout l'organisme, mais particulièrement le foie et la vésicule biliaire. Nous pourrons alors faire une « crise de foie » et essayer de résoudre cela en aigu. A défaut nous ferons un calcul, voire une hépatite si un microbe vient nous aider à passer l'obstacle. Enfin si nous ne réussissons pas à le passer, nous pourrons tenter de l'anesthésier dans l'alcool, avec le risque de cirrhose qui va avec.
Un chagrin va se fixer sur le poumon et pourra être éliminé dans une bronchite.
La somatisation et la maladie permettent à l'organisme de s'adapter. Le symptôme intervient aussi pour mettre en évidence l'échec de la croyance et nous ramener vers ce que nous sommes vraiment et la vie sans voile.
La sclérose en plaques
La SEP est la maladie des croyances par excellence. Elle survient quand nous nous retrouvons, à l'adolescence ou à l'âge adulte, à fonctionner sur des codes qui ne sont pas les nôtres. Le tableau de fusibles est branché si différemment de ce qui nous conviendrait que tout saute, la gaine grille : ce sont les plaques de démyélinisation. Mais ce qui caractérise la sclérose en plaques, c'est la totale non-conscience de cette situation. Si nous avons conscience de ce décalage, nous serions peut-être un adolescent révolté ou drogué, ou nous somatiserons sur un lieu précis, mais nous ne ferions pas de sclérose en plaques. Ici, pas de conscience. La paralysie, et c'est terrible à dire, apparaît comme la seule conscience, le seul témoignage.
Comme disait Coluche, « tu vas à New York avec un plan de Paris, et y'a pas une seule rue qui correspond ! » Ce qui est une analogie très juste de la SEP.
Le sens des symptômes
Face à chaque symptôme il faut se demander : "quelle question me renvoie-t-il, quel aspect de mon être met-il en échec ?". "De quoi est-il le miroir ?". Les codes ont une grande valeur, la nature est parfaite, à nous de l'écouter. Avec un peu d'expérience, ce sont des pistes qui nous permettent de lire à livre ouvert dans notre histoire. Pourquoi ne pas en profiter ?
Comme au cirque
L'individu a la spécificité de se remettre de nombreuses fois de suite dans la même situation. Ce n'est pas là de la perversion, mais le sentiment qu'il y a là quelque chose d'important, une chose à revivre et à revivre encore jusqu'à le résoudre. Comme au cirque où l'on refait les numéros jusqu'à les réussir.
Le cerveau reprend le film foiré du début et le rejoue jusqu'à ce que nous allions trouver la solution. L'essentiel c'est d'apprendre. Chaque être humain est à la recherche d'une liturgie qui le délivre. Et le travail peut se faire par la conscience ou par la maladie.
Les maladies infectieuses portent en elles une capacité d'évolution rapide. Elles sont essentielles à la maturation des enfants. En modifiant notre système immunitaire, qui est notre système de connaissance du monde, elles font changer rapidement notre vision du monde. Les microbes sont des épreuves qui viennent tester nos capacités. Le patrimoine chromosomique se confronte au nôtre pour le rendre mature.
Dans la septicémie, c'est celui du microbe qui gagne.
Dans le cas spécifique des virus, ce sont des morceaux de codes qui sont intégrés, car supérieurs aux nôtres, pour les faire évoluer. Nous entrons là dans le problème des équivalents symboliques, psychiques et biologiques.
Un des derniers livre de Boris Cyrulnik, se nomme : "De la parole comme d'une molécule". Tout est signal : tout a son équivalent. Une situation est vécue dans un contexte, avec un bruit, une odeur, des mots et des couleurs. Elle est mémorisée par un neuromédiateur, dans une certaine cellule, dans certaines protéines, et sur certains globules blancs. Toucher un seul de ces équivalents, c'est réactiver toute la chaîne. Soigner un des équivalents, c'est aborder toute la chaîne.
L'homéopathie l'a compris depuis longtemps, avec ses remèdes qui sont des clés de similitude. Trouver la clé la plus semblable et tout rentre dans l'ordre.
Chaque pensée a un équivalent cellulaire et moléculaire. A nous de le découvrir : c'est la clé de la médecine de demain.
La maladie a toujours une intention positive à notre égard. Elle nous pose des questions, et nous propose des solutions. Ecoutons-la, écoutons nous. Si l'intention n'apparaît pas directement, il faut se demander quelle est l'intention de l'intention de l'intention. Notre organisme a évolué au prix d'adaptations coûteuses, ne pourrait-il pas en trouver de moins chères ? Maintenant que j'ai compris le mécanisme de mes comportements, ne puis-je pas faire autrement pour arriver au même résultat, ai-je vraiment envie de continuer comme ça ?
LES MICROBES
Les microbes sont un sujet bien mal compris. Ils sont craints et redoutés, alors qu'ils sont en fait nos meilleurs alliés. Mais pour cela, il faut comprendre leur fonction dans notre évolution et l'évolution de l'humanité.
Commençons par une histoire. Imaginons un homme des cavernes qui bricole et se plante une écharde dans le doigt. Il tente de l'enlever, mais elle se casse. Il n'a ni pince à épiler, ni bistouri pour pouvoir extraire cette écharde. Notre organisme a évolué pour être capable de survivre seul dans toutes les situations, sinon nous ne serions pas là aujourd'hui. Il n'est pas concevable que notre organisme accepte de garder à l'intérieur de lui un corps étranger et perdre son intégrité. Que se passe-t-il ? Il va se former un abcès qui va éliminer cette écharde. Puis la peau cicatrise. La surface de notre peau est habitée par une bactérie, le staphylocoque doré. En pénétrant dans le doigt, l'écharde crée une effraction dans notre intégrité et fait pénétrer le staphylocoque qui déclenche un processus de suppuration et l'élimination de l'écharde.
Le staphylocoque est le gardien de notre intégrité de forme et de limites. C'est sa fonction positive dans le fonctionnement de notre vie. C'est une fonction physiologique et symbolique.
L'organisme réagit à des agressions physiques et psychologiques.
Les adolescents qui sont confrontés à un nouveau corps, sous l'influence des hormones, vont être particulièrement sensibles au staphylocoque et vont faire de l'acné. Cela sera plus fort encore si le regard que les autres ou celui qu'eux-mêmes portent sur ce corps est négatif et représente une agression. Au contraire, c'est le regard d'amour que l'on pose sur un être qui est sa véritable protection.
L'organisme ne fait pas la différence entre les intentions, positives ou négatives. Il réagit sur ses codes de survie. Quand nous pratiquons un acte médical avec une intention positive, nous risquons d'activer ce système et de déclencher une infection. C'est pourquoi il nous faut désactiver cette alarme par la désinfection. Nous voyons là que nous prenons la place de l'organisme et que cela demande une certaine conscience.
Le progrès médical permet de ne pas décéder d'une blessure grave et d'échapper ainsi à la sélection naturelle qui sévit depuis des millions d'années. Très bien. La médecine se substitue positivement à nos limites. Elle doit cependant avoir un haut niveau de conscience, garder la connaissance du sens de nos processus de fonctionnement et enfin garder tout le temps à l'esprit que toute chose à une limite.
Toute chose a une limite. Les petits enfants dans les services de réanimation néo-natale font souvent des septicémies à staphylocoques. Après la vie intra-utérine, les divers cathéters nécessaires à la réanimation sont perçus comme des agressions qui mettent en jeu l'intégrité de l'être même. L'organisme réagit dans un refus réflexe qui peut aller jusqu'à un processus d'auto destruction.
Chaque fois que nous voulons aller plus loin dans le progrès et les découvertes, nous nous confrontons à un système microbien qui vient vérifier la faisabilité et la viabilité de nos avancées. Il nous dit comme dans le mythe : "es-tu capable de passer la porte ?". Il n'y a ni bien ni mal, ni jugement, mais seulement un test de faisabilité, un garde fou.
La vie n'a qu'un seul but : « s'accomplir ».
Quand nous décidons d'utiliser le sang pour soigner et sauver en faisant des transfusions, c'est une grande avancée. Passer la barrière du sang est une phase fondamentale de l'évolution, qui nécessite de nombreuses conditions. Nous activons alors toute une série de systèmes qui vérifient la viabilité de ce progrès.
Parmi ces systèmes de contrôle il y a les groupes sanguins et les rhésus. La médecine a appris à les respecter. Il y a aussi des systèmes microbiens qui vérifient la viabilité des opérations. Ils sont là comme des pièges tests qui détruisent les systèmes en cas d'inadaptation ou de non-respect de critères indispensables.
Tant que les transfusions sont effectuées dans un grand respect des règles et des êtres, cela marche. Quand nous ne respectons plus ce système, en ne respectant plus tous les critères, pour des considérations mercantiles, nous risquons d'activer un système de vigilance et d'auto destruction : le virus HIVdu sida.
Les VIRUS
Le virus du sida sert à vérifier la structure de la personnalité. Non pas dans le sens : "quelle est ma personnalité, quel est le texte de mon livre", mais dans le sens "comment est elle écrite sur le livre ?". Le sida peut s'activer, dans deux situations :
soit que l'on a gêné la structuration de l'immunité, qui est insuffisamment écrite et précise,
soit qu'une fois le livre écrit, on mélange les pages entre elles ou avec celles d'un autre livre (transfusions), sans vérifier la cohérence du message final.
Le virus du sida dénonce les manques de sens du texte et les contresens. Le virus HIV est lié aux problèmes de sang car le sang porte une partie de l'écriture de notre identité, à travers les systèmes immunitaires (globules blancs, anticorps, protéines...). Il est aussi concerné, symboliquement, chaque fois que l'identité semble incertaine ou fragile. Quand une problématique identitaire rencontre un agent test déclenchant, le virus, la nature ne fait alors plus la différence entre la cause et la conséquence ; elle se contente de détruire tout ce qui a touché à un processus de façon non viable. Les virus servent aussi à vérifier si les règles d'espèces sont respectées. C'est l'humanité, en tant qu'être, qui est concernée par les phénomènes d'épidémie.
Les animaux ne peuvent se reproduire en dehors de leur espèce. On ne peut croiser un chien avec un éléphant, mais à la limite un chien peut se croiser avec une espèce proche, comme le loup, et former un chien-loup. Les espèces se caractérisent aussi par leur critère herbivore ou carnivore.
Nous pensions la barrière des espèces infranchissable, mais nous l'avons franchie aisément en nourrissant des herbivores avec des protéines d'origine animale : des vaches herbivores, nourries avec de la viande ! Nous nous confrontons alors à un garde-fou : la maladie de la vache folle. Soit nous prenons en compte les limites, soit elles exercent alors leur rôle de nettoyage.
Plus nombreux que nous
Chaque microbe représente une épreuve que l'organisme peut un jour être amené à rencontrer. Notre "adversaire ontologique" comme dirait Annick De Souzenelle. Chaque maladie infectieuse représente une épreuve d'évolution pour l'humanité et l'organisme. Savez-vous qu'il y a, rien que dans notre tube digestif, dix fois plus de microbes (10 puissance 14, soit 1 et 14 zéros derrière), que de cellules dans le reste de notre corps ? La peur des microbes apparaît alors comme une illusion. C'est la crainte des épreuves que nous pourrions rencontrer dans notre vie. Ces épreuves peuvent être des facteurs de croissance, ce sont les maladies infantiles et « obligatoires », dans les sens le plus positif du terme. Elles sont les limites qui garantissent la validité des progrès humains (comme dans les transfusions). Nous retrouvons là les grandes épidémies et les maladies que nous avons évoquées plus haut.
Au total nous vivons tous avec de nombreux microbes. Chaque microbe correspond à une épreuve évolutive à surmonter. Nous sommes au niveau de l'ensemble des épreuves que nous avons réussi à intégrer. « Dis-moi quels sont les microbes avec lesquels tu vis en bonne intelligence et je te dirai qui tu es et où tu en es ».
Prenons des exemples courants :
L'ensemble des petites maladies, rhino-pharyngites, etc. permet de former notre immunité. Acceptons de petites épreuves pour éviter d'en affronter, plus tard, de plus grandes.
La rougeole, une des maladies fondamentales d'auto-immunisation, nous permet de reformater nos récepteurs sensoriels, pour nous permettre de percevoir le monde au travers de notre propre ressenti et non plus au travers du ressenti de nos parents. Nos croyances et plus celles des autres. C'est une des maladies les plus importantes dans la constitution de la personnalité. Chaque maman sait qu'un enfant qui a fait une bonne rougeole a « grandi ».
La bronchiolite confronte l'enfant aux premières peurs de séparation (de même que l'otite). Elle fait mémoire à ce qui a été vécu pendant la grossesse et l'accouchement.
La rubéole et la toxoplasmose nous confrontent à notre maturité face à la grossesse, au niveau adulte général et sexué.
La mononucléose infectieuse permet aux adolescents (et éternels adolescents) de passer à une définition de type adulte.
Le streptocoque teste le déploiement de nos dons, comme la Nasa vérifie qu'un satellite a bien déployé ses panneaux solaires. C'est une maladie très importante. Le non-déploiement des dons est une grande cause de maladie et le streptocoque peut entraîner des maladies graves (rhumatismes articulaires aigus, maladies rénales et cardiaques...) : la nature ne s'accommode pas de l'inaccompli.
Le chiamydia est le témoin de problématiques sexuelles inadaptées. Cela va des abus sur l'enfant, aux viols. Cela inclut aussi ces situations incestueuses, qu'il y ait ou non passage à l'acte, comme en particulier ces relations fusionnelles parents/enfant, persistantes à l'âge adulte. Ces adultes qui restent mariés avec leurs parents !
Echerichia Coli nous confronte à notre territoire sexué. "Me satisfait-il/elle ? Est-ce que je suis assez riche au lit ?". Le territoire sexuel comprend à la fois la sexualité pure, mais aussi la place dans le couple, la place d'homme et de femme.
Dans les mycoses, c'est l'adulte qui se demande si ce qu'il vit correspond à ce qu'il espérait. "Suis-je capable de faire le deuil de mes illusions, pour vivre la vie comme elle est ?". Le moi, face au soi. La mycose et le champignon, c'est "pourrir", et la vie, ce n'est par "pour rire".
La grippe, c'est notre organisme qui se confronte aux problématiques héréditaires et psychogénéalogiques.
L'herpès est intimement lié à la relation et au risque obligatoire de séparation qui va avec, c'est mal vivre le risque de séparation inhérent à toute séparation.
La tuberculose, c'est la capacité à s'adapter face à un changement fondamental de structure de société comme l'exode rural, l'entrée dans l'ère industrielle. "Comment vais-je pouvoir survivre dans ces conditions ?". C'est l'histoire de Fantine dans les Misérables de Victor Hugo. Elle touche encore aujourd'hui beaucoup les émigrés et le nouveau quart-monde.
La tourista, c'est la façon dont nous abordons une autre culture.
Le paludisme, c'est la manière dont nous nous intégrons dans un groupe au sens tribal du terme. La théorie des microbes est très importante dans la naissance de l'humanité. Nous avons commencé par des microbes qui pouvaient vivre en absence d'oxygène (les anaérobies) et qui ont aidé la terre à se transformer en « digérant les pierres » pour créer de la vie. Car la première vie a été microbienne et ce sont les microbes qui ont préparé la terre à la vie.
VOILA L'HIVER ET LES RHINO-PHARYNGITES
Les rhino-pharyngites représentent un moyen de base de l'enfant pour s'adapter aux variations de son environnement. C'est aussi un excellent moyen de former son immunité et ses systèmes de défense.
Le nez correspond à ce que je ressens, au niveau des odeurs mais aussi au niveau instinctif, aspect hérité de l'animal. Le "comment tu le sens... ça, je ne le sens pas...
L'enfant, surtout petit, aborde tous les jours un nombre considérable de nouvelles choses qu'il doit intégrer. Certaines sont faciles, d'autres plus difficiles. Parfois aussi, il peut être simplement à saturation de nouveautés. Il peut encore être dans une situation de tension et d'angoisse au-delà de ce qu'il peut supporter. L'enfant, comme l'adulte, perçoit le monde par ses organes des sens. En cas de tensions excessives, ils peuvent en quelque sorte disjoncter, pour protéger l'intérieur, pour laisser le temps à l'organisme d'intégrer et de s'adapter. En quelque sorte le protéger d'une tension trop forte en mettant une sourdine.
La plus simple de ces disjonctions, c'est la rhino-pharyngite et le nez bouché. En un seul mouvement, l'organisme se coupe ou plutôt met en sourdine trois organes des sens les plus instinctifs, les plus ancestraux : l'oreille et l'ouïe, le nez et l'odorat, la bouche et le goût. Il épargne deux organes des sens beaucoup plus subtils : la vision et le toucher.
Ce temps d'adaptation est à respecter pour que l'enfant puisse grandir au monde et à lui-même, pour former son système immunitaire et sa personnalité. Mais souvent, pour des raisons pratiques, on coupe l'infection... et la maturation.
On sait maintenant que les rhînopharyngites de l'enfant protègent des allergies, qui ne sont souvent que les seules expressions restantes après un processus de rhino-pharyngites supprimées.
Les rhino-pharyngites représentent un risque minime, pour un bénéfice majeur. Alors laissons se dérouler la vie en se contentant d'aider les défenses.
Le cuivre est d'un bon apport. C'est un excellent conducteur. C'est l'oligoélément symbole de la communication, il aide nos enfants à intégrer la vie dans la communication. Cuprum (la dilution homéopathique du cuivre) est aussi le remède de celui qui ne se sent pas à la hauteur dans une situation. Comme le petit qui fait une rhino-pharyngite parce qu'il se sent dépassé. Beaucoup de nos enfants vont en faire à la rentrée. La nouveauté de la crèche, ou de l'école, va mettre leur personnalité à l'épreuve.
Les changements de temps sont aussi, autant d'adaptations à intégrer. On évoque souvent le froid humide dans le déclenchement des rhino-pharyngites. Regardons cela dans un code symbolique.
Imaginez, vous dormez la nuit collé(e) tout contre votre conjoint. Vous avez chaud, particulièrement aux points de contact. Il ou elle se lève pour boire un verre d'eau. Ce chaud se transforme en une sensation de froid qui est perçue par l'organisme comme synonyme de séparation. Le symbole rejoint la réalité où il prend sa source.
Revenons à nos dormeurs. Si le contact donne vraiment très chaud, voire trop chaud, les surfaces de contact vont se mettre à transpirer. Quand un des dormeurs se lèvera, l'autre ressentira un froid qui sera humide.
Le froid humide correspond à une séparation qui suit un contact excessif (dans le sens : plus que l'organisme n'en a besoin, ni ne sait le supporter).
C'est la situation des enfants qui sont trop couvés et qui tombent malades à chaque épisode de froid humide. A travers ces exemples concrets, on voit que l'organisme réagit sur des bases codées. Il réagit de la même manière sur un fait ou sur son équivalent.
L'interaction réciproque des éléments
Mais le plus intéressant, c'est l'interaction réciproque des éléments. Je m'explique. Un enfant trop couvé pourra plus facilement tomber malade au froid humide. Mais réciproquement, le fait pour son organisme de s'adapter par une rhino-pharyngite à un épisode de froid humide permet à l'enfant d'apprendre psychologiquement à mieux vivre la séparation dans un contexte trop couvé. Concrètement, pour un enfant trop couvé, il y a deux moyens d'évoluer :
soit ses parents changent d'attitude, travaillent sur leurs peurs, modifient leur éducation.
soit il fait une rhino-pharyngite.
L'eczéma : de quoi suis-je séparé(e) ?
L'eczéma est la grande maladie de la séparation. Eczéma, "maladie des ex-aimés, l'ayant été ou craignant de l'être".
Par extension devant un eczéma se pose la question : de quoi suis-je séparé(e) ? De quoi je ne supporte pas d'être séparé(e) ?
Dans l'utérus, l'enfant baigne dans le liquide amniotique au point que le contact avec la totalité de son corps soit caractéristique de cette phase de la vie. Jamais, plus tard dans sa vie (sauf en se baignant) un être n'aura un contact de ce type. La disparition de ce contact est caractéristique de la première puis de toutes les autres séparations. C'est aussi la période où l'enfant est au plus près de sa vérité. De quelle vérité de moi-même suis-je séparé(e) ?
L'eczéma, dans son aspect physique, a l'apparence de peau qui aurait été arrachée et qui cicatriserait mal.
Les localisations de l'eczéma sont très parlantes :
L'eczéma généralisé nous ramène à une séparation brutale, totale et précoce.
La plus banale de toutes les localisations, c'est la croûte de lait qui couvre le crâne des nouveau-nés, témoin d'une tête qui ne repose plus sur le fond de l'utérus.
Les eczémas derrière les oreilles chez le bébé sont des signes mineurs d'une tendance à l'eczéma.
L'eczéma du conduit auditif, comme les gens qui se grattent toujours les oreilles, au besoin avec un objet, traduit un problème assez subtil, souvent non conscient. Une séparation d'avec ce que l'on est vraiment soi-même. Dans une note d'équilibre animus-anima. Un désaccord entre mon germe et mon être.
L'occiput traduit une anxiété avec appréhension.
L'eczéma du cuir chevelu traduit un tempérament anxieux habituel. Les pellicules en sont la forme mineure.
Sur le front, c'est l'autonomisation des pensées. Un problème d'identité véritable.
L'eczéma du cou correspond à une difficulté dans le vécu et les perceptions affectives et émotives..
Aux yeux et aux paupières : ce que je neveux pas voir, avec souvent colère et. intolérance.
Le pouce et le dos de la main au niveau du pouce, chez des enfants qui sucent encore leur pouce ou chez l'adulte qui reste dans cette problématique de séparation orale, comme s'il suçait encore son pouce, comme si. le fait de ne plus téter restait une plaie affective ouverte.
L'eczéma de la paume de la main survient chez des personnes à l'affectivité et l'émotivité mal maîtrisées. Etre séparé de son propre désir.
L'eczéma et les démangeaisons du poignet traduisent des difficultés dans la vie de couple et de la sexualité. A la face antérieure il y a le sentiment d'être dominé. Au dos du poignet et de la main, il y a désir de dominer, avec désir sexuel au besoin difficile à maîtriser.
Aux plis du genou et du coude, nous sommes en face de personnalités timides ayant du mal à entrer en contact avec la société et à se déployer. Le pli du coude a une connotation de timidité plus intellectuelle, le genou plus instinctif.
L'eczéma autour de l'ombilic traduit souvent chez l'adulte un attachement très prolongé à des notions du passé.
L'eczéma ou simplement la peau sèche sur le ventre traduit une tension affective non résolue du petit bébé. Il y a souvent association d'eczéma du bas du dos. Cela nous fait évoquer une composante psychogénéalogique.
Au sternum, voire sur les seins, l'eczéma nous renvoie de manière caractéristique à une problématique de type psychogénéalogique.
L'eczéma du deltoïde, c'est-à-dire du muscle de l'épaule, envoie à un stress professionnel de type financier ou légal. Etre confronté(e) à la dureté de la loi et à la peur des foudres, être enfermé(e) dans la culpabilité et la peur de la faute.
L'eczéma des mollets, particulièrement sur la face externe, correspond à la nécessité de se séparer dans une situation d'impossibilité de séparation consciente ou inconsciente chez un adulte : « je veux être séparé, mais je n'y arrive pas ».
La notion de la séparation renvoie chacun de nous à son histoire et à son vécu personnel et familial où prennent source nos croyances.
La spasmophilie, maladie du manque d'amour qui s'ignore
Maladie si fréquente, si banale, mais si mal comprise. C'est bien là le mot. Certaines personnes ont fait de la spasmophilie, d'autres se définissent comme spasmophiles.
Maladie de base de la psychosomatique, c'est en fait la maladie d'entrée dans la psychosomatique. Mieux encore, c'est celle d'avant l'entrée dans la psychosomatique.
La somatisation c'est l'expression par le corps d'une émotion, d'un manque ou d'une souffrance qui ne peut se dire par des mots. Que cette émotion soit consciente et indicible, ou encore inconsciente et donc exprimable uniquement par le corps.
Toute souffrance a besoin d'être nommée. Cette somatisation sert de solution et d'expression. Découvrir ce ballet du psycho/soma, c'est aborder le fonctionnement de la vie.
Parmi toutes les souffrances que peut rencontrer un être humain il y en a une qui est fondamentale : c'est la souffrance de la non-connaissance de l'amour, celle de ne pas être aimé. Souffrance fondamentale, car l'amour nous fonde et nous crée. Toutes les autres souffrances lui sont postérieures et subordonnées.
C'est l'amour primaire qui nous permet d'exister, qui nous apporte la sécurité de base, qui nous permet de nous construire, la certitude d'être, car l'on est aimé. C'est cela qui manque chez les spasmophiles. Cet amour de base n'a pas fait son travail de construction, et le spasmophile n'arrive pas à se définir. Ni lui, ni ses besoins.
Le second point important chez les spasmophiles est la non-conscience réelle de ce manque. Le manque d'amour qui ne se sait pas. Car pour savoir ce qui vous manque, il faut savoir ce dont on a besoin. Et pour cela il faut avoir accès à cet amour de base.
Dans la spasmophilie, l'amour qui ouvre au besoin n'a pas encore fait son travail. On tourne en rond. « Je manque d'amour mais je ne sais pas que je manque d'amour ». Comment sentir le manque de quelque chose que l'on ne connaît pas ? Comme une soif sans savoir le goût de l'eau. La spasmophilie se manifeste de nombreuses manières. Le plus souvent par des spasmes disséminés des muscles. Les muscles mémorisent notre vécu émotif. La contraction traduit la tension et le refus comme le petit bébé qui s'arqueboute en arrière pour manifester son refus. Sait-il ce qu'il veut, pas toujours. Mais il sait son manque et ce qui ne lui va pas.
Chaque muscle permet un mouvement, l'expression d'une intention, et de l'émotion qui va avec. Dans la spasmophilie les muscles ne manifestent aucun mouvement précis, aucune intention précise. Où aller, il ne sait pas... Ils se contentent de se spasmer pour dire que cela ne va pas, sans avoir de solution à proposer. Le malaise d'avant la connaissance du besoin.
Dès que je sais qu'il me manque de l'amour, dès que j'ai fait l'expérience véritable de l'amour, et que je peux nommer ce manque, alors la je ne suis plus spasmophile. Je sais ce qui me manque. Je somatise enfin d'une autre manière, de façon plus précise, par une maladie correspondante à la conscience et au vécu de mon manque.
C'est pour cela que la spasmophilie est la maladie d'avant l'entrée dans la psychosomatisation.
La guérison, c'est un changement de stade, la découverte du puits et du droit d'y boire. Le manque essentiel, ressenti, omniprésent, invisible et impalpable, devient concret. La maladie commence à se somatiser ; le manque apparaît, le travail du besoin peut commencer.
Le héros de l'antispasmophilie c'est ce petit enfant qui a fait une bêtise à l'école et qui se fait gronder, même avec raison. Là ou les autres paniqueraient, douteraient, culpabiliseraient, lui se lève, assume, et dit : « moi je m'en fous, de toute façon mes parents m'aiment ».
MASCULIN - FEMININ
Nous poursuivons là notre tour des croyances dans le grand sujet qui anime notre existence : les rapports masculin - féminin depuis la création du monde.
Il existe une traditionnelle opposition masculin - féminin, cerveau droit, cerveau gauche, d'intuition pour le premier et de raison pour le deuxième, mais les choses ne sont pas si claires.
L'opposition masculin - féminin, Mars - Vénus est une grande génératrice de maladies alors que leur coopération est une des clés de l'existence. Depuis Young et son équilibre animus - anima, nous savons qu'il y a en chaque être du masculin et du féminin. Disons en quelques mots que les hommes ont à se réapproprier plus pleinement leur vision intuitive et les femmes leur vision raisonnée. Autrement dit une femme peut faire une pathologie pour ne pas avoir assez tenu compte de sa raison et un homme de son intuition et de son affectif.
De nouvelles données scientifiques viennent illustrer cette réalité :
C'est la femme qui est l'initiatrice, et nous savons maintenant de façon positive que dans l'histoire de l'humanité, c'est la femme qui passe les frontières et initie les changements (comme le confirme un article du National Géographie sur la langue maternelle et les chromosomes).
On vient de découvrir chez les rates un gène de l'instinct maternel, et pas des moindres, issu du chromosome paternel : celui de la capacité à faire le nid et sauvegarder les petits.
Le cerveau du fœtus se différencie en féminin en absence d'hormones féminines. Et il se différencie en masculin, sous l'action des hormones masculines (enfin une donnée cohérente) mais après transformation en hormones féminines (JD Vincent, biologie des passions). Tiens donc.
Je vais aller plus loin : cette dualité est la chance essentielle de notre vie. D'abord car elle permet notre évolution et notre reproduction, c'est une évidence, mais aussi car cette dualité est une des clés de la solution par la coopération des cerveaux droit et gauche, masculin et féminin.
Nous devons apprendre à utiliser pleinement toutes nos faces, comme un alpiniste qui remonte une paroi lisse en s'appuyant sur les deux bords d'une faille. La faille, c'est notre souffrance, nos croyances erronées, notre survie. Les deux faces, les deux côtés de nous-mêmes. Comme dans la Bible quand la femme est créée comme l'autre « côté » de l'homme. Alors fini l'opposition, voilà la réunion.
A propos des maladies, prenons un exemple : par opposition l'homme et la femme s'affrontent, sur le terrain de l'équilibre acido-basique, pour le contrôle du fruit de leur sexualité : leur descendance.
La femme a une acidité vaginale. Cette acidité est fondamentalement incompatible avec les spermatozoïdes. Seule la glaire cervicale les sauve de la mort sûre. L'homme peut contrer cette acidité par l'alcalinité de son sperme liée au liquide prostatique. Imaginez un couple en guerre. La femme devient de plus en plus acide (à tous les sens du terme). Elle favorise la survenue de vaginites qui concrétiseront son refus du partenaire. L'homme compense par un effort de sécrétion prostatique pour assurer le suivi de sa descendance. C'est le risque de maladies de la prostate.
Les hormones jouent un rôle fondamental en donnant une coloration, une ambiance hormonale particulière à notre système de croyances, comme une photo dans laquelle on aurait forcé sur les bleus, les jaunes ou les rouges.
Les œstrogènes (qui créent l'œstrus, « œuf et coït »), sont prédominants chez la femme, en première partie du cycle. Ils orientent la vision du monde dans le sens 'de tout ce qui pourrait permettre de générer l'œuf. On voit bien tout ce qui va dans ce sens, et fort peu le reste.
En deuxième partie de cycle, la femme est sous ambiance « projet - stérone », l'hormone du projet. Elle est alors sous l'influence toutes les considérations de faisabilité et de projets familiaux transmis de génération en génération. Cela peut expliquer qu'un partenaire soit choisi en première partie de cycle comme bon reproducteur et soit rejeté en seconde partie, ou pendant la grossesse, comme ne correspondant pas au projet personnel ou familial.
La testostérone nous fait rechercher la « tête ».
L'hormone thyroïdienne colore particulièrement toutes nos émotions, augmente le côté émotionnel de la vision des faits.
La cortisone nous renforce dans la croyance qu'il faut se soumettre au groupe pour survivre.
La responsabilité est une chose essentielle. Quand Adam et Eve croquent la pomme, et quand Dieu dit à Adam : « qu'as-tu fait », ce dernier lui répond : « c'est pas moi, c'est l'autre...». Ce qui traduit l'attitude habituelle de ne pas reconnaître notre responsabilité dans ce qui nous arrive.
Samuel Hahnemann, le fondateur de l'homéopathie, disait : "la maladie commence quand nous justifions, par l'extérieur, le malaise intérieur".
La guérison passe par la connaissance. Cela passe aussi par la responsabilité. La guérison est juste après.
CÔLON ET PREJUGES
Colite, colopathie, constipation, diarrhée, combien de pathologies si fréquentes et d'autres plus graves : recto-colite, polypes, ou diverticules.
Intéressons-nous donc au côlon : ce n'est pas une mince affaire, le gros intestin, car il s'agit bien là de parler des préjugés. Le mot est lâché, il est plus facile d'en parler que de les lâcher, les préjugés.
La diarrhée : laisser couler la vie pour ne pas capter les croyances
Pierre a deux ans et vient me voir pour des diarrhées chroniques. Sa maman en a assez des culottes tachées et des cacas en urgence. Rien n'y fait, ni les cures répétées d'antibiotiques, ni les modifications judicieuses de régime. Cela n'arrange rien, car l'ambiance n'est déjà pas très bonne. « Pierre n'obéit pas du tout », me dit sa maman, « II n'en fait qu'à sa tête, et moi j'aime que les choses filent droit. Mon mari me dit toujours que je suis trop rigide et que je devrais prendre plus les choses comme elles viennent. Je pense qu'il a raison, mais c'est plus fort que moi, je n'arrive pas à faire autrement ». Pierre, lui, est beaucoup plus libre : il ne garde rien, sitôt entré, sitôt sorti.
Quand nous mangeons quelque chose qui ne nous convient pas, nous avons deux solutions : ou nous le vomissons de suite, si c'est clairement agressif, ou nous avons une diarrhée si ce n'est, en fin de compte, pas bon pour nous. C'est ce que fait Pierre, par réflexe, autant que par liberté. Ce qui est le plus libre en nous, c'est l'enfant. La diarrhée, dans sa forme prolongée et chronique chez les enfants, traduit souvent un conflit prolongé d'autorité, avec un enfant de caractère assez libre.
La tourista, rencontre d'autres cultures
Quand nous partons en voyage dans les pays chauds, Afrique du Nord ou ailleurs, il y a une maladie que nous rencontrons assez souvent : la tourista.
Manière élégante de qualifier la diarrhée habituelle des touristes nouveaux venus dans un pays. Quand nous arrivons dans un nouveau pays, une nouvelle civilisation, nous devons nous adapter, en commençant par l'alimentation, premier abord de la vie. Et, pour accueillir de nouvelles choses, il nous faut d'abord faire le vide... ce que nous faisons de force, si nous ne savons le faire de gré. Est-ce un hasard si le « côlon » et les « colonies » ont une origine commune ? Coloniser, c'est exporter, « de force », notre culture et nos principes de vie. Le côlon est le lieu de toutes nos habitudes et tous nos préjugés culturels, éducatifs, sociaux. Pour avancer, il nous faut les évacuer.
Différencier pour avancer, séparer pour réunir
Dans la physiologie digestive, le côlon intervient à la fin du processus de digestion. L'intestin grêle, qui le précède, a fait l'essentiel de l'absorption. Il reste au côlon, ou gros intestin, à jouer son rôle de réabsorption de l'eau et des minéraux. Il gère l'eau, le sec et l'humide, la différenciation.
Revenons à la genèse : au deuxième jour. Dieu sépare les eaux d'en haut, le ciel, et les eaux d'en bas. Moment délicat, le seul jour où, à l'inverse de tous les autres jours, il n'est pas dit « Dieu vit que cela était bon ». Moment délicat et essentiel aussi pour nous que la différenciation des eaux, moment délicat que celui qui conduit au stade anal, où l'on accepte de lâcher nos « cacas », de dire que notre être s'arrête à un moment, que c'est une des premières lois de la vie que notre finitude. Acceptation du nouveau, avarice du stade anal, lâcher de l'ancien, limites de nous-mêmes. Les lois, qui gèrent notre relation aux autres, le lâcher. Le côlon est bien le lieu de tous les préjugés à lâcher.
Constipation : la "peur des épreuves et des microbes"
Le côlon apparaît comme le lieu du préconçu, de l'inconscient parental, surtout maternel. Celui dont l'enfant doit sortir pour accéder à l'âge adulte. Quitter son héritage, pour devenir soi-même. Le « va vers toi...», « tu quitteras père et mère...», la sortie du Dédale, l'inconscient parental et hérité, le mythe du Minotaure : moitié taureau, moitié homme, il n'a pas encore nommé les forces animales qui l'habitent. Lors du déluge, Dieu dit à Noé de mettre dans une arche un animal mâle et femelle de chaque espèce, et de traverser les eaux du déluge. Il nous invite à nommer les animaux hérités et qui habitent notre intérieur : épreuve initiatique par laquelle il faut passer pour se connaître et être soi-même, et non plus le fruit des principes hérités.
Revenons au côlon. La peur de quitter, de lâcher ses valeurs et, concrètement, tout ce qui nous a appartenu un jour, d'une manière où d'une autre, c'est cela la constipation. Bien évidement, elle s'aggrave dès que l'on est en voyage, loin de ses habitudes et de ses marques, sur des toilettes qui ne sont pas les siennes, avec l'excuse de la propreté caractéristique de ces personnes, la phobie des microbes et de leur rôle d'épreuve mutatrice. Drôle de peur que cette peur des microbes chez ses personnes qui, en gardant leurs selles, transforment leur ventre en une usine à cultiver les microbes. A moins que le voyage ne les soumette à l'épreuve de la nouveauté et à la diarrhée.
Les colites
Le petit Arnaud est inquiet. La famille change. Un autre enfant va arriver. Son monde bouge. De toute manière, cela a toujours été un bébé inquiet, sursautant facilement, se renfermant parfois. Son univers change, on le sent perturbé, mais il le manifeste peu. Sauf par une constipation opiniâtre. Il pousse parfois longtemps, pour des selles très dures qui lui abîment l'anus. Certains sont en permanence en conflit avec les principes reçus. Pour ceux-là, c'est les crises de colites, bagarres douloureuses avec l'héritage, luttes intestines incessantes, tant qu'ils ne savent s'ils vont les accepter et se soumettre, ou les refuser. C'est le risque d'alternance de diarrhée et de constipation. Malaise constant, le plus souvent inconscient dans sa cause, mais très réel dans ses signes. Malaise d'avant la prise de conscience de ce qui ne va pas. Peur de ne pas être à la hauteur.
Les diverticules
Luc est réservé et conciliant, timide, restant dans la règle. C'est un enfant parfait devenu adulte. Pour lui c'est important. Pourtant, cette règle l'empêche parfois de vivre pleinement, d'être vraiment lui-même. C'est une conscience confuse, mais bien réelle. Il le sait, il subit la pression d'une éducation qu'il reproduit mais qui l'étouffé un peu. Il s'en échapperait bien, il ferait bien baisser la pression, mais il ne sait pas comment. Il a des diverticules sur le côlon : la pression interne a déclenché de petites hernies de la paroi, vers l'extérieur, c'est-à-dire dans la grande cavité abdominale.
Les polypes
Georges est assez envahi par sa famille, proche ou plus large. Il les aime, mais aimerait aussi respirer. Il est assez conscient de cela, mais il ne sait pas s'en dégager. Bien qu'ils l'aiment, ils lui font parfois des tours de cochon, par amour bien sûr... enfin, le plus souvent. Dans tous les cas, c'est ce que l'on dit. Et là, il ne les aime plus du tout. Il en conçoit beaucoup de chagrin, de colère, parfois plus. Il a des polypes au gros intestin.
Résumons-nous
Le côlon représente nos préjugés. Comment les vivons-nous et comment vivons-nous avec ?
La diarrhée est un refus, une fuite, une volonté d'épuration, ou une épuration obligatoire pour aller de l'avant.
La constipation est le souci de rester attaché à nos principes, nos valeurs, nos possessions. Tout, quoi...
La colite, c'est la bagarre entre nous et nos préjugés. On les accepte, on les refuse. Des luttes intestines... La peur aussi devant l'autorité, ne pas être à la hauteur.
Les diverticules, c'est une pression éducative à laquelle on cherche à échapper. Cette pression est plus pressante que collante. La nuance est d'importance.
Dans les polypes, nous sommes en désir d'éliminer nos préjugés, mais nous ne sommes pas si clairs que cela. Nous participons à cette dépendance.
A chacun de confronter ses propositions d'interprétation et de sens avec son vécu et sa pratique.
Dr P-J Thomas-Lamotte : « A chaque culpabilité mise dans l’inconscient, on risque de se voir déclencher une compensation symbolique »
Pierre-Jean THOMAS-LAMOTTE, né en 1948, est médecin (spécialiste en Neurologie, certifié d’Anatomie pathologique), ancien Interne et ancien Assistant des hôpitaux de Paris. En 1985, il a abandonné ses fonctions de chef de service hospitalier et choisi l’activité libérale pour privilégier l’écoute du malade.
Ses recherches l’ont conduit à affirmer que toute maladie est la compensation symbolique inconsciente d’une souffrance qui n’a jamais été exprimée. Selon lui, tout symptôme a donc un rôle compensateur. Selon le modèle du réflexe conditionnel pavlovien, il est possible de trouver un lien de causalité entre une manifestation clinique et un événement ayant réveillé un mauvais souvenir (l’expérience conditionnante). La réponse pathologique produite (liée au symbolisme du corps) compense un manque, une frustration jamais exprimée avec des mots. Une écoute de la souffrance spécifique cachée derrière chaque symptôme est donc possible, aboutissant à une libération de la personne malade. Elle constitue un outil complémentaire précieux de l’approche médicale classique.
En 2011, le Dr P-J THOMAS-LAMOTTE a participé à la fondation du CRIDOMH (Centre de Recherche Indépendant De l’Origine des Misères Humaines) pour préciser et diffuser les connaissances sur la compensation symbolique inconsciente dans la vie humaine, à l’échelon de l’individu mais aussi du groupe (maladies, accidents, comportements …).
Il est l’auteur de : Guérir avec Thérèse – Essai sur la guérison intérieure et Ecouter et comprendre la maladie parus aux Editions Téqui, de … Et si la maladie n’était pas un hasard… et L’interprétation des maladies aux Editions Le jardin des livres. Il a participé à la rédaction des trois premiers cahiers du Cridomh publiés en France sous le titre La compensation symbolique – Comprendre les hasards de la vie.
Nous l’avons interrogé sur son dernier ouvrage.
Pouvez vous vous présenter à nos lecteurs ainsi que présenter le cœur de votre métier ?
Dr P-J THOMAS-LAMOTTE : J’étais neurologue à l’hôpital lorsqu’à 37 ans, j’ai vu une malade paralysée des jambes « à vie » se mettre à remarcher le lendemain sans aide, sans appui. Cela se passait à Paray-le-Monial où j’accompagnais un pèlerinage. J’ai donné ma démission pour aller écouter en ville les malades et comprendre ce qu’ils ont dans la tête. J’ai découvert que c’est notre cerveau inconscient qui déclenche nos maladies quand nous n’avons pas la franchise d’avouer nos faiblesses, lorsque nous ne vivons pas dans la vérité. La confidence « jamais faite » permet souvent de guérir d’un symptôme.
Qu’avez vous souhaité aborder de plus que l’interprétation des maladies, avec le livre Comment notre inconscient nous rend malade ?
Dr P-J THOMAS-LAMOTTE : L’interprétation des maladies vient donner les clefs de lecture de la plupart des maladies. Car la maladie est un langage symbolique où l’inconscient raconte ce que nous n’avons jamais osé dire, sous forme de symptôme. Comme pour un réflexe pavlovien, il y a d’abord un conditionnement par un événement « programmant » très désagréable. C’est pourquoi nous mettons ce qui nous gêne dans notre inconscient. Si ce mauvais souvenir est réveillé par un événement « déclenchant », l’inconscient déclenche automatiquement les symptômes qui constituent un alibi a posteriori pour la « culpabilité » ressentie lors de l’événement programmant (mais jamais racontée ou mieux avouée).
C’est ce qu’on appelle une compensation symbolique inconsciente. Pour en découvrir le sens, il faut faire la liste des symptômes, prendre les contraires des mots lorsqu’ils existent, et passer de la symbolique à la réalité. Un homme a un index droit engourdi. C’est peut-être qu’il a été accusé (l’index droit) à tort.
A chaque culpabilité mise dans l’inconscient, on risque de se voir déclencher une compensation symbolique automatique pour la personne, mais aussi pour sa famille, pour le groupe social. C’est parce que nous vivons dans le mensonge, en cachant notre culpabilité que l’inconscient prend le contrôle sur notre conscient pour déculpabiliser la personne, un membre de sa famille.
C’est pourquoi il y a des maladies transgénérationnelles
Vous y expliquez que tout ce qui nous arrive au quotidien (nos maux) serait lié à notre inconscient, à la volonté de notre cerveau de faire ressortir quelque chose d’inavoué. N’y allez vous un peu fort ?
Dr P-J THOMAS-LAMOTTE : Certains psychologues savent que l’enfant sert de « pansement » à ses parents. Mais c’est à longueur d’années que nous essayons de leur enlever les culpabilités qu’ils n’ont jamais avouées. Une grand-mère n’a pas avoué son avortement : sa petite fille se retrouve avec une stérilité : plus besoin d’avorter. Les malformations congénitales enlèvent à la maman enceinte une culpabilité par rapport à la grossesse. Ne valait-il pas mieux en faire l’aveu pour que la malformation ne survienne pas ?
Le livre qui vient d’être publié vient nous montrer qu’il n’y a pas de hasard. La rumination de l’inconscient est une véritable pollution de cerveau à cerveau qui conduit à la maladie, à l’accident, au changement de comportement. Pour celui qui connaît bien les symboles, notre coiffure, nos vêtements, nos chaussures racontent les souffrances que nous compensons à longueur de temps. Même un cambriolage, une piqûre d’insecte n’échappe pas à la règle. Pratiquement personne ne le sait car la symbolique ne s’apprend pas à l’école. Il fallait un autre livre pour illustrer ces compensations symboliques mises en place chaque jour.
La compensation installée, l’aveu de la culpabilité permet au conscient de reprendre le contrôle de nos relations dans la vérité et la bienveillance. Qui sait qu’une dyslexie de l’enfant peut disparaître instantanément lorsque la maman avoue la honte que lui ont procuré autrefois de sordides échanges verbaux ? L’enfant sans écriture et sans lecture rend impossible ces échanges que la maman regrette. Ne vaut-il pas mieux comprendre le sens du symptôme pour le faire disparaître définitivement en faisant la confidence refoulée dans l’inconscient.
Prenons le cas d’un bébé de cinq mois qui fait une allergie au lait. Il se sent mal et a le visage cramoisi à chaque fois qu’il ingère du lait. Le visage tout rouge du bébé, c’est de l’énergie qui est donnée à la maman pour son visage, pour qu’elle puisse affronter sa propre maman dans le face à face. En comprenant cela, elle fond en larmes et va pouvoir se faire aider pour régler son problème. Alors, pourquoi les médecins embêtent-ils cet enfant allergique depuis des années plutôt que de se poser la question du sens du symptôme.
Concrètement, comment appliquez vous vos analyses sur vos patients? Pour quels résultats ?
Dr P-J THOMAS-LAMOTTE : La recherche se fait au cas par cas. Un premier malade est interrogé sur son vécu conflictuel avant l’apparition du symptôme. Un second malade est interrogé sur ses difficultés psychoaffectives, avant l’apparition du même symptôme. On peut déjà constater un plus petit dénominateur commun dans ces deux histoires. On continue l’enquête avec des sujets ayant le même symptôme. Finalement un certain type de ressenti commun à ces malades va émerger donnant du 100% pour 100% et permettant d’évoquer un lien de causalité. Par la suite, pour une même pathologie, on va être orienté vers l’histoire que le patient va raconter.
Pour un cancer du larynx, on va mettre en évidence le développement de la tumeur au moment où l’obligation de « la fermer » disparaît : un parent qui devient dément et qui perd sa dominance, une carmélite dont la mère supérieure autoritaire et revêche vient de mourir, une femme qui souhaite un enfant alors qu’elle a du se taire à cause d’un viol …
On est loin du tabac parce que le tabac n’est pas la cause du cancer du larynx mais simplement un facteur de risque tout comme il faut être un homme pour faire un cancer du testicule. Mais la cause n’est pas là.
« Nous sommes tous condamnés à vivre en permanence au passé compensé ». N’est-ce pas terriblement fataliste ? Ne peut-on pas lutter contre cette forme de déterminisme cérébral ?
Dr P-J THOMAS-LAMOTTE : L’homme est effectivement fait pour suivre un chemin de Vérité, d’Amour car il est avant tout solidaire de ses « frères » : vivre dans la fraternité ne semble plus à la mode. Chacun est devenu prisonnier de ses compensations singulières : T-shirt avec son nom, tatouages, modèle de voiture, type d’alimentation. Mais avez-vous déjà vu un poireau BIO donner un cœur charitable ?
Qui y a-t-il a garder finalement chez Freud et chez Jung ?
Dr P-J THOMAS-LAMOTTE : L’homme est sur terre pour s’accomplir et cette démarche est progressive au fil du temps. Freud et Jung ont balisé un chemin pour la compréhension de l’inconscient. Jung a parlé de compensation, de synchronicité car il ne connaissait ni la symbolique utilisée ni la compensation symbolique inconsciente.
Pourtant les écritures saintes sont à la disposition de tous depuis des centaines d’années et elles nous expliquent comment vivre dans la compensation symbolique altruiste en choisissant de devenir responsable de tout ce qui nous arrive.




















Les émotions reliées aux vertèbres : un voyage au cœur du corps et de l'esprit
Depuis des millénaires, de nombreuses cultures à travers le monde ont établi un lien entre le corps et l'esprit.
Dans cette vision holistique, les émotions ne sont pas uniquement des ressentis psychologiques, mais influencent également notre posture, notre santé et notre bien-être.
Parmi les théories les plus anciennes, on retrouve la médecine traditionnelle chinoise qui associe chaque vertèbre à une émotion spécifique.
Cette approche holistique, bien que non validée scientifiquement, propose une réflexion intéressante sur le lien entre le corps et l'esprit.
Les vertèbres et leurs émotions associées :
Vertèbres cervicales (C1 à C7) :
C1 : la tête et la nuque - le courage, la confiance, la capacité à se diriger.
C2 : le cou - la flexibilité, la capacité à recevoir et à lâcher prise.
C3 : la gorge - la communication, l'expression de soi.
C4 : les épaules - la responsabilité, le porter du monde.
C5 : les bras - la liberté d'action, la capacité à prendre sa place.
C6 : les poignets - la créativité, la capacité à donner et à recevoir.
C7 : les coudes - le contact, la relation à l'autre.
Vertèbres dorsales (T1 à T12) :
T1 : le haut du dos - l'amour de soi, l'estime de soi.
T2 : le milieu du dos - les relations, l'amour des autres.
T3 : le bas du dos - la puissance, la volonté.
T4 : le cœur - l'amour inconditionnel, la compassion.
T5 : le diaphragme - la respiration, la vitalité.
T6 : l'estomac - la digestion, l'assimilation.
T7 : le foie - la colère, la gestion des émotions.
T8 : la rate - l'immunité, la transformation.
T9 : le pancréas - la digestion, la gestion des sucres.
T10 : les reins - la peur, la sécurité.
T11 : les intestins - l'élimination, le lâcher prise.
T12 : le sacrum - la sexualité, la créativité.
Vertèbres lombaires (L1 à L5) :
L1 : le bas du dos - la stabilité, l'enracinement.
L2 : le bassin - la flexibilité, la capacité à bouger.
L3 : les jambes - l'action, le mouvement vers l'avant.
L4 : les genoux - la flexibilité, la capacité à s'adapter.
L5 : les chevilles - l'équilibre, la coordination.
Comment les émotions affectent-elles les vertèbres ?
Selon cette approche, les émotions non exprimées ou mal gérées peuvent créer des tensions dans le corps, en particulier au niveau des vertèbres.
Ces tensions peuvent à leur tour perturber la posture, la circulation sanguine et le système nerveux, engendrant des douleurs, des raideurs et une sensation de mal-être général.
La relation entre vertèbres et émotions expliquée par votre ostéopathe






















Les conseils alimentaires et de compléments
Le psy et le cerveau : prendre conscience de sa vie propre, tous les outils sont les bienvenus pour autant qu’ils fonctionnent. La réaction familiale sera la clé du pronostic.
Le système digestif et l’état de la flore intestinale, renfort du soi et restauration de la barrière intestinale, gardienne de la sélection, soutien du foie qui préside au processus d’élimination des toxiques (ondes, infections, éducation, influences, tutelles) grâce, notamment, à la nutrition qui n’est autre qu’une attention à soi.
Le livre "Vaincre la sclérose en plaques" raconte l’histoire d’Emilie face à la sclérose en plaques.
Touchée par la SEP à l’âge de 23 ans, Émilie est résignée à marcher avec une canne et endurer les handicaps de la maladie quand elle rencontre Julien Venesson, journaliste scientifique spécialiste de nutrition. Il se penche sur la biologie de la SEP, se plonge dans la littérature scientifique et de là conçoit un régime riche en vitamines, minéraux, acides gras essentiels, exempt des facteurs nutritionnels qui favorisent l’auto-immunité. Peu à peu l’état d’Émilie s’améliore. L’auto-immunité et l’inflammation diminuent. Les poussées s’espacent et finissent par disparaître. Aujourd’hui, à 34 ans, elle n’a plus de séquelles, plus de trace de handicap, sa vie est redevenue normale.
https://www.julienvenesson.fr/vaincre-la-sclerose-en-plaques/
A privilégier dans l'ordre :
Beaucoup de petits poisson gras : sardines, maquereau, anchois, ... + saumon, truite,...
Moins souvent de la viande : volaille, canard, porc, ... + oeufs
Huiles à première pression à froid. Huile de noix, de colza, citrouille, lin (acides gras poly-insaturés)
Fruits à coque, noix, amandes...
Céréales complètes
Tous les légumes. Dont lentilles, brocolis, épinards, pois chiches (vit. B9).
Pain de petit épeautre, la plus ancienne céréale cultivée et consommée par l'homme (2 à 3 fois de gluten, lequel est plus assimilable. NB: le gluten comme la caséine du lait est inflammatoire et favorise l'hyperperméabilité intestinale en cause dans la SEP)
Tous les fruits, dont le citron pour la vit. E. Le melon est bénéfique
Ail, oignon. Toutes les épices, dont le safran
Et plus globalement, tout le régime méditerranéen ; avec équilibre alimentaire, variété des produits, respect de la saisonnalité…
Manger cuit mais éviter les cuissons trop chaudes. Limiter à 140°.
A éviter :
Le sucre blanc, les sodas même sans sucre, le pain blanc
Alcool
Viennoiseries, pain industriel
Friture
Viande de boeuf / vache
La nourriture ultra transformée, les fast-food. Le gras saturé. Préférer le fait-maison.
L'excès de sel, car le chlorure de sodium diminue l'adénosine triphosphate (ATP), molécule clef de l’énergétique cellulaire, manger sans sel est mieux
le café qui épuise les surrénales en créant un stress
Les biscuits, yahourts sucrés
Le lait de vache. Privilégier le lait de brebis ou de chèvre.
Les compléments :
L-Lisine :
https://www.amazon.fr/L-Lysine-hautement-comprim%C3%A9-comprim%C3%A9s-v%C3%A9gan/dp/B08RNDFXQL/
Acide Alpha Lipoïque + BIOTIN :
https://www.amazon.fr/Optimizer-v%C3%A9g%C3%A9tales-Approvisionnement-Absorption-Antioxydant/dp/B0B4BC4FSS/ref=sr_1_1
Coenzyme Q10 :
https://www.amazon.fr/gp/product/B010E6F1C6/ref=ox_sc_act_title_2
Vitamine D :
https://www.amazon.fr/dp/B07L9WZTTY?ref_=ppx_hzsearch_conn_dt_b_fed_asin_title_13
Huile d'onagre :
https://www.amazon.fr/Onagre-Bio-200-capsules-marines/dp/B002BK4DIM/ref=sr_1_4
Oméga 3 à base d'huile de Krill :
https://www.amazon.fr/Huile-Krill-dAntarctique-1000mg-G%C3%A9lules/dp/B07PDFXWCD/
Pour l'imperméabilité de la barrière intestinale :
https://www.amazon.fr/dp/B0CN3MBNZS?ref=ppx_yo2ov_dt_b_fed_asin_titl
https://www.amazon.fr/Probiotiques-Cicatrisation-Perm%C3%A9abilit%C3%A9-Gastro-r%C3%A9sistantes-Terravita/dp/B0CV4MGQ4N/
Vitamine B12 (présent dans le saumon et thon listao qui est à conseiller car plus petit que l'albacore) :
https://www.amazon.fr/Vitamine-B12-400-Comprim%C3%A9s-Vegan-1000/dp/B08GG96FPL/ref=sr_1_1_sspa
Selenium + Vit. A, E et C :
https://www.amazon.fr/v%C3%A9g%C3%A9taliennes-traitement-thyro%C3%AFdienne-renforcer-immunitaire/dp/B08X3S3SGK/ref=sr_1_3?
L-Glutamine :
https://www.amazon.fr/Glutamine-concentration-Allerg%C3%A8nes-Musculation-Nutrimuscle/dp/B08NXTJQ7B/ref=sr_1_12_sspa
L-Tyrosin :
https://www.amazon.fr/L-Tyrosine-v%C3%A9g%C3%A9taliennes-fortement-journali%C3%A8re-fermentation/dp/B0C3HYDVFZ/ref=sxin_15_sbv_search_btf
Tryptophane avec Magnésium et Vitamine B6 + Mélatonine et Spiruline
https://www.amazon.fr/Tryptophane-Magn%C3%A9sium-M%C3%A9latonine-Spiruline-quotidien/dp/B0DHKWPG79/ref=sr_1_4
Contre l'acidité de l'organisme (acidose) :
https://www.amazon.fr/dp/B001O1MR50?ref_=ppx_hzsearch_conn_dt_b_fed_asin_title_1
Desmodium pour nettoyer le foie. Sillymarine ou Chardon-marie pour le stimuler :
https://www.amazon.fr/Desmodium-500-mg-200-comprim%C3%A9s/dp/B01LB3OJW4/ref=sr_1_9
https://www.amazon.fr/v%C3%A9g%C3%A9tales-traitement-Silymarine-d%C3%A9toxifie-digestion/dp/B07TWG2NR8/ref=sr_1_6
https://www.amazon.fr/SilyPlus-Silymarine-Absorbable-Chardon-Marie-Phytosome%C2%AE/dp/B00LPJO3IA
Acétyl cystéine :
https://www.amazon.fr/NAC-N-ac%C3%A9tyl-L-cyst%C3%A9ine-dapprovisionnement-V%C3%A9g%C3%A9talien/dp/B0BWFMMBRD/ref=sr_1_4_sspa
L-Méthionine :
https://www.amazon.fr/L-M%C3%A9thionine-500mg-g%C3%A9lules-sans-additifs/dp/B01GDXHIZW/ref=sr_1_2
Acide caprique et équilibre des Candidas Albican :
https://www.amazon.fr/Millions-Lactobacillus-Acidophilus-Probiotique-Caprylique/dp/B0767D9FJF/
Contre le stress :
Rhodiola et Ashwagandha
https://www.amazon.fr/Rhodiola-v%C3%A9g%C3%A9taliennes-traitement-Salidr%C3%B3sides-augmenter/dp/B0953FLWH5
https://www.amazon.fr/Ashwagandha-Bio-Sensoril%C2%AE-Concentration-Performance/dp/B0DYP7DNFW/?th=1
Pour être étanche, la membrane intestinale doit être composée d’acides gras poly-insaturés.
En associant des acides gras à la poly-L-lysine, elle empêche les bactéries de se fixer sur les sites d’ancrage. Ce traitement a donc pour effet d’atténuer les effets pathogènes engendrés par la fixation des bactéries sur les cellules saines.
Pour l'imperméabilité de barrière hémato-encéphalique, ne pas mettre le téléphone sur l'oreille, préférer le haut-parleur ou les oreillettes filaires (pas sans-fil).
Eviter le Wi-fi. Connecter son ordinateur par câble RJ45, surtout pour les transmissions de vidéos.
NB : les téléphones mobiles ont une structure d’émission électromagnétique triple : l’hyperfréquence qui envoie le signal, les fréquences extrêmement basses (ELF) qui sont le signal encodé (voix, texte, image, vidéo) et le multiplexage, qui est l'encodage simultané de flux d'informations sur une même liaison de communication, pour délivrer un signal unique et complexe. Les hyperfréquence favorisent la production de protéines de stress. Les très basses fréquences entrent en résonance avec les ondes cérébrales delta et les perturbent (conscience apaisée, sommeil). La multipulsation elle, est chaotique et a l’effet d’une micromitrailleuse électromagnétique. Résultat, les processus physiologiques s’en trouvent désorganisés et certaines structures biochimiques vont jusqu’à se décomposer. Le tout fragilise l'étanchéité de la barrière hémato-encéphalique (barrière méningée ou "sang - cerveau"). On relève aussi des perturbations notoires dans la production de mélatonine (l’hormone du sommeil) et d’acétycholine (neurotransmetteur agissant sur le système nerveux et la mémoire). Les régulations membranaires – permettant la communication inter-cellulaire, s’en trouvent quant à elles déstabilisées.
L’endothérapie multivalente mise au point par l’équipe du Docteur Michel Geffard, l’endothérapie multivalente permettait jusqu'en 2019 d’évaluer et de réparer les lésions causées par les agressions radicalaires, inflammatoires et infectieuses, dans les pathologies chroniques, telles que les cancers, les maladies auto immunes et les maladies neurodégénératives. Le Dr Geffard n'a pas reçu d'autorisation de mise sur le marché.
https://web.archive.org/web/20241212205957/https://mmc-geffard.com/lendotherapie-multivalente/
Les effets spectaculaires de l’endothérapie sur la santé des patients
Le schéma suivant compare l’état des malades atteints de SEP traités par les traitements classiques (courbe rouge) à celui d’un homme atteint de SEP qui a bénéficié de l’endothérapie sur une période de 7 ans (courbe bleue). L’échelle de référence est le déficit fonctionnel, qu’on appelle aussi score EDSS. Le score va de 0 (pas de déficit neurologique) à 10 (décès du malade).


L'enfant est le projet et de doit pas être l'objectif.
Quels sont les autres intervenants du congrès que vous organisez à Paris ? Et en quoi complètent-ils votre approche ?
Nous serons quatre à prendre la parole. Tout d’abord le professeur Jean-Louis Christians, qui était chef de service de neurochirurgie et titulaire de la chaire de neurochirurgie au CHU de Lille. Aujourd’hui, il s’intéresse à la dimension psychique des maladies et aux processus de somatisation. C’est important qu’un spécialiste comme lui apporte sa caution morale et scientifique au type de travail que nous proposons. Willy Barral est psychanalyste, il fut élève de Françoise Dolto et de Pierre Solié. C’est lui qui avait organisé à l’UNESCO le grand séminaire sur Françoise Dolto. Il a écrit « Françoise Dolto c’est la parole qui fait vivre » et «Le corps de l’enfant est le langage de l’histoire de ses parents». Il a lui-même développé une SEP quand il avait 60 ans. Une sclérose dans une forme grave d’emblée, et il en a guéri. Ce n’est pas moi qui l’ai soigné, mais quand il a vu comment j’envisageais la SEP il a dit : «C’est exactement ce que moi, en tant que psychanalyste, j’ai retrouvé dans mon histoire.» La troisième personne qui interviendra, c’est Michel Geffard qui est docteur en médecine, docteur ès science et directeur de recherche à l’INSERM. Je peux vous dire que son approche immunitaire est d’une grande efficacité, en particulier dans les SEP les plus avancées, dont il parvient à freiner l’évolution, voire qu’il arrive à stopper totalement Son «endothérapie multivalente». (3) consiste à neutraliser les réactions auto-immunes anormales. Lui et moi avons établi toute une série de corrélations entre ce que lui trouve dans ses analyses biologiques et ce que moi je trouve sur le plan psychologique. Nos deux approches sont parfaitement complémentaires et cohérentes. Enfin, je partagerai mes 25 ans d’expérience sur plus de 300 cas de SEP. J’expliquerai en détail les processus de déclenchement de la maladie, son fonctionnement et les pistes de guérison possibles.
Certaines personnes viendront témoigner de leur parcours personnel. Le but de ce congrès est de confronter trois ou quatre approches différentes avec un leitmotiv : « il est possible de faire quelque chose , la sclérose en plaques est guérissable ». N’attendons pas qu’elle en soit à une phase avancée pour intervenir. N’en ayons pas peur et donnons à chaque patient – dès le début – la possibilité d’avoir toutes les chances de guérir.
NB : le Dr O. Soulier disait : Attention ! La compréhension symbolique des maladies ne doit pas se substituer au traitement. En tant que médecin je vous dis : "comprenez ce qui vous arrive, mais continuez à vous soigner ".
Traitement de la sclérose en plaques (SEP) : les points essentiels :
https://pharmacomedicale.org/medicaments/par-specialites/item/medicaments-de-la-sclerose-en-plaques-sep
Dans certaines maladies bénignes, la compréhension simple peut suffire à guérir, elle a surtout un rôle préventif et épanouissant. Mais quand un processus de maladie grave est engagé, il se passe d'autres phénomènes difficiles à contrôler.
Sortir de la SEP, il est important de savoir que cela est possible. La compréhension des conditions psychologiques est essentielle mais il ne faut pas s'arrêter là. Comprendre ne suffit pas mais c'est une étape incontournable qui permet de "reprendre sa direction". Verbaliser ce que vous avez compris. Et suivre les conseils alimentaires et en compléments permettra de favoriser une terrain anti-inflammatoire et de protéger les barrières intestinales et méningées impliquées dans la SEP.
Enfin, écouter son médecin et suivre un traitement n'entravera aucunement le processus de prise de conscience, d'autonomisation et d'individuation pouvant vous permettre de guérir de la SEP. Au contraire, suivre un traitement ou se faire aider reste utile et nécessaire. Il ne s'agit pas ici d'une approche alternative "au naturel" mais d'une démarche intérieure que nous avons jugée pertinente à comprendre ce qu'est la sclérose en plaques, pour en sortir.


L'épiphanie, la manifestation d'une réalité cachée : ce que je suis vraiment.

